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Les Pacers, champions du Moneyball, version NBA

ParBasketSession

Publié 11/11/2013 à 17:51 GMT+1

De notre partenaire BasketSession

Eurosport

Crédit: Eurosport

Les victoires ont toutes un coût. Il est de plus en plus rare de trouver des clubs capables de gagner des titres en mettant peu d’argent sur la table, comme Montpellier avait pu le faire en Ligue 1 il y a deux saisons de cela. Le sport américain a ceci de particulier qu’avec les salary-caps mis en place, les ligues parviennent à contrôler (un peu) la compétitivité de leur compétition et à ne pas s’enfoncer dans des dominations sempiternelles.
NFL vs MLB : régulation vs dérégulation
Le contre-exemple à cette théorie est bien celui de la MLB, la ligue de baseball américaine, qui n’a pas de salary-cap dans ses statuts. Dans les faits, les clubs les plus riches (Yankees, Red Sox, Dodgers, Phillies, Tigers) doivent s’acquitter d’une taxe de luxe lorsque leurs effectifs dépassent un certain montant de masse salariale. Néanmoins, cela n’a que pas, ou peu, de prise, sur ces franchises qui peuvent réaliser à peu près toutes les transactions qu’elles désirent, vu les énormes montants engrangés par les recettes des matches (et il y en a 81 à domicile par saison) et par les ventes mondiales de merchandising (qui n’a jamais vu une casquette siglée aux couleurs des Yankees dans sa vie ?).
A 29 millions de dollars la saison, Alex Rodriguez s’aime beaucoup…
Ainsi, avoir dans ses rangsAlex Rodriguez (le joueur impliqué dans de multiples scandales de dopage) pour 29 millions de dollars par saison, le plus payé de la ligue, n’empêche pourtant pas la franchise du Bronx de posséder également 3 des 5 joueurs le suivant au classement des plus gros salaires MLB (Wells 24,6 millions de dollars; Sabathia 24,2 ; Teixeira 23,1). C’est dans cet esprit « On ne peut pas lutter financièrement contre les Yankees donc essayons de lutter sur un autre terrain » que Billy Beane a créé la théorie du MoneyBall, rendue célèbre par le livre éponyme de Michael Lewis mais aussi, et surtout, par le film mettant en vedette Brad Pitt et Jonah Hill à la tête des Oakland A’s lors du début des années 2000, qui consiste à trouver des joueurs presque aussi performant que les stars mais à des prix 10 ou 15 fois inférieurs. A ce jour, Billy Beane est toujours GM des Oakland A’s qui, malgré la 27e masse salariale (sur 30 équipes) avec seulement 60 millions de dollars, ont encore gagné leur division haut la main face à des mastodontes tels que les Texas Rangers (mais sans Walker dans son effectif, c’est plus dur…) ou les L.A. Angels, deux franchises dépensant le double des A’s en salaire (114 et 127 millions respectivement).
La NFL (ligue de football) possède, elle, un vrai salary-cap que l’on qualifie même de « Hard Cap » puisqu’aucune franchise ne peut le dépasser. Aucune notion de taxe de luxe ici, les franchises ont un budget dans lequel les GM’s se doivent d’installer les 53 joueurs de leurs effectifs, en prenant en compte les salaires souvent astronomiques de leurs joueurs vedettes, les quarterbacks. Ces derniers occupent en général aux alentours de 10-15% du salary-cap total de leur équipe. Cette barrière du cap ne pouvant être dépassée, il est plutôt commun de voir, quelques jours avant la limite, les équipes NFL se séparer de vétérans trop payés par rapport à leur contribution à l’équipe. Il n’est aussi pas rare de voir ces joueurs resigner avec la même équipe presque aussitôt mais à un tarif bien inférieur.
Brooklyn Vs Philadelphia : opposition de styles
La NBA, de son côté, possède un salary-cap mais de type « soft », ce qui veut dire qu’il peut être contourné par différentes clauses (Bird Exception, Mid-Level Exception), que nous nous étions fait un plaisir de vous expliquer lors des négociations de 2011. L’autre moyen, plus radical celui-là, pour ne pas tenir compte du salary-cap est de tout simplement payer la Taxe de luxe. Dans les textes, aucune limite n’est mise sur la somme que peuvent dépenser les propriétaires de franchises NBA. Si un milliardaire a un jour l’envie d’aligner une équipe avec une masse salariale de 150 millions de dollars, il pourrait théoriquement le faire au niveau de l’argent. La ligue a néanmoins mis des garde-fous à ce genre d’initiative avec la restriction du recrutement pour les franchises au dessus du cap.
S’il est une franchise qui s’en approche d’ailleurs cette année, ce sont bien les Brooklyn Nets. Avec leur cinq-majeur composé de vétérans All-Star, mais également des joueurs comme Jason Terry ou Andrei Kirilenko, la franchise de Michail Prokhorov explose littéralement le salary-cap de cette saison, fixé à 58,6 millions de dollars. Elle est également bien au-dessus des 71,7 millions de dollars, palier de la « Taxe de Luxe ». Elle est même de 15 millions au-dessus de sa poursuivante au classement (les New York Knicks, 86 millions), pratiquement un contrat max pour un joueur de 6e année.
Si les Nets dépensent sans trop regarder, la NBA impose également un minimum de masse salariale aux équipes, de façon à assurer à tous les joueurs des revenus qui en font, en moyenne, les mieux payés du sport américain (5 millions de moyenne pour un NBAer). Cette saison, une franchise se doit d’avoir, au minimum, une masse salariale équivalente à 90% du salary-cap (donc 52,7 millions de dollars), ce qui a d’ailleurs été un problème pour les Philadelphia 76ers au mois d’août, bloqués qu’ils étaient à 45 millions de dollars. La sanction pour ceux n’atteignant pas ce palier minimum étant de payer la différence à la ligue, les 76ers sont d’ailleurs tout juste monté à 47 millions, pas décidés à faire signer de gros joueurs vu la reconstruction en cours.
Si l’on prend ces deux exemples pour parler de salaires et de compétitivité, ce n’est bien sûr pas par hasard puisque,comme prévu et pour respecter l’ordre des choses, Brooklyn est en tête et Philadelphie est dernier Philadelphie est actuellement en tête de la division atlantique (bilan de 4 victoire pour 3 défaites) tandis que Brooklyn ferme la marche avec ses 2 victoires pour 4 défaites, à égalité avec ses cousins des Knicks ! Au total, 188 millions de dollars de salaires à eux deux et 4 victoires sur 12 matches.
Pacers, Spurs et 76ers : les plus rentables
Nos confrères de Hoopshype ont donc eu la bonne idée, hier, de se demander quelle franchise en « avait le plus pour son argent » et en a tiré un tableau, édifiant pour certains mais très gratifiant pour d’autres. Ne s’en tenant pas seulement aux salaires, ils y ont aussi ajouté le montant de la taxe de luxe payé mais aussi le coût des joueurs amnistiés et de toute personne recevant un chèque de la part de l’organisation cette saison.
Ainsi, actuellement, les Indiana Pacers sont la franchise la plus rentable entre ce qu’elle dépense en salaires et les victoires accumulées. Chaque victoire ne lui coûte actuellement que 852 699 dollars (sa masse salariale divisée par les 82 matches), ce qui en fait la championne de la ligue à ce niveau. Il est vrai que Paul George évoluant encore sous un contrat rookie (son extension de 90 millions de dollars ne prenant effet que la saison prochaine), cela facilite les choses côté finances.
Les Spurs, avec leur bilan de 5-1 (83% de victoires, les bilans ne prennent pas en compte les résultats de la nuit dernière), sont seconds avec un coût de 931 698 dollars par victoire. Le coût de chaque match joué par les coéquipiers de Tony Parker est de 776 415 dollars (masse salariale / 82) mais leur défaite (donc un match joué sans gagner) fait monter le coût de chacune de ces 5 victoires à 931 698 dollars (776 415 divisé par 83% donne ce chiffre). Sur le podium, les fameux 76ers qui, avec leur maigre 47 millions de dollars de salaires, ont réussi à gagner 4 de leurs 7 matches.
Nets, Nuggets, Kings : les moins rentables
A l’autre bout du spectre, les Utah Jazz sont pour l’instant bons derniers puisqu’ils restent la seule franchise sans victoire cette saison. Le coût de chaque match n’est pas si important que ça (692 076 dollars, 2e plus petit chiffre des 30 franchises) pour l’équipe de Tyrone Corbin mais encore faut-il en gagner maintenant. Néanmoins, en cette saisons de « Riggin’ for Wiggins« , il est peut-être plus important de ne pas le faire pour le Jazz.
En avant-dernière position, se trouve les Brooklyn Nets qui avec leur budget monumental explose le coût de la victoire avec un chiffre de 7,07 millions de dollars par rencontre gagnée, soit presque 4 millions de plus que pour les Knicks (3,71 millions), qui arborent pourtant le même bilan. Chaque rencontre disputée par l’équipe de Garnett, Pierce, Johnson & Associates coûte la bagatelle de 2,35 millions de dollars à la franchise.
Sur le podium inversé de la NBA version moneyball, on trouve les Denver Nuggets sur la 3e marche. Si le coût d’un match (879 000 dollars) est dans la moyenne, leur faibles résultats (1 victoire pour 4 défaites) les condamnent ici en faisant monter le prix de la victoire à 4,3 millions de dollars.
Alors, si les franchises les plus riches, ou les plus à mêmes de depenser, sont forcément favorites pour être en bas de classement (il leur faut gagner 2 ou 3 fois plus que les autres pour rester à un niveau équivalent, ce qui est difficilement réalisable), on peut aussi voir dans ce tableau le vrai talent de GM’s, comme RC Buford ou Larry Bird/Donnie Walsh qui arrivent à être en haut de ce tableau des franchises les plus efficaces, malgré une masse salariale de milieu de tableau (10e pour les Pacers, 16e pour les Spurs) mais aussi que, comme le disait une célèbre pub des années 90, « sans maîtrise la puissance n’est rien ». Les deux franchises de New York nous le démontrent depuis le début de saison.
Voici le tableau récapitulatif de HoopsHype :
Equipe |
V/D |
Total |
$ 1/82 |
$ par Victoire |
Indiana Pacers |
7-0 |
$69,921,277 |
$852,699 |
$852,699 |
San Antonio Spurs |
5-1 |
$63,666,028 |
$776,415 |
$931,698 |
Philadelphia 76ers |
4-3 |
$47,765,845 |
$582,510 |
$1,019,393 |
Oklahoma City Thunder |
4-1 |
$70,343,704 |
$857,850 |
$1,072,313 |
Phoenix Suns |
4-2 |
$60,146,877 |
$733,499 |
$1,100,248 |
Minnesota Timberwolves |
4-2 |
$70,291,556 |
$857,214 |
$1,285,821 |
Atlanta Hawks |
3-3 |
$57,265,966 |
$698,365 |
$1,396,731 |
Golden State Warriors |
4-3 |
$67,354,306 |
$821,394 |
$1,437,439 |
Portland Trail Blazers |
4-2 |
$80,588,304 |
$982,784 |
$1,474,176 |
Houston Rockets |
4-3 |
$69,097,641 |
$842,654 |
$1,474,645 |
Dallas Mavericks |
4-3 |
$74,303,465 |
$906,140 |
$1,585,745 |
New Orleans Pelicans |
3-3 |
$65,212,298 |
$795,272 |
$1,590,544 |
Los Angeles Clippers |
4-3 |
$75,691,383 |
$923,066 |
$1,615,365 |
Memphis Grizzlies |
3-3 |
$68,190,086 |
$831,586 |
$1,663,173 |
Charlotte Bobcats |
3-3 |
$69,345,112 |
$845,672 |
$1,691,344 |
Cleveland Cavaliers |
3-4 |
$61,089,456 |
$744,993 |
$1,738,318 |
Detroit Pistons |
2-3 |
$61,897,253 |
$754,845 |
$1,887,111 |
Milwaukee Bucks |
2-3 |
$63,511,068 |
$774,525 |
$1,936,313 |
Boston Celtics |
3-4 |
$71,219,789 |
$863,534 |
$2,026,579 |
Toronto Raptors |
3-4 |
$75,528,520 |
$921,080 |
$2,149,186 |
Orlando Magic |
3-4 |
$81,836,703 |
$998,009 |
$2,328,687 |
Miami HEAT |
4-3 |
$110,428,501 |
$1,346,689 |
$2,356,706 |
Washington Wizards |
2-3 |
$78,192,839 |
$953,571 |
$2,383,928 |
Chicago Bulls |
2-3 |
$91,234,177 |
$1,112,612 |
$2,781,530 |
Los Angeles Lakers |
3-4 |
$98,681,161 |
$1,203,429 |
$2,808,001 |
New York Knicks |
2-3 |
$121,877,526 |
$1,486,311 |
$3,715,778 |
Sacramento Kings |
1-5 |
$59,633,293 |
$727,235 |
$4,363,412 |
Denver Nuggets |
1-4 |
$72,142,401 |
$879.785 |
$4,398,927 |
Brooklyn Nets |
2-4 |
$193,410,302 |
$2,358,662 |
$7,075,987 |
Utah Jazz |
0-7 |
$56,750,242 |
$692,076 |
Aucune Victoire |
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