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Eurosport
ParEurosport

Publié 14/03/2010 à 12:09 GMT+1

La Promenade des Anglais s'est transformée en Promenade des Français dimanche. Amael Moinard (Cofidis) a remporté la 7e et dernière étape de Paris-Nice, en réglant au sprint Thomas Voeckler (Bbox). Alberto Contador (Astana), lui, a résisté sans mal à Valverde, pour conserver le maillot jaune.

2010 Paris-Nice Amael Moinard Cofidis

Crédit: Reuters

Tout est bien qui finit bien. Pour Alberto Contador comme pour Amaël Moinard. Les deux hommes ont en commun d'avoir vécu un début de Paris-Nice pour le moins difficile. L'Espagnol avait chuté lundi après avoir été victime d'une bordure. Le Français de Cofidis, diminué par des soucis de santé, ne sentait pas ses jambes. Six jours plus tard, ils apparaissent comme les deux triomphateurs de cette dernière journée de course. Contador a remporté la Course au Soleil pour la deuxième fois de sa carrière, et le Français a signé sa plus belle victoire sur la Promenade des Anglais, avec, en prime, le maillot du meilleur grimpeur.
Désireux d'effacer l'échec de 2009, Contador a donc refermé la cicatrice toujours douloureuse de l'édition précédente. Physiquement, il était le plus fort, mais c'est surtout nerveusement que le Madrilène a dû s'employer. La relative faiblesse de l'équipe Astana, et sa faible avance au général sur ses compatriotes de la Caisse d'Epargne, Alejandro Valverde et Luis Leon Sanchez, l'ont laissé jusqu'au bout sous la menace d'une nouvelle désillusion. Mais cette fois, tout s'est bien passé et à voir sa joie sur la ligne d'arrivée puis sur le podium, on comprend que cette victoire lui tenait tout particulièrement à coeur.
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2010 Parigi-Nizza Astana Alberto Contador

Crédit: Eurosport

Contador en contrôle
Courte (119 kilomètres), cette dernière étape dans l'arrière-pays niçois était toutefois corsée avec trois ascensions de première catégorie à enchainer, le col de la Porte, la Turbie et enfin le traditionnel col d'Eze. Comme on pouvait s'y attendre, Contador a donc dû répondre à une succession de démarrages de ses adversaires (Valverde, L. L. Sanchez, ou encore Joaquin Rodriguez, de Katusha) dans la montée et la descente du col d'Eze, la dernière difficulté du jour. Mais on ne peut tout de même pas dire que le double vainqueur du Tour de France a été harcelé. Du coup, il n'a jamais perdu le contrôle et c'est même lui qui a accéléré à plusieurs reprises dans la dernière montée, afin d'isoler ses derniers adversaires et de montrer qui était le patron.
Finalement, les bonifications en jeu lors de cette dernière étape ne l'auront pas davantage inquiété. Valverde, encore troisième dimanche, lui a certes encore repris deux secondes sur la ligne, mais cela relève de l'anecdote. Luis Leon Sanchez avait lui aussi glané deux secondes, lors du premier sprint intermédiaire de la journée. Pas si anodin, puisque cela permet au tenant du titre de venir coiffer Roman Kreuziger pour la troisième place sur le podium, qui est donc 100% espagnol cette année, comme un nouveau témoignage de la force de frappe collective du cyclisme ibérique dans les courses par étapes.
Un peu tôt, Voeckler
Si le cyclisme français ne peut se prévaloir d'évoluer sur des hauteurs similaires, il ne manque ni de talents ni d'idées. Dimanche, on n'y a même vu que du bleu, avec le tandem composé de Thomas Voeckler et Amael Moinard, qui a réussi un très joli numéro en sortant dès le col de la Porte. Les deux hommes ont compté jusqu'à 2'45" de marge avant que les équipes Caisse d'Epargne et Katusha ne prennent les choses en main. Puis, dans le col d'Eze, les coups d'accélérateurs de Contador et Rodriguez ont semblé ruiner les chances des deux Français. Au sommet, il ne leur restait qu'une dizaine de secondes de marge. Mais leur belle entente, et les atermoiements du groupe maillot jaune, allaient leur permettre de résister jusqu'au bout au retour des favoris.
Restait alors à savoir qui de Moinard ou de Voeckler allait trier le gros lot. Plus rompu à jouer la gagne dans ce type d'arrivée, plus costaud aussi, en tout cas sur l'impression visuelle, Thomas Voeckler semblait tenir la corde. Mais en voyant revenir le groupe maillot jaune dans la dernière ligne droite, l'ancien maillot jaune du Tour s'est un peu précipité. Il a lancé son sprint de trop loin et Moinard est venu le punir à 50 mètres de la ligne. C'est la deuxième victoire française de la semaine. A défaut d'avoir pesé sur le général (même si Péraud et Coppel terminent finalement dans les 10 premiers grâce notamment au coup de buis du jeune Peter Sagan, qui a lâché près de trois minutes dimanche), les Tricolores ont su faire preuve d'audace.
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