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Paris-Roubaix: FDJ, le dimanche noir

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 08/04/2013 à 15:22 GMT+2

L'équipe FDJ nourrissait de très hautes ambitions dans ce Paris-Roubaix. Mais elle a perdu ses deux leaders, Mathieu Ladagnous et Yoann Offredo, sur chute.

2013 Paris Roubaix Cancellara FDJ

Crédit: Panoramic

La FDJ était sur le papier l'équipe française la mieux armée. Mais la formation de Marc Madiot et Frédéric Guesdon, deux des trois derniers vainqueurs tricolore de Paris-Roubaix, a vécu une 111e édition cauchemardesque en perdant sur chute ses deux principaux atouts, Yoann Offredo et Mathieu Ladagnous, le tout en l'espace d'une heure. Un double abandon qui a ruiné une grande partie des chances de la FDJ, pourtant très ambitieuse avant cet opus 2013. Mais quand la poisse s'en mêle, il n'y a pas grand-chose à faire sur Paris-Roubaix.
C'est d'abord Yoann Offredo quoi s'est retrouvé au tapis, environ 130 kilomètres après le départ, soit juste après la mi-course. Il s'est laissé surprendre un peu bêtement par un ilot directionnel. Alors qu'il regardait dans son dos, Offredo n'a pas eu le temps d'esquiver le panneau lorsqu'il s'est retourné. Après un impressionnant soleil, il s'est retrouvé au sol, face contre terre. Pour lui, ce Paris-Roubaix s'est arrêté en une fraction de seconde sur une petite faute d'inattention. Dans son malheur, il a de la chance: il ne souffre que de plaies à la main, au coude et au menton mais selon les premiers examens, aucune fracture n'a été décelée. Le Francilien semblait surtout très affecté moralement à l'issue de la course. "La douleur psychologique est plus dure que la douleur physique, confiait-il. Ça fait deux ans que je m'entraîne pour ça, que je ne pense qu'à ça. C'est un peu dur à digérer."
Madiot: "Ça fait partie du jeu..."
La FDJ possédait un deuxième atout avec Matthieu Ladagnous, meilleur Français des classiques flandriennes cette année (5e du Tour des Flandres et 6e sur Gand-Wevelgem), pour contrarier le sacre annoncé de Cancellara. Le Palois semblait avoir les jambes pour assumer son statut d'outsider. Mais la traversée d'Orchies lui était fatale: à 60 kilomètres de l'arrivée, en tentant d'éviter une chute collective, il heurtait un pot de fleurs. "J'ai essayé de repartir mais j'avais tellement mal que je n'ai pas pu. Physiquement ça allait très bien, j'ai passé tous les secteurs sans forcer. Je suis déçu car je pouvais faire une super course et je me sentais super fort. C'est Roubaix, c'est le risque...", a-t-il déclaré.
Un ilot directionnel et un pot de fleurs. Voilà donc à quoi ont tenu les ambitions de la FDJ dimanche. La 26e place du jeune Johan Le Bon, meilleur coureur de l'équipe de Marc Madiot, ne fait pas vraiment office de lot de consolation. L'ancien double vainqueur de l'épreuve (1985 et 1991) l'avait mauvaise dimanche soir mais il s'efforçait de se montrer fataliste, tout en relevant un drôle de paradoxe: "On ne crève quasiment pas. On ne casse quasiment pas de matériel et à la sortie, ça n'a jamais été aussi noir. Rien ne s'est passé comme on l'espérait, ils ne tombent même pas sur les pavés. Ça fait partie du jeu..." Non, ce n'était pas le jour des FDJ…
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