"Redorer leur image"

"On m'appelle le chat noir. Je suis les Bleus depuis 1997. Comme Tony (Parker), j'ai fait cinq campagnes. Cet Euro aurait dû être la sixième pour moi, mais je n'y suis pas allé. Et ils font médaille d'argent. Si j'étais vraiment le chat noir, ils auraient battu l'Espagne, non ? Je me suis senti obligé de venir les voir sur les Champs-Elysées pour les remercier. Durant trois semaines, ils ont fait preuve de solidarité, d'abnégation, de travail et même d'humilité quand on a perdu contre l'Espagne au 2e tour. Leur tableau de chasse est énorme. Ils ont battu tous les champions d'Europe de ces dernières années. Ça faisait quand même 62 ans qu'on attendait une finale européenne. On avait besoin de cela pour redorer le blason du basket français. Il faut le dire : notre sport est actuellement dans un no man's land médiatique.  J'espère que cette performance de l'équipe de France va inciter les gens à venir voir le basket dans les salles françaises, en Pro A ou en Pro B. Tout partira de là et ce sport en a vraiment besoin. "

"Ma fille Jaïlys voulait absolument voir Tony Parker. C'est son joueur préféré. J'ai adoré ce que j'ai vu durant cet Euro. Notamment cette belle cohésion de groupe chez les Bleus. Je suis entraîneur des cadets du Paris-Levallois et je sais à quel point le collectif prime sur l'individuel. Sur cet Euro, ce qui ressort c'est que les leaders ont répondu présent. Je pense à Parker évidemment, mais aussi à Diaw et à Noah. Il y a eu un vrai partage. Parker a fait jouer les autres. Le coach (Vincent Collet) a également réussi à mettre ses systèmes en place. Il mérite sa part du gâteau. Maintenant, vivement Londres. Avec des joueurs comme Bokolo, Mahinmi, Beaubois et Turiaf, on peut être encore plus fort. Mais ces renforts ne doivent pas détruire la cohésion de groupe. Le basket mérite une vraie médiatisation, un vrai suivi. Depuis des années, la LNB et la FFBB n'ont pas su mettre en avant leur sport. Il faut que ça change. Cette médaille d'argent doit être le point de départ de quelque chose de grand. "

"Je suis fière d'eux, surtout de Nicolas Batum, qui vient de la même région que moi (Normandie) et qui a eu le même coach que moi à Caen (Samuel Vallée), mais que doivent-ils faire pour mériter plus de reconnaissance ? En France, on ne parle que de Tony Parker. C'est ce qui explique parfois le refus de certains de venir aider l'équipe de France. Qu'ils soient plus médiatisés, et ils viendront les yeux fermés. A l'Euro, le parcours des Bleus a été fabuleux. D'autant plus qu'ils ne jouent jamais ensemble durant la saison. Aux JO, ils seront au top. Mais certains doivent prendre plus leurs responsabilités. Je pense à Diaw et De Colo"

"Je suis originaire de Limoges et même si je ne le pratique pas, je baigne dans le basket depuis toute petite. En règle générale, on ne parle que du foot en France. Alors, là, on en profite. J'ai adoré voir leur joie après la demi-finale contre la Russie. Ils étaient ravis d'aller aux JO et l'ont montré à la télé. C'est un groupe qui vit bien, ça se voit. Ils ont l'amour du maillot. On ne leur en demande pas plus. Juste qu'ils jouent bien ensemble.

"Je suis là pour les voir de près. J'ai suivi l'Euro du premier match jusqu'à la finale, j'ai même acheté le maillot de Tony (Parker) pour l'occasion avant le début de la compétition. Sincèrement, je pensais qu'il y aurait plus de monde que cela pour les accueillir. Je suis un peu déçu. Je n'ai pas été surpris du résultat de la finale. L'Espagne, qui possède une génération exceptionnelle, était supérieure à la France. Mais il ne faut pas retenir que cette défaite. J'ai particulièrement apprécié l'image dégagée par cette équipe. La prochaine étape, c'est Londres. J'ai des amis qui habitent là-bas. J'espère y aller. Le plus difficile sera de trouver des billets. "