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Le grand cirque

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 29/10/2011 à 12:24 GMT+2

Quoi qu'il arrive, la saison NBA ne sera pas complète. Après un nouvel échec des négociations entre joueurs et propriétaires vendredi, David Stern, le patron de la ligue, a affirmé qu'il n'y a avait plus aucune chance de voir une saison régulière à 82 matches. Une situation qui confine à l'absurde.

2011 NBA Lockout David Stern

Crédit: Reuters

Pourtant, l'espoir était là. En ce 120e jour du lockout, beaucoup d'observateurs voulaient croire que ce serait le dernier. Un accord semblait enfin possible entre les propriétaires des franchises et les joueurs. Mais après plusieurs heures de négociations vendredi, les deux parties se sont séparées, sans avoir pu trouver un terrain d'entente. Conséquence immédiate, David Stern a annulé deux semaines supplémentaires de la saison régulière 2011-2012, soit 121 matches du 15 au 30 novembre.
La NBA avait déjà supprimé les deux premières semaines du calendrier mais, en dépit de cette première vague d'annulation, personne n'écartait la possibilité de vivre une saison complète. Deux semaines à récupérer, c'était jouable, à condition de décaler la fin de la saison régulière. Mais avec désormais plus de 200 matches à recaser, cela devient mission impossible. "Ce n'est maintenant ni possible ni prudent d'avoir une saison complète et ce sous aucune circonstance", a expliqué David Stern vendredi devant la presse.
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2011-12 NBA Adam Silver and David Stern

Crédit: AP

Le BRI, gros point d'achoppement
Que s'est-il passé vendredi à New York? Lors des deux journées précédentes, joueurs et propriétaires avaient décidé volontairement de laisser de côté leur principal point d'achoppement à ce jour, à savoir le BRI, le partage des revenus annuels de la NBA, avoisinant les quatre milliards de dollars. Pendant 48 heures, ils ont négocié sur d'autres aspects du lockout concernant le système global, notamment le salary cap, c'est-à-dire le plafond de la masse salariale. Sur ces différents points, de réels progrès ont été accomplis. Du coup, on s'attendait à ce que cela facilite des avancées sur le BRI vendredi. "Nous anticipons de nouveaux progrès importants pour vendredi", avait indiqué David Stern, souriant. "Je pense que nous ne sommes pas loin d'un accord", avait renchéri Billy Hunter, le directeur du syndicat des joueurs.
Mais rien ne s'est passé comme prévu, chacun ayant décidé de camper sur ses positions. Fermement. Aveuglément. En fait, chacun pensait que l'autre ferait un pas. Mais il n'est jamais venu. Les propriétaires veulent un partage à 50-50, et les joueurs, qui possédaient 57% des revenus selon le précédent CBA (l'accord de travail collectif qui lie joueurs et franchises), refusent de descendre en-dessous de 52%. "Ce n'était pas le jour pour un accord, a indiqué le président du NBAPA Derek Fisher. Quand on parle d'un accord pour dix ans, on ne peut pas se permettre de conclure à la va-vite." Fisher est reparti pour la Californie, ce qui va compliquer la poursuite des discussions dans les prochains jours. Le temps presse pourtant.
Une question de principe, plus que d'argent
Intrinsèquement, un accord n'est pourtant pas insurmontable. Mais ce n'est plus tant une question d'argent que de principe désormais. Personne ne veut céder en premier. Ni les joueurs, qui savent déjà qu'ils ont globalement perdu la bataille et cherchent une porte de sortie la plus honorable possible, ni les propriétaires, bien décidés à pousser leur avantage au maximum. Certains patrons de franchises, jusqu'au-boutistes, sont même prêts à perdre une saison entière plutôt que d'obtenir un accord qui ne les satisfait pas.
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2011-12 NBA Derek Fisher

Crédit: AP

Il faut dire que l'an dernier, seules huit franchises sur une trentaine ont gagné de l'argent. Il y a pourtant une forme d'absurdité dans la situation actuelle. On estime entre 80 et 100 millions de dollars ce qui sépare les deux parties en termes de BRI. Or la suppression du premier mois de compétition coûte déjà 800 millions de dollars. Il est probable qu'un accord pourrait être trouvé autour de 51-49. Une concession de 60 millions de dollars pour les joueurs qui, en ne jouant pas en novembre, vont s'asseoir sur 400 millions. Cherchez l'erreur. Et pendant ce temps, pas un mot, ni du côté de David Stern, ni chez les joueurs, pour les grands perdants de cette bataille entre milliardaires et millionnaires, les fans.
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