L'Etna, premier mythe

Comme souvent ces dernières années, le Giro débute par un contre-la-montre par équipes. L'occasion d'établir une première hiérarchie entre les principaux favoris. Vu ce qui attend le peloton, les secondes perdues (ou gagnées) dans la capitale piémontaise n'auront rien de rédhibitoire, mais sur une vingtaine de kilomètres, il y a de quoi creuser quelques petites écarts. Le parcours est pratiquement tout plat, mais le tracé est assez technique, avec plusieurs virages assez serrés. Globalement, cette étape rappelle un peu celle qui avait ouvert le Giro à Venise en 2009. L'équipe Columbia l'avait emporté.

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Les sprinters n'auront pas intérêt à se louper en début de Giro. Plus on avancera, moins les occasions de gagner seront nombreuses pour eux. Cette première étape en ligne est en une. A l'exception d'un petit talus à un peu plus de 30 kilomètres de l'arrivée, pas la moindre difficulté à signaler. La caractéristique principale de cette étape, c'est sa longueur. C'est la plus longue étape de ce Giro. Heureusement que le tracé n'est pas éprouvant. Le début de journée promet d'être très animé en attendant que l'échappée se forme. Mais on voit mal cette étape s'achever autrement que par un sprint.

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Changement de décor et de ton. L'étape est beaucoup plus courte mais aussi beaucoup plus dure que la veille. Une peccadille, certes, au regard de ce qui viendra par la suite, mais dès le troisième jour de course, il faudra être vigilant. Il y aura d'abord le premier col de ce Giro, le Passo del Bocco, dont le sommet est situé à 40 kilomètres de l'arrivée. Puis, dans le final, le Madonna delle Grazie, à huit kilomètres seulement de la ligne. Ce ne sera sans doute pas la grande bagarre, mais le peloton n'arrivera pas entier. Un jour idéal pour un puncheur audacieux.

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De Gênes à Livourne, le peloton ne s'éloignera pas beaucoup de la côté méditerranéenne. Seule incartade, un petit passage dans les terres pour emprunter le Passo del Braco. Mais nous serons encore à 150 kilomètres de l'arrivée. Autant dire que cette ascension n'aura pas de conséquence majeure sur la course. Le profil sera ensuite presque toujours plat jusqu'à Livourne, à l'exception d'un bon talus à Castellacio, à 15 kilomètres du terme de cette 4e étape. Une bosse qui peut faire penser un peu au Poggio. Parfait pour pimenter le final, même si les équipes de sprinters voudront malgré tout être au rendez-vous.

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Il y a un an, l'étape des "routes blanches" avait été rendue dantesque par des conditions climatiques épouvantables. Ce fut une journée mémorable, digne des pionniers du début du XXe siècle. Il n'est donc pas étonnant que les organisateurs aient cédé à la tentation d'emprunter à nouveau ces petites routes de pierre. Ce sera pour les 50 derniers kilomètres, avec quatre secteurs, à la fois en montée et en descente. Mais avant cela, l'étape ne sera pas de tout repos. Le profil ressemble à un véritable toboggan, faisant de cette 5e étape un mélange entre le Tour de Lombardie et les Strade Bianche. Les deux derniers kilomètres seront en montée, mais sur une route goudronnée: 15% pendant 500 mètres, puis 6% sur les 1500 derniers mètres.

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Fiuggi Terme est une charmante bourgade réputée pour la qualité de ses cures thermales, mais cette étape sera tout sauf une journée de repos. Il n'y a officiellement qu'une seule difficulté répertoriée pour le classement de la montagne (un 4e catégorie en début d'étape), mais le tracé est exigeant. Ça monte et ça descend pendant 206 kilomètres. On voit mal une équipe de sprinters se lancer dans une poursuite sur un tel terrain. Le risque d'épuisement est trop grand. C'est donc la journée parfaite pour se lancer dans une échappée au long cours, qui aura toutes les chances d'aller au bout. Les 15 derniers kilomètres sont constamment en montée, même si la pente n'est pas radicale.

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La première véritable étape de montagne avec une arrivée au sommet presque traditionnelle désormais, au Montevergine, que l'on retrouve fréquemment en première semaine du Giro. Un rendez-vous important, donc. Damiano Cunego s'y était imposé en 2004 et Danilo Di Luca en 2007. Tous deux avaient ensuite remporté le Giro... L'étape est très courte (110 km). Elle sera sans doute tendue avant d'arriver au pied du Montevergine, via le difficile Serra della Strada. Mais les favoris attendront sans doute la montée finale pour s'expliquer. Ils le feront sans retenue, vu que le lendemain, une étape de plat est au programme. Le Montevergine n'a rien d'insurmontable (5% de moyenne) mais il est très long: 20 kilomètres.

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Longue descente le long de la côte tyrrhénienne. L'étape ne présente pas la moindre difficulté. Au lendemain du Montervergine et à la veille de l'Etna, nul doute que les sprinters voudront sauter sur l'occasion (une de leurs rares occasions…). Attention toutefois. Le final est en faux plat montant et il faudra être costaud pour s'y imposer. En 2005, c'est d'ailleurs Paolo Bettini qui avait décroché la victoire à Tropea. Les sprinters devront s'en souvenir et se méfier d'un puncheur doté d'une bonne pointe de vitesse.

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Sans conteste un des grands moments de ce Giro 2011. Après le Vésuve, le peloton s'attaque à l'Etna, pour la troisième fois seulement dans l'histoire de l'épreuve. Le plus haut volcan d'Europe ne sera pas escaladé une, mais deux fois au cours de cette 9e étape, par deux routes différentes. L'étape est courte et après une approche d'une soixantaine de kilomètres, les 100 derniers kilomètres consistent à monter et descendre l'Etna. La montée finale proprement dite est longue de près de 25 kilomètres, avec une pente moyenne de 6%. Il faut sans doute attendre de gros bouleversements au classement général, d'autant que nous sommes à la veille de la première journée de repos. Le Sicilien Vincenzo Nibali sera tout particulièrement motivé.

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Au lendemain de la première journée de repos, le Giro quitte la Sicile pour revenir dans la Botte. Le tracé ne s'éloigne de la cote que dans les derniers kilomètres, pour rejoindre Teramo. Il faudra se méfier du vent. Pour le reste, pas de grosses difficultés. Mais le final pourrait s'avérer intéressant, les derniers kilomètres étaient en montée. Sur une pente douce, certes, mais suffisante pour décourager quelques sprinters. Il n'y aura pas de bagarre entre les favoris, mais on voit mal un peloton de 150 unités se jouer la victoire. Plutôt un groupe d'une trentaine d'hommes. Paolo Bettini aurait adoré cette arrivée.

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