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Kris Meeke (Citroën) ou la patience récompensée

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 21/05/2015 à 10:50 GMT+2

WRC - Peu auraient parié sur une réussite de Kris Meeke à 35 ans, après une première saison chaotique chez Citroën. Mais Yves Matton veillait.

Kris Meeke (Citroën WRT) au Rallye de Suède 2015

Crédit: Citroën Communication

Cette victoire fut celle de toutes les émotions pour Kris Meeke, premier Britannique vainqueur en Mondial depuis Colin McRae, au Kenya en 2002. A l'arrivée, dimanche en Argentine, il a naturellement dédié son succès au champion du monde en 1995, décédé dans un accident d'hélicoptère en 2007. Plus qu'une star, McRae était d'abord son mentor, celui qui en 2002 l'avait pris sous son aile alors qu'il était ingénieur au sein de la société M-Sport, qui préparait la Focus de l'Ecossais.
On éclot rarement sur la scène mondiale à 35 ans, mais "on a l'âge qu'on ressent et moi j'ai l'impression d'avoir 21 ans", a plaisanté l'Irlandais de l'Ulster, à sa descente de DS3. Sûr qu'il représente plus le présent que l'avenir, que tentera bientôt d'incarner l'espoir Français Stéphane Lefebvre, qui fait ses armes en WRC 2 et se languit de courir cette saison les deux épreuves que Citroën lui a promises en WRC.
C'est vrai, Kris Meeke a mis longtemps à se faire remarquer. Il ne sortait pas du lot avant l'évidence d'un titre IRC en 2009, au volant d'une Peugeot 207. Pour découvrir tardivement le WRC en 2011, à 31 ans, au volant d'une Mini.
Il avait tous les atouts pour gagner
Pour tourner la page Sébastien Loeb et Mikko Hirvonen, Yves Matton a parié sur lui en 2014, sachant bien que les objectifs ne seraient pas les mêmes que du temps de la gloire du Français. Il a terminé l'exercice en n°7 mondial, avec quatre podiums à la clé et quelques sorties de route embarrassantes aussi. Sa saison 2015 devait être celle de la concrétisation. Elle ne commença sous les meilleurs auspices, au point de nécessiter un changement d'approche. Finalement payant.
"Il a une très belle courbe de progression", a confié son directeur, Yves Matton, à l'AFP dimanche. "Je pense qu'il vient de franchir encore un palier. Depuis toujours, il a montré sa pointe de vitesse, sa sensibilité technique et aux réglages. Et son intelligence. Il avait tous les atouts pour gagner des rallyes, il ne manquait pas grand chose. Je suis persuadé qu'il sera encore aux avant-postes sur plusieurs rallyes cette saison. (...) Kris, vu son âge, a moins de temps que les autres pour prouver et moins de temps pour apprendre. Il a certainement voulu trop compenser, vouloir assimiler trop rapidement. Des fois, trop travailler peut être néfaste. Après le Mexique, Je lui ai demandé de ne plus travailler sur ses vidéos des années d'avant, et de prendre du recul, pour arriver frais sur le terrain. Ici en Argentine, il avait l'air bien plus serein que d'habitude."
"Je dois saluer Yves qui a cru en moi", a dit le vainqueur, à Carlos Paz. "Il m’a offert une grande opportunité et m’a toujours soutenu. Ce n’est qu’une première étape pour le remercier. J’espère qu’il y en aura d’autres. Je voudrais dédier cette victoire à Colin McRae."
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