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La Chine en état de choc

Eurosport
ParEurosport

Publié 18/08/2008 à 19:30 GMT+2

Malgré la meilleure volonté du monde, Liu Xiang n’a même pas pu franchir la première haie de son premier tour. Touché au talon, le Zidane made in China a dû jeter l’éponge. Le peuple de Chine, lui, reste inconsolable.

Avec plus de soixante médailles au compteur dont 35 en or, la Chine roule des mécaniques. Pourtant, aujourd"hui, le c&oeligur n"y est pas. Liu Xiang, l"égal de notre Zizou national en Chine, est tombé de son piédestal avant même d"avoir franchi la première haie. Une catastrophe nationale suivie par des centaines de millions de Chinois complètement sonnés. Pour ne pas dire K.O. debout. Mais sitôt ce coup de massue assénée au petit peuple, il fallut rapidement donner des explications en mondovision.
Si le champion olympique en titre du 110 m haies ne s'est toujours pas exprimé, c'est son entraîneur, Sun Haiping, qui s'y est collé le premier. Avant de fondre en larmes ! "Il a deux blessures. Une au pied, et l'autre à la jambe. Celle à la jambe est due aux efforts accumulés depuis plusieurs années. Mais le problème majeur, c'est son talon. Depuis six-sept ans, il traîne cette blessure. En arrivant au village olympique, nous avions fait une IRM et nous avions exactement localisé l'endroit qui le faisait souffrir."
Feng Shouyong : "Il voulait courir"
"Jusqu'à samedi, il était en forme, poursuit Feng Shou, responsable de l'athlétisme chinois. Mais dans l'après-midi, la douleur s'est intensifiée à l'entraînement. Malgré tout, nos médecins étaient confiants quant à sa participation, même si la douleur s'est une nouvelle fois réveillée lors de l'échauffement." Dans ces conditions, pourquoi avoir décidé d'aligner ce matin une icône aux pieds d'argile, à l'intégrité physique chancelante et au forfait probable ? Il semblerait que ce soit dans le seul but de contenter les 91 000 spectateurs du Stade Olympique et d'offrir quelques grammes de dramaturgie made in China.
"Sincèrement, il voulait courir, assure Feng Shouyong. Il est arrivé au stade avec la plus grande et la plus forte volonté. Il était déterminé. Il ne pouvait pas imaginer que la douleur l'handicaperait autant. C'est d'ailleurs pour cette raison que nous avions décidé de ne pas communiquer sur sa blessure, car nous n'imagions pas un seul instant qu'elle puisse être aussi sérieuse. Nous ne voulions pas dire aux Chinois qu'il ne courrait pas parce que nous ne le savions pas à ce moment-là." La Chine touchée, Liu coulé. Désormais, il va falloir panser cette plaie béante tant l'attente de la nation entière était grande. Une nouvelle récolte de médailles d'or devrait suffire à accélérer le processus de cicatrisation.
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