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Loeb : l'interview

ParAFP

Publié 26/01/2004 à 13:45 GMT+1

A nouveau vainqueur dimanche du Rallye Monte Carlo, Sébastien Loeb (Citroën Xsara) explique comment il a fait la différence sur les différents terrains, où se sont mêlés pendant trois jours bitume sec, détrempé, neige, glace et même brouillard. Entretien.

Eurosport

Crédit: Eurosport

Comme l'an passé, Sébastien Loeb a fait main basse sur le Rallye Monte Carlo. Comme il y a déjà deux ans... avant qu'un changement de pneus non autorisé ne le prive du succès au profit de Tommi Makinen, quadruple vainqueur comme l'Allemand Walter Rohrl du Monte-Carlo. A l'aise sur tous les terrains, le français a fait de l'épreuve monégasque son terrain de chasse privilégié
L'essentiel du Monte Carlo
La gestion de votre course a semblé parfaite...
Sébastien Loeb : Je pense vraiment que l'on a fait une belle course. Je savais que le plus dur, le plus piégeux, c'était les quatre premières spéciales avec beaucoup de glace, de neige. Que Gronholm va très vite dans ces conditions. A vouloir suivre ce rythme, on risquait de commettre une erreur. Justement ce que l'on voulait éviter. Donc, j'ai préféré laisser faire un peu sans prendre trop de risques, rester au contact quand même. Et quand j'ai eu des conditions me convenant un peu mieux, j'ai attaqué. Dans le brouillard, j'étais très à l'aise, bien dans la voiture, je pensais avoir de bonnes notes. On est parti sur un bon rythme et on a vu tout de suite que l'on creusait l'écart. Je me suis dit "on continue comme ça ?". Dimanche, il a fallu gérer, on n'a pas fait de connerie, la voiture a bien marché. Donc impeccable.
Comment peut-on faire la différence dans le brouillard ?
S.L. : Je pense que l'essentiel est la qualité des notes et la vision. C'était la première fois que l'on faisait cette spéciale dans ce sens là. C'est donc la vue qui joue le plus grand rôle. Mais aussi le fait d'arriver à rouler plus vite que ce que l'on voit. Puisque on ne voit rien, on roule aux notes. Alors quand Daniel m'annonce 200 mètres à fond, je fais 200 m à fond. Même si je ne vois qu'à 50 mètres et qu'il m'en faut 150 pour m'arrêter.
Qu'est-ce qui fait votre force au Monte-Carlo?
S.L. : J'ai donc souvent été à l'aise dans le brouillard. Cela m'a bien aidé. Après, j'affectionne les conditions difficiles, piégeuses, les changements d'adhérence. J'ai souvent réussi à faire la différence dans ces conditions, déjà en Championnat de France ou en trophée Saxo. Ou même au San Remo quand il s'est mis à pleuvoir. Quand l'adhérence est délicate j'ai souvent été bien. Il faut sentir que cela va glisser alors qu'on ne le voit pas forcément. Il y a un feeling à trouver avec le terrain. Ici, je le sens bien.
Le dimanche le fait d'avoir à gérer n'est-il pas trop frustrant, stressant ?
S.L. : Oui, parce que je sais qu'au niveau chrono, sans faire d'erreur et si on n'a pas de problème mécanique, rien ne peut nous arriver. Mais il ne faut pas commettre d'erreur et c'est difficile pour rester concentré. Il faut continuer à attaquer quand même sinon on sort du rythme et dans ce cas là moi je perds confiance. Ce n'est pas évident quand c'est piégeux comme ça. Quand c'était roulant, j'allais vite et quand c'était piégeux j'en lâchais car je voulais vraiment assurer.
Peut-on déjà évaluer un rapport de force ?
S.L. : Sur l'asphalte, la Xsara est encore tout à fait dans le coup. Maintenant il va être intéressant de voir ce qui se passe sur la terre. La 307 a priori n'est pas mal sur asphalte. Pour un début, c'est même bien. La Ford est bien également, donc cela paraît équilibré. Il sera important de voir déjà en Suède. Et au Mexique, on en saura bien plus, je pense.
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