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Un vrai jeu de massacre

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 05/03/2012 à 20:07 GMT+1

La première étape en ligne de Paris-Nice devait aussi être la plus facile. Sur le papier. Mais le vent de côté a complètement fait exploser le peloton. Résultat, la liste des prétendants à la victoire s'est réduite comme peau de chagrin. Déjà. Bradley Wiggins est désormais l'homme à battre.

2012 Paris Nice Wiggins Van Garderen

Crédit: AFP

Paris-Nice se jouera au col d'Eze mais il peut se perdre partout. Voilà, en substance, ce que chacun avait en tête à l'aube de cette édition 2012. Il est fort probable que le maillot jaune se gagnera pour de bon dimanche sur les pentes de la mythique ascension de Paris-Nice. Mais il est en revanche déjà acquis que la course, effectivement, pouvait se perdre partout. Y compris lors de cette première étape en ligne, la seule présumée "facile" sur le papier. Sauf que le vent, tant redouté, a bien fait exploser le peloton. On ne sait pas qui succèdera à Tony Martin, mais les prétendants sont beaucoup moins nombreux qu'ils ne l'étaient lundi midi au départ de Mantes-la-Jolie.
Cette première étape en ligne a réglé son compte à un parquet de coureurs, et pas des moindres. Combien peuvent encore briguer le maillot jaune dimanche sur la Côte d'Azur. Une dizaine, pas plus. Ils sont 21 à avoir rallié l'arrivée ensemble lundi. Un groupe de 21 qui a devancé de 2'29" un premier peloton. 2'29", sur Paris-Nice, c'est gigantesque. Sauf improbable retournement de situation, celui qui ne figurait pas au sein de ce groupe de 21 coureurs n'a donc plus aucune chance de l'emporter. Dans le bon wagon d'Orléans, on peut par ailleurs éliminer de la liste les sprinters, comme Tom Boonen, John Degenkolb ou Jose Joaquin Rojas, les trois premiers de l'étape de lundi. Enlevez encore quelques rouleurs et autres allergiques à la moindre montée et il vous restera une dizaine de noms à peine. Et encore. En voyant large. On y voit donc beaucoup, beaucoup plus clair.
Valverde: "Manifestement, c'est une journée qui va compter"
Après seulement deux jours de course, nous voilà avec un favori incontournable. Bradley Wiggins, nouveau maillot jaune, avait déjà impressionné lors du contre-la-montre dimanche, en terminant, malgré la pluie, à une seconde de la victoire. Le voilà au pouvoir et dans la peau de l'homme à battre. Face au Britannique, seule une poignée de rivaux subsiste après le coup de Trafalgar d'Orléans. "Aujourd'hui, c'était une étape importante pour moi. Quand on a une arrivée en montée, c'est simple, on fait à bloc. Alors que, dans une étape comme celle-ci, il faut avoir les jambes et un peu de chance pour éviter la chute. Mais c'est une très bonne situation pour le classement général", concède le leader de l'équipe Sky, avant de cibler rapidement ses adversaires: "Il n'y a plus que Leipheimer, toujours dangereux, et Van Garderen, et peut-être Valverde et Chavanel." Et c'est effectivement à peu près tout, même si on ajoutera à cette short list un Maxime Monfort ou un Robert Kiserlovski. Mais qui aurait imaginé qu'à Orléans, 80% des favoris seraient déjà hors jeu?
Wiggins peut donc se frotter les mains, tout comme les quelques autres coureurs qu'il cite. Tous ont pris, au minimum, une très sérieuse option sur une place dans les dix premiers. Après une seule étape en ligne, qui plus est une étape de plaine, personne ne pouvait espérer un horizon aussi dégagé. "Manifestement, c'est une journée qui va compter", note Alejandro Valverde dans un bel euphémisme. On ne s'attendait pas à ce que les masques tombent aussi vite. Wiggins et ses challengers ne peuvent en tout cas plus se cacher. Ce n'est pas le cas du Britannique, lequel ne masque pas son ambition. Ni pour cette semaine ni pour cette saison. "On a un objectif, c'est juillet. On travaille beaucoup pour ça, on a commencé en novembre. J'ai déjà quatre mois derrière moi et ce n'est pas fini ! Cette saison, je ne cours pas beaucoup. Aussi, c'est important pour l'équipe d'avoir à défendre le maillot. C'est bien aussi pour les autres coureurs si je gagne une course comme Paris-Nice." Ce n'est pas fait, mais Wiggo a déjà bien fait le ménage.
PARIS-NICE EST A SUIVRE TOUT AU LONG DE LA SEMAINE EN DIRECT SUR EUROSPORT ET SUR EUROSPORT PLAYER
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