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Descente à ski

Eurosport
ParEurosport

Publié 08/10/2007 à 17:00 GMT+2

Avec un acharnement sans limite, après deux tentatives et malgré les dangers mortels de leur entreprise, deux skieurs autrichiens originaires de Kitzbühel, Axel Naglich et Peter Ressmann, ont conquis le Mont Saint Elias en Alaska.

Avec un acharnement sans limite, après deux tentatives et malgré les dangers mortels de leur entreprise, deux skieurs autrichiens originaires de Kitzbühel, Axel Naglich et Peter Ressmann, ont conquis le Mont Saint Elias en Alaska. Avec une altitude de 5489 mètres, ce sommet est le plus haut du Monde situé à proximité d"un océan.
Comparés au Mont Saint Elias, mêmes les plus hauts sommets du monde pourraient perdre de leur grandeur. Culminant à « seulement » 5489 mètres, son immense relief vertical descend jusqu'au niveau de la mer, alors que le Mont Everest, avec une altitude de 8848 mètres, ne s'élève qu'à 3500 mètres au-dessus des plateaux tibétains. L'Autrichien Axel Naglich, architecte et passionné de ski extrême, avait déjà été le premier à entreprendre la descente, il y a quatre ans, de nouveaux couloirs sur le mont Elbrus dans le Caucase – le plus haut sommet européen - puis du Mont Cook en Nouvelle-Zélande, un an plus tard. Et depuis longtemps, Naglich, 39 ans, avait bien sûr porté son attention sur le géant du Pacifique, le Mont Saint Elias.
Lors de leur deuxième tentative et en deux sections, Axel Naglich et son partenaire Peter Ressmann, ont triomphé de la voie la plus escarpée du monde : une descente de 5389 mètres de dénivelée, du sommet à la mer sur une pente abrupte et glacée. La face présentait une inclinaison pouvant atteindre jusqu'à 60 degrés. Les crevasses à éviter et présentes tout au long de la descente sont également une contrainte supplémentaire. Un exploit, sans compter les risques d'avalanches et de chute de rochers.
Peter Ressmann : « A certains moments, je pouvais sentir les pas d'Alex alors qu'il était à 50 mètres devant moi, tellement la neige était instable et mouvante au sommet. »
L'expédition, qui a duré en tout seize jours, dont treize pour l'ascension, restera pour les deux alpinistes chevronnés, une expérience sans égal. Réaliser une telle aventure demande une parfaite maîtrise du ski de couloir, mais aussi et avant tout un très gros niveau d'alpinisme. A cette altitude, les conditions météorologiques laissent très peu de place à l'erreur. Naglich raconte : « Un soir, j'ai oublié de rentrer mes gants à l'intérieur de la tente. Il m'a fallu plus d'une heure pour les remettre en état. Je n'aurais pas pu redescendre si je ne les avais pas récupérés. »
Quelques jours après leur aventure, ils confient tous les deux : « C'est une pression énorme et un stress constant, car les dangers mortels sont partout. »
De nos jours, le Mont Elias est très peu escaladé en raison des terribles conditions météorologiques qui y règnent. Il y a quelques années, l'expédition d'un groupe d'Américains, décidés à réaliser la première descente à ski, s'est terminée tragiquement. Les deux participants n'ont pas survécu et leurs corps sont, aujourd'hui encore, prisonniers de la glace dans les environs du sommet.
Axel Naglich et Peter Ressmann sont la treizième expédition au sommet et les premiers à atteindre la cime du monstre (comme le décrit Naglich) depuis cinq ans. Gerald Salmina, un cameraman renommé dans le monde du sport extrême, était également sur place pour filmer l'équipée ; un documentaire doit être réalisé dans le courant de l'année.
Les deux autrichiens disent ne pas avoir réalisé cette descente pour le Guiness des Records. Dans tous les cas, ils se sentent aujourd'hui des hommes nouveaux et aiment plus que jamais la vie.
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