Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

La Camargue dans le vent

Eurosport
ParEurosport

Publié 30/11/2007 à 09:13 GMT+1

L'élite des véliplanchistses participe aux Masters of Speed qui se déroulent jusqu'au 15 avril en France, aux Saintes-Marie-de-la-Mer, avec la ferme intention de repousser les limites que l'on croyait il y a peu encore inacessibles.

L'endroit est mythique et pas uniquement à cause de ses somptueux paysages. Créé en 1988, le fameux canal des Saintes-Maries réunit, sur une longueur de 500 mètres, quasiment toutes les conditions nécessaires à l'accomplissement de performances de haute volée. Et d'abord un vent de sud-est d'une intensité considérable. Ici, les rafales de Mistral gagnant sont une aubaine.
En effet, au cours des deux précédentes décennies, pas moins de huit records du monde de vitesse y ont été battus, le dernier en date, le 10 mai 2007 lorsque Finian Maynard a été « flashé » à 48,70 noeuds. Confiant, l'Irlandais est devenu l'homme non motorisé le plus rapide de la Terre sur l'eau et a brisé l'hégémonie des bateaux. Il espère à présent être le premier à atteindre la barre légendaire des 50 noeuds (92,6 km/h). Si toutefois Eole accepte de lui prêter son précieux concours.
Il ne sera pas le seul à ambitionner d'inscrire son patronyme dans l'Histoire. Patrick Diethelm, David Garrel, Henruik Klagges, Andrea Baldani, Farrel O'Shea tenteront leurs chances durant les prochaines semaines en compagnie d'Antoine Albeau. Lequel est, avec un run à 46,55 noeuds, immédiatement rentré dans le vif du sujet mardi 20 octobre, puisque il a amélioré la meilleure marque nationale auparavant propriété de son compatriote David Garrel.
Intertitre : « Les 50 noeuds sont probables »
L'édition 2007-2008 de la compétition, sous l'égide du World Sailing Speed Record Council (WSSRC) chargé de valider les chronos, s'annonce donc comme un grand cru. Un présage qui s'explique aussi par l'évolution du matériel. Le design des mâts et des voiles profilées, les techniques d'assemblage des composants, en particulier les tissus carbone pré-imprégnés, les flotteurs raccourcis, le ailerons affinés qui évitent le spin out, des moules permettant de contrôler la rigidité, le twist et l'épaisseur de l'ensemble : autant de données optimisées qui favorisent l'exploit. La mutation pourrait se résumer ainsi : désormais les windsurfers ont tendance à dominer les éléments naturels au lieu de les subir.
Pascal Maka, coordinateur de l'épreuve et précurseur de la discipline avec un passage homologué à 38,8 noeuds en 1986, confirme qu'en la matière, les progrès ont été extrêmement importants, augurant une nouvelle ère : « Je m'autorise à dire que les 50 noeuds sont probables. Pour tous les passionnés, ils sont un rêve ». Bel et bien réalisable.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité