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Sébastien Ogier (Ford) est encore favori, mais il a plus d'adversaires à son niveau cette année
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Publié 25/01/2018 à 12:04 GMT+1
RALLYE MONTE-CARLO - Sébastien Ogier (Ford) part à la conquête d'un sixième titre avec une équipe M-Sport dotée de plus de moyens mais Hyundai et Toyota se sont nettement renforcés avec respectivement Ott Tänak et Andreas Mikkelsen. Tour d'horizon des forces en présence avant le coup d'envoi du championnat du monde 2018.
Sébastien Ogier (Ford WRT) au Rallye Monte-Carlo 2018
Crédit: Red Bull Racing
Ford WRT : Tout repose sur Ogier
Sébastien Ogier a conquis en 2017 le titre pour M-Sport, ce qu'aucun pilote n'était parvenu à réaliser depuis la création de l'équipe en 1997. L'autre consécration plus improbable, chez les constructeurs, a fini de booster la formation de Malcolm Wilson qui repart avec des moyens à la hausse grâce au soutien retrouvé de Ford, tant financier que technique via le département "recherche et développement" de Ford Performance.
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Sébastien Ogier a hésité avant de poursuivre sa carrière en WRC, avec une Fiesta dans la même définition que celle apparue avec le règlement 2017. Mais la différence va se faire sentir cette année en termes de développement moteur, aéro, suspension, gain de poids... S'il avait séché quelques fois sur le set-up l'an passé, faute de recul, le Gapençais devrait être à l'abri de ce côté-là. Sa voiture est fiable et c'est sur la régularité qu'il construira encore son championnat.
Son partenaire sur la totalité du Mondial, Efyn Evans a pour but de confirmer son retour en grâce en 2017 après une saison au purgatoire en WRC2. Sa victoire au RAC, bien aidés par les pneus DMack, lui a fait prendre une autre dimension qu'il doit traduire sur toutes les surfaces. Teemu Suninen, 24 ans, est quant à lui la dernière trouvaille finlandaise de Malcolm Wilson. Il sera le troisième pilote sur huit épreuves.
Notre avis : Priorité au titre Pilotes. Avec Sébastien Ogier pour seul taulier, Ford ne peut quasiment pas viser le titre Constructeurs.
Hyundai WRT : Plus de pression pour Neuville
La bonne année pour Thierry Neuville ? Le Belge se dit ça tous les ans, et ça pourrait bien le faire cette saison car la i20 est très fiable. Le pilote d'outre-Quiévrain doit juste éliminer des erreurs qui lui ont régulièrement coûté de gros points dans la course au titre par le passé, à commencer par le Rallye Monte-Carlo.
Avec un Hayden Paddon et un Dani Sordo auteurs à eux deux de trois podiums en 2017, Thierry Neuville n'avait pas eu beaucoup de concurrence en interne. Cela risque fort de changer avec l'arrivée de son ami Andreas Mikkelsen, revenu à temps plein après une saison 2017 en pointillés suite au retrait de VW.
Notre avis : Pas sûr que la rivalité Neuville - Mikkelsen ne fasse pas de dégâts. Mais le duo se doit au moins de ramener le titre Constructeurs. C'est même un impératif !
Toyota WRT : Deux leaders, trois lames
Le géant nippon avait bénéficié de l'expérience de Jari-Matti Latvala pour son retour en 2017. L'équipe gérée par Tommi Mäkinen s'est considérablement renforcée avec l'arrivée de l'Estonien Ott Tänak (ex-Ford), qui a gagné ses deux premiers rallyes et disputé jusqu'au bout la deuxième place du championnat 2017 à Thierry Neuville (Hyundai MST). De plus en régulier, ce dernier va créer une véritable émulation. Quant à l'espoir finlandais Esapekka Lappi, vainqueur chez lui l'an dernier, il sera bien plus qu'un troisième pilote.
Notre avis : Toyota est la seule équipe à aligner trois pilotes sur les 13 manches du Mondial. Le règlement prenant en compte les deux titulaires les mieux classés la désigne clairement comme une candidate au titre Constructeurs.
Citroën WRT : Des ambitions ponctuelles
Le programme WRC a subi à l'automne dernier un changement de cap brutal qui a poussé son directeur, Yves Matton, à quitter Satory pour un rôle à la FIA. Le manager belge a laissé filer Andreas Mikkelsen pour mieux négocier avec Sébastien Ogier avant d'essuyer un sérieux tour de vis budgétaire lui interdisant de recruter le Français.
Au moins l'équipe française ne nous présente plus Kris Meeke comme un champion du monde en puissance. Elle repart avec le Britannique capable du meilleur comme du pire (entre autres une erreur de parcours dans la power stage qui le menait à la victoire au Mexique…), flanqué de Craig Breen. Car Stéphane Lefèbvre, décevant, a été consigné à la promotion de la R5.
Mais on n'oublie pas le retour en guest star de Sébastien Loeb sur trois épreuves (Mexique, France, Espagne).
Notre avis : Une campagne sûrement limitée à des coups isolés. Avec dans un coin de la tête une 100e victoire en Mondial (il en manque deux) qui ne manquerait pas de faire les gros titres. Avec Sébastien Loeb, ce serait le coup parfait.
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