Les Lakers tout sourire

Tout aurait pu basculer. A la dernière seconde, Brent Barry a la balle de match au bout des doigts mais rate son shoot à trois points, bien marqué par Derek Fischer. "Il faut reconnaître que les Lakers ont été meilleurs. Nous n'avons jamais mené au score. Sur mon dernier tir, je ne vois pas Fischer arriver", explique l'un des meilleur Spurs de la soirée (23 pts, 5 rbds, 1 pd), auteur de 5 paniers à trois points. Mais ce dernier a donné un détail qui ne trompe pas. Jamais le champion en titre n'a mené dans cette partie, concédant même un retard de 14 points au milieu du premier quart temps (22-8).

Commence alors une course contre la montre pour revenir au score. Les partenaires de Tony Parker (23 pts, 4 rbds, 9 pds) rattrapent d'abord une grande partie de leur retard à la fin du premier quart-temps (28-23) avant de concéder deux points à leur adversaire sur les deux quart-temps suivants. La partie semble totalement relancée lorsque Duncan puis Barry réussissent leur tir à deux et trois points. Les Lakers ne mènent alors plus que de deux unités (77-75). Mais Los Angeles s'accroche à cette petite marge et jamais les Spurs ne réussiront à la combler.

De l'aveu même de l'entraîneur des Lakers, Phil Jackson, la victoire de son équipe est en grande partie due à la défaillance de Manu Ginobili. Le gaucher argentin a dû attendre la fin du troisième quart-temps et la 34e minute de jeu pour inscrire son premier point... lui qui en avait marqué 30 dimanche ! "Nous avons été actifs et agressifs. Bien plus que lors du match précédent. Barry les a bien aidés d'autant que Manu (Ginobili) n'a pas été bon. Mais il nous reste encore du travail", a commenté Jackson.

Côté Lakers, le MVP de la saison, Kobe Bryant, a fait honneur à son statut (28 pts, 10 rbds, 1 pd), bien aidé par le double-double de Pau Gasol (10 pts, 10 pds) et les seize points de Lamar Odom. La finale NBA semble toutefois très proche pour les partenaires de Ronny Turiaf. Ce serait la première depuis celle perdue contre Detroit en 2004. En revanche, pour les Texans, il faudrait désormais un miracle pour conserver leur titre. Pour cela, ils sont condamnés à gagner leurs trois derniers duels, dont deux à l'extérieur.