Le CSKA est encore là

Et de quatre à la suite ! Le CSKA est toujours là ! Pour la quatrième fois consécutive, l'ancien club de l'Armée Rouge va participer à la finale de l'Euroligue. On pensait la multinationale russe moins tranquille. La perte de Papaloukas, devenu le stratège de l'Olympiakos, et d'Andersen, parti à Barcelone, semblait avoir affaibli le club moscovite avant ce Final Four malgré un beau parcours tout au long de la saison. Mais voilà, Ettore Messina, le stratège russe, a plus d'une carte dans sa manche et a encore réussi à hisser son club en finale.

La dernière marche n'a toutefois pas été évidente à passer. Pendant plus de 33e minute, le Barça a fait la course en tête. Emmenée par un bon Jaka Lakovic (13 pts à 3 sur 7 à trois points) et surtout un David Andersen bouillant face à ses anciens coéquipiers (24 pts à 3 sur 6 aux primés), l'équipe catalane avait parfaitement entamé cette rencontre malgré un Juan Carlos Navarro limité par les fautes. Mais voilà, ensuite, la machine russe s'est enflammée. La défense moscovite a fermé la vannes et surtout, Ramunas Siskauskas a pris feu.

Auteur de 18 de ses 29 points au quatrième quart-temps, le MVP de la dernière saison d'Euroligue, pourtant plus discret tout au long de l'exercice 2008-2009, s'est réveillé comme à son habitude dans les moments chauds. En inscrivant tous les points de son équipe lors du 11-0 infligé par les Russes pour prendre l'avantage, il a été le grand artisan du succès des siens même si Trajan Langdon (15 pts) et surtout Viktor Khryapa (9 pts, 10 rbds, 3 interceptions) ont également été précieux. Le CSKA n'a pas encore lâché son trophée et fera tout pour le ramener encore à la maison...

Vainqueur en 2007, le Panathinaïkos va retrouver la finale de l'Euroligue. Au grand bonheur de tous ses fans tout heureux de voir leur équipe sortir leur grand rival. Mais le Pana a souffert pour y arriver. Car si le duel entre les supporters des deux camps a été sublime tout au long de la soirée dans les tribunes, la bataille a été belle sur le parquet entre deux formations qui se connaissent sur le bout des doigts.

Après un départ canon grâce à un cinq majeur expérimental tenté par l'entraîneur du Panathinaïkos, Zeljko Obradovic, les Verts ont rapidement pris les devants grâce à Vassilis Spanoulis et Nikola Pekovic, auteurs respectivement de 15 et 13 points à la pause. Mais l'Olympiakos n'a jamais baissé les bras. Et dans le sillage d'un excellent Lynn Greer (15 de ses 18 points à la pause), les joueurs de Panagiotis Giannakis sont revenus à deux petits points à la pause (43-41). Après une seconde mi-temps de toute beauté où les joueurs se rendent coup pour coup avec d'un côté la puissance de Mike Batiste et l'intelligence de Sarunas Jasikevicius et de l'autre la science de Nikola Vujcic, le match va se jouer d'un rien.

Un raté d'Ioannis Bourousis en fait. L'intérieur a manqué le dernier tir d'un cheveu à la dernière seconde pour égaliser. Résultat : les nouveaux riches d'Olympiakos, qui visaient un deuxième titre, douze ans après leur unique sacre, devront encore attendre avant d'assouvir leur soif de titre européen. De son côté, son voisin, le Pana, disputera un remake de la finale 2007. L'affiche était déjà Pana-CSKA. Et c'est le Pana qui était reparti avec le trophée. Bis repetita dimanche ?