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Amstel Gold Race : Pourquoi Philippe Gilbert est intouchable sur le Cauberg

Benoît Vittek

Publié 21/04/2014 à 00:12 GMT+2

Plus puissant que ses concurrents, Philippe Gilbert trouve à Valkenburg un terrain taillé pour lui. Au point d'y avoir décroché quatre victoires majeures.

Philippe Gilbert celèbre sa troisième victoire sur l'Amstel Gold Race

Crédit: Panoramic

Quand Philippe Gilbert a porté son estocade, les doutes sur l'identité du vainqueur de l'Amstel Gold Race 2014 se sont vite envolés. Sur le Cauberg, le Belge est définitivement intouchable et ses adversaires en sont les premiers conscients. Simon Gerrans a tenté de résister quelques instants mais, comme les autres, il a dû se rasseoir sur sa selle quand Gilbert poursuivait son effort surpuissant. Leurs jambes ne pouvaient pas porter la concurrence plus loin dans le sillage du triple vainqueur de l'Amstel. Les challengers ont aussi abdiqué mentalement, contraints de se soumettre à l'évidente supériorité du leader de la BMC.
Un Gilbert en forme peut faire du Cauberg son terrain de jeu exclusif. Sur les hauteurs de Valkenburg, il a déjà conquis quatre succès majeurs : ses trois Amstel (la classique dont il a triomphé le plus souvent) et le titre de champion du monde, en 2012. "Au pied du Cauberg avec Gilbert, on n'a aucune chance", confessaient ses rivaux lorsque le puncheur révélé par la Française des Jeux était au faîte de sa gloire, au tournant des années 2010. Trop court physiquement l'année dernière, il a montré dimanche qu'il avait retrouvé les qualités qui le rendent intouchable sur la bosse néerlandaise.
C'est un col (sic) qui me convient très bien
"On peut monter sur le grand plateau, et c'est mon point fort", analysait Philippe Gilbert après son titre mondial. Comme tout bon puncheur, le Belge a l'explosivité comme qualité première. C'est son surplus de puissance qui lui permet de faire la différence sur un Cauberg qu'il a gravi des dizaines de fois à l'entraînement. L'ascension néerlandaise s'étire sur moins d'un kilomètre et demi, avec les pourcentages les plus sévères (11%) à mi-pente. C'est là que Gilbert place son attaque décisive. "J'ai juste eu à attendre le meilleur moment pour attaquer, expliquait-il dimanche à l'arrivée. Et c'est le moment où c'est le plus difficile et le plus douloureux pour tout le monde."
Maître tacticien, fin connaisseur du Cauberg, il avait fait de même pour remporter les Championnats du monde en 2012.

Le changement de parcours ne le perturbe pas

Les pentes les plus dures du Cauberg ne le sont pas suffisamment pour que le poids du Belge ne soit un handicap. Et une fois le passage à 11% englouti, Gilbert peut faire parler sa puissance sur les faux-plats restants jusqu'au sommet. Un effort intense, sur moins d'une minute et demie, dont il est le maître, abaissant année après année son record sur la côte de Valkenburg.
En 2010 et 2011, Gilbert avait alors course gagnée. Au mondial et sur l'Amstel 2014, il lui a fallu poursuivre son effort sur près de deux kilomètres, la ligne d'arrivée ayant été repoussée. De quoi permettre à la concurrence de s'organiser pour revenir sur le fuyard ? Jusqu'à présent, ça n'a pas fonctionné. Les poursuivants sont désorganisés, jambes coupées par l'effort, espoirs concassés par la démonstration de puissance qui vient d'avoir lieu. Vent dans le dos, le Rémoucastrien peut filer vers le succès sur un terrain qui lui sied bien mieux que Liège-Bastogne-Liège. Philippe Gilbert est né sur les routes de la Doyenne, il a adopté le Cauberg comme terrain de prédilection.
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Philippe Gilbert (BMC) célèbre avec son fils la victoire sur l'Amstel Gold Race 2014

Crédit: Panoramic

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