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Jalabert a aimé ses Bleus

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 03/10/2010 à 17:18 GMT+2

Comme prévu, les Français n'ont pas eu les moyens de peser véritablement sur la course à Geelong. Mais avec leurs moyens, ils ont fait ce qu'ils pouvaient. Romain Feillu, présent dans le dernier peloton à l'arrivée, a pris une honorable 10e place. Laurent Jalabert dresse un bilan positif.

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Crédit: Eurosport

Laurent Jalabert ne voulait pas rêver. Il avait raison. L'équipe de France, sans doute plus soudée que les années précédentes, n'avait pas les moyens de jouer dans la cour des grands en Australie. Mais compte tenu des forces en présence, elle a globalement tenu son rang, celui d'une équipe de second rang. Elle va quitter les Antipodes avec un Top 10, grâce à la 10e place décrochée dans le sprint final par Romain Feillu. Ni miraculeux ni honteux.
 Il convient tout de même de se souvenir que, depuis le début du XXIe siècle, la France n'a connu que deux fois les honneurs du Top 10, avec Jimmy Casper (6e en 2002 à Plouay) et Anthony Geslin en 2005 (médaillé de bronze). Quand, en prime, le sélectionneur se retrouve privé des rares coureurs capables de rivaliser sur ce genre de parcours au niveau planétaire (Voeckler ou Fédrigo), il n'y avait pas lieu de déborder d'ambition. A vrai dire, jamais pendant la course, on a eu le sentiment qu'une divine surprise était en gestation. Même quand, dans le final, l'ultime regroupement dans les trois derniers kilomètres a permis à Romain Feillu de jouer sa carte. Sur sa forme du moment, il pouvait avoir un coup à jouer. Mais la marche était simplement trop haute.
Feillu là où on l'attendait
Pourtant, Feillu avait tout compris en se calant dans la roue de Thor Hushovd. C'était la bonne. Mais il n'a pu la tenir. "J'ai entamé le sprint dans la roue de Thor Hushovd mais je ne suis pas parvenu à la garder", confie le coureur de Vacansoleil. Quand le Norvégien a haussé le ton dans le dernier faux-plat montant, Romain a explosé. "Je suis encore un peu en dessous, admet-il. J'ai dû m'employer dans le dernier tour. J'ai géré mes efforts pour rester dans le groupe. Les sprinters comme Cavendish, Farrar et Greipel n'étaient plus là, c'était donc un final pour puncheurs, et dans ce domaine je suis encore un peu juste."
 Reste que son contrat est rempli. Jalabert lui avait demandé d'être là sous la flamme rouge en cas d'arrivée plus ou moins groupée. Il y était. Le patron était d'ailleurs pleinement satisfait de la performance de Feillu, qu'il n'avait pourtant pas ménagé dans la presse cet été. "Romain a eu des crampes, mais, ce qu'il a fait, c'est super, se réjouit Jalabert. Il n'y a pas eu beaucoup de sprinteurs capables de passer les bosses et de rester à l'avant." Deux autres Français sont à créditer d'une mention bien et ce sont les deux benjamins du groupe, Cyril Gautier et Yoann Offredo, tous deux âgés de 23 ans, et qui étaient les seuls, avec Feillu, à se trouver dans le premier peloton à la cloche. Pour leur première sélection, ils ont fait honneur au maillot.
Jalabert: "Ils m'ont plu"
 C'est tout particulièrement vrai pour Offredo. Il a presque toujours été à l'avant, notamment quand le peloton s'est scindé en deux parties dans les 60 derniers kilomètres. Puis dans le tout dernier tour, il était encore dans les toutes premières positions au pied de la dernière bosse. Bien sûr, quand Philippe Gilbert a accéléré, le jeune coureur de la FDJ est reparti s'asseoir au fond de la classe. Mais alors qu'il avait eu beaucoup de mal à se remettre du décalage horaire et que sa première reconnaissance du circuit l'avait impressionné, Offredo a encore montré qu'il n'avait aucun complexe.
Du culot, du talent, voilà ce dont aura besoin cette équipe de France à l'avenir. "Les trois jeunes dans le final se sont retrouvés en face de très gros calibres. Ils manquent encore de maturité physique mais c'est encourageant pour l'avenir", juge encore le sélectionneur, qui dresse donc, compte tenu des circonstances, un bilan encourageant. "Ils m'ont plu. Ils ont fait ce qu'il fallait faire. L'an prochain, ce ne sera pas forcément la même équipe, à cause du parcours, mais j'espère que ce sera le même état d'esprit. Quand je vois Cyril Gautierse mettre minable pour remonter Romain Feillu dans le dernier tour avant la dernière bosse, je me dis que c'est ça, l'esprit d'équipe." Le chemin vers les sommets est encore très long, mais Geelong a peut-être jeté les bases d'une reconstruction d'une véritable équipe de France. Pour Jalabert, c'est une première victoire.
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