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Basso force son destin

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 28/05/2010 à 19:04 GMT+2

Ivan Basso a mis à profit le Mortirolo et la montée finale vers Aprica pour faire basculer le Giro. Echappé avec son coéquipier Vincenzo Nibali et Michele Scarponi, vainqueur de l'étape, Basso endosse le maillot rose. Au général, il devance désormais David Arroyo, héroïque vendredi, de 51 secondes.

Giro Stage 15 Ivan Basso

Crédit: AFP

Décidemment, la montagne, ça le gagne ! Intouchable dans le Zoncolan, dimanche dernier, Ivan Basso a mis un point d'honneur à montrer sa suprématie sur les pentes du Mortirolo et de l'Aprica. Certes, le Varésan n'est pas le vainqueur du jour, mais c'est pourtant un KO général qu'il a mis à la concurrence. Une victoire sans conteste pour le leader Liquigas qui peaufine son numéro en endossant le maillot rose de leader. Basso est de retour, qu'on se le dise !
Tel le phénix qui renaît des cendres de sa suspension, l'ancien vainqueur 2006 de l'épreuve a retrouvé des couleurs en terre transalpine, un an après avoir pris une 5e place dans un quasi anonymat. On pourra longtemps discuter de la manière, douter de ses performances et de la réalité de ce retour au premier plan. Mais c'est incontestablement lui qui fait et défait ce Giro. Dès le début de l'étape, il a fait travailler sans relâche son équipe Liquigas, imposant un tempo élevé et usant les formations de ses concurrents derrière une échappée formée de neufs coureurs (Bakelandts, Failli, Samoilau, Mazzanti, Krivtsov, Rodriguez, Bonnet, Tondo, Duque). Un travail qui portera indiscutablement ses fruits dans la dernière descente et dans la montée finale.
Il aura fallu attendre les hauteurs du Mortirolo pour voir Basso passer à l'offensive, alors que la Liquigas avait réduit le champ des prétendants au strict minimum. Aidés des seuls Scarponi et Nibali, l'Italien reprenait Stefano Garzelli qui s'était sans doute vu trop beau en filant en solo. Facile dans ses mouvements, léger sur sa selle et intraitable dans ses relais: on a bel et bien retrouvé le Basso d'antan sur les sommets de Lombardie.
Arroyo à tombeau ouvert
Il y a quatre ans, sur la route du sacre, Basso avait déjà gagné le Giro entre le Mortirolo et l'Aprica, son dernier succès d'étape avant le Zoncolan. Longtemps ce jour-là, Gilberto Simoni avait suivi la cadence du coureur CSC. Alors qu'il pensait que Basso lui laisserait la victoire d'étape pour l'avoir épaulé tout du long, ce dernier l'avait lâché à la pédale, au grand dam du Trentinois fou de colère et bien décidé à le voir perdre le trophée annoncé. Basso a retenu la leçon. Dominateur sans partage, il s'est, cette fois, montré magnanime en laissant la victoire finale à Scarponi qui avait beaucoup collaboré pour distancer la concurrence et notamment le maillot rose. Un donné pour un rendu sans doute sur les pentes du Gavia, samedi, quand l'heure sera venu pour l'homme fort des Liquigas, en quête de soutien, d'asseoir définitivement son succès face à Arroyo.
L'Espagnol aurait pu être le grand bonhomme de la journée. Lâché dans le Mortirolo, il a tout donné pour défendre son maillot rose. Abandonné par son équipe, le leader Caisse d'Epargne a fini par partir seul en chasse. Au prix d'une descente finale aussi furieuse que dangereuse, le maillot rose a rattrapé un à un ses adversaires: Evans, Sastre, parti avec un John Gadret au top de sa forme et 5e de l'étape, Garzelli ou encore Vinokourov. A tombeau ouvert, Arroyo a avalé les kilomètres d'une route rendue humide par la pluie, se découvrant un talent de descendeur ou de tête brulée. Tout ça pour rien. Ou plutôt pour se rêver une journée de plus en rose, revenu à 39 secondes de Basso, avant de caler dans la montée. A bout de force, à bout de soutien tant Evans, Sastre et Vino étaient sans réaction. Il franchit finalement la ligne d'arrivée avec plus de trois minutes de retard, désormais repoussé à 51 secondes de Basso et talonné à 1'39" par Nibali.
Privée de tout accessit depuis le départ, Androni signe enfin sa toute première victoire dans ce Giro. Toutes les équipes engagées ont au moins fait un podium. Toute sauf une: la Caisse d'Epargne qui, paradoxalement, a passé jusque-là cinq jours en rose avec Arroyo. Un record cette année.
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