L'ASVEL gagne les As

Villeurbanne est sorti de sa léthargie au bon moment pour remporter à domicile sa première Semaine des As avec une victoire sur le fil (70-69) face à Orléans en finale dimanche. Végétant à une dixième place en Pro A, qualifié seulement en tant que club organisateur pour les As, le plus gros budget de France a fait étalage d'une grande force de caractère pour répondre présent au moment où il le fallait.

Car, malgré tous ses problèmes, c'est, mine de rien, l'ASVEL qui a soulevé le premier trophée décerné cette saison pour se relancer et s'affirmer de nouveau comme un prétendant crédible pour le titre de champion de France. Alors que l'entraîneur orléanais Philippe Hervé, affligé par l'arbitrage, hurlait au "vol", son homologue Vincent Collet, vainqueur d'un deuxième titre avec l'ASVEL après la victoire sur le même Orléans lors de la dernière finale de Pro A, a surtout parlé de "coeur" et de "courage".

"Cette victoire est exceptionnelle car on sait d'où on vient. Si on ne met pas les derniers paniers contre Gravelines (en quarts de finale), on est aujourd'hui dans une situation plus que délicate. On l'est toujours mais avec l'esprit d'équipe affiché et la confiance emmagasinée, cette victoire apporte un plus indéniable", a souligné le coach de l'ASVEL, mettant en avant la qualité d'une finale intense et dramatique jusqu'au bout. Dans une ambiance enflammée par Lukauskis, MVP du tournoi et auteur de 18 points en finale, les Villeurbannais ont remonté douze points d'écart (31-43, 24e) pour coiffer Orléans sur le poteau en marquant les six derniers points du match, dont un panier primé de l'indispensable Campbell.

Cette victoire tombe à pic pour redonner le moral à une équipe au fond du seau il y a encore deux semaines lorsque Orléans est venu s'imposer de 21 points en championnat à l'Astroballe sous les yeux d'un public ulcéré. Quinze jours plus tard, l'ASVEL ne ressemble plus vraiment à la même équipe. Le meneur américain Bobby Dixon est parti, sans être remplacé, mais Vincent Collet a montré qu'on pouvait parfois faire plus avec moins.

En remportant devant son public le deuxième trophée le plus convoité de France, l'ASVEL a déjà sauvé une partie de sa saison et peut aborder la suite avec plus de sérénité. D'autant qu'elle est déjà assurée de disputer la prochaine Euroligue, comme l'a confirmé son patron Jordi Bertomeu dimanche. Reste à sauver la face en championnat où l'ASVEL devra cravacher pour atteindre les play-offs avec deux rendez-vous capitaux à venir face à Gravelines et à Paris-Levallois.

"Pour la première fois de la saison, on sait qu'on peut jouer dans cette cour-là. Mais il faut continuer à construire cette équipe car on a pris beaucoup de retard", a souligné Collet, qui rêve de répéter le doublé As-championnat qu'il avait réussi avec Le Mans en 2006. Orléans, qui restait sur onze succès en treize matches, sera assurément de nouveau sur sa route, plus revancharde que jamais. "Ce qui ne tue pas rend plus fort", a synthétisé Philippe Hervé, larme à l'oeil et plein de rage contenue.

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25 paniers (dont 11 sur 28 à trois points) sur 57 tirs - 9 lancers francs sur 13 - 31 rebonds (Traoré 6) - 19 passes décisives (Jeanneau 8) - 14 balles perdues - 15 fautes personnelles
Marqueurs: Lukauskis (18), Lacombe (0), Foirest (2), Jeanneau (9), Dewar (3), Traore (8), Campbell (11), Kangur (5), Fofana (2), Marshall (6), Samnick (6)

27 paniers (dont 11 sur 23 à trois points) sur 53 tirs - 4 lancers francs sur 8 - 30 rebonds (Moerman et Doellman 5) - 24 passes décisives (Sciarra 13) - 16 balles perdues - 19 fautes personnelles
Marqueurs: Banks (14), Sciarra (3), Doellman (4), Covile (10), Curti (3), Nichols (11), Vaty (9), Moerman (5), Dobbins (10)