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"Dans l'histoire"

ParAFP

Publié 08/02/2004 à 10:00 GMT+1

A l'arrivée d'un rallye de Suède historique, Sébastien Loeb (Citroën) avait conscience de son immense exploit, dimanche. "Il n'y a pas que les Nordiques qui savent rouler sur la neige", disait le champion français, qui a fait craquer Marko Märtin (Ford) e

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Crédit: Eurosport

Les quelques applaudissements et la joie contenue du clan Citroën à l'issue de la dernière spéciale contrastaient dimanche avec la bousculade des photographes et cameramen autour de la Xsara du Français Sébastien Loeb, vainqueur historique du rallye de Suède, hier encore domaine exclusif des pilotes nordiques.
Qu'ils soient Britanniques, Suédois, Norvégiens, Finlandais ou autres, tous les représentants des médias avaient conscience du formidable exploit réalisé par Loeb. Alors que la neige qui n'avait pas cessé depuis la veille au soir tombait en petits flocons, chacun voulait immortaliser cet instant, Loeb et son copilote Daniel Elena, debout sur le capot de la Xsara, bras levés au ciel en signe de victoire.
Mais à son arrivée dans l'enclos Citroën, les mécaniciens réservaient une ovation à leur phénoménal pilote. Une bise à Guy Fréquelin, le patron ému, au bord des larmes, photos de groupe avec Didier Clément, l'ingénieur, Jean-Claude Vaucard, le directeur technique.
"Ma première non-asphalte"
Pour Séverine Mény, la compagne toujours aussi discrète, la délivrance était enfin là après avoir répété tout au long de la matinée: "vivement que cela soit fini..." Non pas qu'elle n'avait pas confiance en "son Seb", mais la panne était toujours possible. Comme cet ennui moteur rencontré par le coéquipier espagnol Carlos Sainz dans l'avant-dernière spéciale et qui avait fait craindre l'abandon au dernier moment.
"On est les premiers non-Nordiques à gagner ici. C'est super. Cela prouve que l'on peut gagner ici, qu'il n'y a pas que les Nordiques qui savent rouler sur la neige. En plus, c'est ma première victoire non-asphalte. C'est vraiment super", répétait en anglais ou en français un Loeb happé par toutes les télévisions.
Au bout de plusieurs minutes, à l'abri du motor-home, le Français se servait un petit café avant de s'installer à une table en compagnie de quelques journalistes français. "J'ai senti que je pouvais gagner au début du deuxième jour. On avait tenu le rythme de Grönholm et Märtin la première journée, on arrivait à faire leurs temps, racontait le vainqueur. Samedi on a commencé à faire des temps scratches".
"On va entrer dans l'histoire"
Une gorgée et l'intéressé poursuivait : "là, je me suis senti vraiment bien et on a vu que l'on pouvait mettre la pression. Ce que l'on a fait sur Markko Märtin en grappillant quelques secondes. Je crois que c'est un peu pour ça qu'il est allé à la faute. Grönholm, lui, poussait derrière nous et il est allé lui aussi à la faute. Finalement, on est les seuls à nous être tirés de cette bagarre sans faire d'erreur. C'est ce qui a payé, ce qui nous a permis de gagner".
"Le plus important pour moi n'est pas d'être le premier non-Nordique, mais le fait d'avoir prouvé que je pouvais gagner sur un autre terrain que l'asphalte", reprenait Loeb, affirmant "adorer" cette épreuve suédoise. "Maintenant, il ne reste plus qu'à gagner sur la terre. Et surtout prendre une bonne avance au Championnat", poursuivait-il. "C'est clair que gagner ici est un truc extraordinaire, parce que je sais que, quelque part, on va entrer dans l'Histoire. Et a fait plaisir" , reconnaissait Loeb après un instant de silence.
Sébastien Loeb n'avait pas encore réalisé la portée de son exploit. Et on ne lui en laissait pas le temps. Il fallait repartir pour Karlstad, à 100 km plus au sud, pour la cérémonie du podium.
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