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"Devenir une légende"

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 03/07/2011 à 22:42 GMT+2

Usain Bolt, qui sera à Paris jeudi et vendredi, a reçu Eurosport en début de saison. Dans cet entretien que nous publions aujourd'hui, le Jamaïquain dit vouloir devenir le plus grand athlète de tous les temps. "Je veux inscrire mon nom dans les livres d'histoire de mon sport", nous a-t-il confié.

Usain Bolt

Crédit: AFP

USAIN BOLT, l'année 2010 a été particulière pour vous. 2011 et 2012 seront forcément différentes avec les Mondiaux de Daegu puis les JO de Londres...
U.B. : Ces deux années sont très très importantes. Elles vont déterminer si je peux devenir une légende ou pas. Même si pas mal de personnes estiment que j'en suis déjà une, moi, je ne le pense pas. Je sais que je travaille dur et que je veux, avant tout, défendre mes deux titres (mondiaux et olympiques). Je travaille pour cela. Et uniquement pour cela.
Pour devenir une légende, vous devez vous concentrer sur le chrono ou les titres ?
U.B. : Sans hésiter, les titres. Peu d'athlètes peuvent se vanter d'avoir gagné deux titres olympiques de suite. Certains l'ont fait aux Mondiaux, mais aux JO, c'est rare. Si tout se passe bien pour moi à Londres, je deviendrai alors une légende et écrirai mon nom dans les livres d'histoire. Je veux devenir le premier à conserver mes titres mondiaux et olympiques. Pour résumer, je veux être le premier en tout (rires).
Michael Johnson a dit récemment de vous : "Usain est très très jeune et à point pour travailler. Il y a donc une réelle possibilité pour qu'il progresse encore, chose incroyable quand on sait à quelle vitesse il court déjà". Êtes-vous d'accord avec cela ?
U.B. : Michael dit que je suis "à point" ? Je dirais plutôt "saignant" (rires). Mon coach n'arrête pas de me dire que je peux encore progresser jusqu'à mes 26 ans. J'ai donc encore un an et demi pour cela. J'ai encore pas mal de choses à travailler. Tout n'est pas parfait, surtout mon départ. Je continue de beaucoup bosser à l'entraînement. Je fais tout cela pour être "à point" à Londres (rires).
A Rome, pour votre course de rentrée, vous avez gagné le 100mètres en 9"91. Qu'en avez-vous pensé ?
U.B. : C'était probablement la pire course de toute ma vie. C'est simple : il n'y avait rien de bien. La seule chose positive, c'est que j'ai gagné. Tout le reste était nul. Quand mon entraîneur m'a appelé pour qu'on débriefe ce 100m, il m'a demandé si j'avais oublié comment on courait. Il savait que j'étais un peu rouillé car je n'avais pas couru depuis longtemps. Je pense qu'il a eu besoin des courses suivantes pour me dire ce qui allait et ce qui n'allait pas. Car là, c'était compliqué d'en tirer quelque chose (rires).
Vous aviez déclaré être nerveux avant ce 100m. Comment l'expliquez-vous ? Estimez-vous, qu'en grandissant, vous perdez cette insouciance qui vous caractérise ?
U.B. : Non, pas du tout. En fait, j'étais nerveux car c'était ma première course. Je n'étais pas sûr de ce que j'étais capable de faire. Je me sentais bien mais cela faisait neuf ou dix mois que je n'avais pas couru. Vous pouvez vous sentir bien. Vous pouvez penser être en forme. Si cela n'est pas réellement le cas, c'est difficile et vous vous en rendez compte rapidement. Je suis content d'avoir rencontré cette nervosité et de l'avoir maîtrisée. A partir de maintenant, je peux redevenir le Bolt qui danse et fait des grimaces sur la piste, celui que tout le monde connaît, que tout le monde aime.
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