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Rallye Monte-Carlo 2014 :Ogier part favori à la tête de l'armada Volkswagen

Stéphane Vrignaud

Mis à jour 15/01/2014 à 17:43 GMT+1

Fini la prudence de 2013 : le champion du monde Sébastien Ogier va pouvoir se lâcher dès le Monte-Carlo au volant d'une Polo plus fiable que jamais. D'autant que les rôles sont bien répartis chez VW : Jari-Matti Latvala n'affiche pas l'intention de le provoquer, et Andreas Mikkelsen pense surtout à voir l'arrivée.

2014 Monte-Carlo VW Ogier

Crédit: Volkswagen Motorsport

VW a frappé fort l'an dernier en remportant dix des treize rallyes pour son grand retour dans la compétition. A lui seul, Sébastien Ogier en a trusté neuf pour faire main basse sur le titre de champion du monde, au Rallye de France. Le Français n'était pas entré dans le jeu de Sébastien Loeb (Citroën WRT), en pré-retraite, au Rallye Monte-Carlo, concentré sur deux objectifs : ramener sa nouvelle Polo-R à l'arrivée, et battre quelques valeurs sûres. Il avait terminé deuxième.
Cette année, il ambitionne forcément d'inscrire son nom au palmarès de l'épreuve dans le cadre du Championnat du monde, comme huit de ses compatriotes l'ont fait. De jeudi à samedi, il courra pour rejoindre Jean-Claude Andruet, vainqueur du premier rallye du Mondial en 1973, Jean-Pierre Nicolas (1978), Bernard Darniche (1979), Jean Ragnotti (1981), Bruno Saby (1988) et François Delecour (1994), tous lauréats à une reprise. Il aura ensuite bien le temps de penser aux trois succès de Didier Auriol (1990, 92, 92) voire aux sept triomphes de Sébastien Loeb (2003, 04, 05, 07, 08, 12, 13).
Latvala vise un Top 5
"Notre but est évidemment de defender le titre", explique Sébastien Ogier, qui porte désormais le n°1 auquel Sébastien Loeb était abonné depuis 2005. "Ce n'est jamais facile de conquérir le titre, et c'est encore plus dur de le conserver. Je suis sûr que d'autres équipes vont nous mettre sous pression." Effectivement, le nouvel entrant Hyundai, qui a recruté le vice-champion du monde belge Thierry Neuville, promet de monter rapidement en puissance, et Ford jouera sûrement les premiers rôles avec un Mikko Hirvonen (ex-Citroën) requinqué. Pour ce qui est de Citroën, qui s'appuiera sur Mads Ostberg, la menace ne sera sans doute ponctuelle, moins régulière. Face à cette concurrence, Sébastien Ogier souligne néanmoins "des petites améliorations sur la Polo R WRC, par exemple encore plus fiable".
VW pourra s'appuyer cette fois sur trois Polo officielles dès le Monte-Carlo puisqu'en plus de Jari-Matti Latvala, la marque allemande a préparé une auto pour Andreas Mikkelsen. "Le départ de cette nouvelle saison est complètement différent de celui de l'année dernière, lorsque l'équipe et la voiture étaient nouvelles pour moi", remarque Jari-Matti Latvala. "Nous en sommes maintenant familier", ajoute-t-il. Peut-être conscient de la supériorité de Sébastien Ogier et de la nécessité pour lui de ramener des points Constructeurs, il ne fera pas tout pour gagner. "Le premier rallye de la saison est toujours un défi. J'essaierai de finir dans les cinq premiers", a-t-il promis.
Le casse-tête du choix de pneus
"Le Rallye Monte Carlo est un rallye très atypique", reprend le Finlandais, auteur de huit victoires dans sa carrière mais qui souffre encore d'une image de pilote inconstant. "Les pneus joueront un rôle majeur car le parc d'assistance ne sera pas situé dans les montagnes. Il faudra donc spéculer sur la météo qu'il fera là-haut. Le 'Monte' propose des épreuves spéciales de trente kilomètres, avec les vingt premiers sur le sec et les dix suivants sur la glace. Rouler en pneus cloutés sur le bitume est tout aussi incommode qu'en lisses sur la glace. Choisir les bons pneus sera le plus gros challenge. Opter pour des pneus neige cloutés ou non cloutés, des pneus lisses 'tendre' ou 'très 'tendre' ? Il faudra trouver le parfait compromis entre ces quatre possibilités."
Pour Andreas Mikkelsen, l'important sera de parcourir toutes les spéciales. "C'est mon deuxième Rallye Monte-Carlo, et encore ! J'étais au départ en 2011 (le rallye était au calendrier de l'IRC) et j'avais eu un accident dans l'ES1", s'exclame le Norvégien. "Je ne vais donc pas mettre tous mes œufs dans le même panier. Je vais donc avoir une approche plutôt prudente. Je serais déjà bien content de le finir sans faire de bêtise."
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