"Je ne m'y attendais pas"

V.J. : Moi non plus! En tout cas, sa médaille nous a décomplexés et nous a montré que tout était possible. J'ai eu des conditions de course parfaites, un petit dossard (NDLR: il est parti avec le dossard 6). Je fais mes deux premiers tours dans des conditions plus que clémentes. Je "tombe" dans le dernier tour avec Ole Einar Bjoerndalen, je réussis à l'accrocher.

V.J. : Il fallait bénéficier de conditions et je les ai prises. Quand j'ai vu qu'il se mettait à neiger, j'ai tout de suite pensé que cela pouvait pénaliser et ralentir ceux partis derrière. Mais de là à penser que j'allais gagner... Je croyais finir dans les six premiers. Mais gagner, je ne m'y attendais vraiment pas. Mes parents sont là, je pense qu'ils doivent être très émus.

V.J. : Pendant les essais de tir ce matin, j'avais une boule au ventre, on peut traduire cela par de la peur. J'avais l'impression d'aller à l'abattoir. Après, à l'échauffement, les sensations étaient là. J'ai réussi à évacuer ce stress. J'espérais, avec la troisième place de Marie hier, pouvoir jouer une carte. Mon entraîneur du tir (Siegfried Mazet) m'a détendu. Il m'a dit de viser une 6e place pour me placer pour la poursuite, qui est plutôt ma course.

V.J. : Pas vraiment. Je réaliserai plus demain matin quand je vais me lever. C'est quelque chose de grand. Je ne me rends pas compte encore.

V.J. : Je ne sais pas trop à quoi m'attendre mardi. J'ai deux options. Soit je suis totalement libéré car je suis champion olympique. Soit je suis stressé car je veux gagner un deuxième titre. Je verrai mardi, mais je ne pense pas que je serai plus stressé, car j'ai déjà mon titre et j'ai fait quelque chose d'énorme. Mais c'est sûr que je vais partir dans des conditions idéales, devant tout le monde.