Finales NBA : Tony Parker et les San Antonio Spurs bien debout face au Miami Heat (114-104)

Les jambes vont bien, le moral aussi. Touché aux ischio-jambiers, Tony Parker n'en a pas moins réalisé une nouvelle performance de haut-vol pour mener les Spurs à la victoire dimanche, lors du 5e match des finales NBA (114-104). TP meilleur marqueur du match (26 points à 10/14), San Antonio reprend l'avantage 3-2 dans la série, pour ne plus pointer qu'à un succès du titre. Une défaite aurait quasiment condamné les Spurs, cette victoire leur offre d'immenses perspectives : dans l'histoire de la NBA, 20 des 27 équipes à avoir pris l'avantage sur le 5e match des finales ont été sacrées championnes. La franchise texane peut les imiter dès mardi, à condition de s'imposer à Miami, où le Heat accueillera les derniers matches de la série.

Ultra-décisif, ce 5e match s'annonçait bouillant. Il a tenu toutes ses promesses ! Même si les San Antonio Spurs s’imposent plutôt confortablement et qu’ils ont même pu mener d’une vingtaine de points, le Miami Heat n’a jamais cessé de revenir à la charge. Les Tres Amigos ont réagi par à-coups, Ray Allen a brillé en fin de match (15 de ses 21 points dans le dernier quart-temps). Malheureusement pour les Floridiens, Tony Parker, Manu Ginobili et Danny Green étaient tout simplement trop forts. Surtout pour un LeBron James toujours autant perturbé par la défense des Spurs (25 points à 8/22 au shoot). La star du Heat a particulièrement souffert en seconde période (2/11 au tir) face à Boris Diaw, impeccable en défense et précieux par son jeu de passes.

Après une mise en route discrète, Tony Parker a vite exploité sa supériorité face à Mario Chalmers et Norris Cole pour multiplier les pénétrations. Quant à Ginobili, titularisé pour la toute première fois de la saison, il a rapidement justifié la confiance de Gregg Popovich pour s'offrir son meilleur match de l'année (24 points et 10 passes décisives). C’est lui qui a mis tout de suite les Spurs sur les bons rails en étant responsable (au scoring ou à la passe) de 13 des 15 premiers points de son équipe. Sur certaines séquences, on a retrouvé el Mago, pour le plus grand plaisir de Nicolas Batum.

Quant à Danny Green, ses prouesses à 3 points sont désormais officiellement historiques. Avec 25 tirs primés (sur 38 tentatives) contre le Heat, il vole à Ray Allen (22/42 en 2008) le record du plus grand nombre de paniers à 3 points inscrits en finale. Et l'arrière des Spurs aura encore au moins une occasion d'améliorer son total, dans la nuit de mardi à mercredi, à Miami. Il pourrait même exploser les compteurs avec un septième match, en cas de victoire du Heat lorsque les deux équipes se retrouveront. Ray Allen ne s'en plaindrait pas, c'est son unique chance d'aller chercher un deuxième titre.