Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

"Valverde, c'est Jalabert"

Eurosport
ParEurosport

Publié 08/09/2004 à 13:00 GMT+2

Icône du cyclisme espagnol, Miguel Indurain n'a pourtant jamais remporté la Vuelta. Un paradoxe qui ne l'empêche pas de livrer un regard de connaisseur sur cette 59e édition. Le Navarrais évoque notamment son jeune compatriote Alejandro Valverde, qui lui

Eurosport

Crédit: Eurosport

Quel regard portez-vous sur le début de cette Vuelta?
Il me semble que c'est une course qui s'annonce très ouverte. Beaucoup de gens affichent des ambitions et de l'envie, des Espagnols comme des étrangers. Je pense qu'on va assister à une Vuelta très intéressante cette année.
Valverde s'est montré impressionnant lundi, à Soria...
Oui, c'était une arrivée parfaite pour lui. Il a su en profiter. Elle convenait à ses qualités et ne suis pas étonné qu'il se soit imposé. C'est un coureur très explosif et dans ce genre de final, il est difficile à battre.
Avec quel coureur de votre époque pourriez-vous le comparer? Gianni Bugno?
(Il réfléchit). Pour l'instant, Valverde a un gros point faible, c'est le contre-la-montre. Il est difficile faire des comparaisons, mais je le vois plus proche d'un coureur comme Laurent Jalabert, pour sa polyvalence. Il me rappelle Jalabert. De toutes façons, Valverde doit encore faire beaucoup de progrès. L'an dernier, il n'a fait qu'un tiers de saison, cette année, il a démarré très fort avant d'être plus discret. Le revoilà pour la Vuelta. On en saura plus à son sujet après le premier chrono.
Qui voyez-vous en vainqueur à Madrid?
C'est très difficile de faire un pronostic. En théorie, Heras ne devrait pas être loin. Mais on ne peut rien dire pour l'instant, il faut attendre les premières difficultés. Il reste beaucoup d'inconnues. Je pense notamment à Beloki. Il a très envie de bien faire, mais à son âge, c'est dur de revenir après une aussi grave blessure.
Quelles sont vos relations avec le monde du cyclisme aujourd'hui?
Le cyclisme est un monde difficile et exigeant. Si vous vous impliquez, vous devez le faire à 100%. Or j'ai besoin de consacrer du temps à ma famille, à ma femme et à mes trois fils. A la fin de ma carrière, Unipublic m'avait proposé de faire partie de l'organisation de la Vuelta, mais je ne pouvais pas accepter pour les raisons que je viens d'évoquer.
Faites-vous encore du vélo, pour votre plaisir?
Oui. Toujours un petit peu. Aujourd'hui, ce sont des promenade,s des sorties entre amis. Il n'y a plus que la notion de plaisir, plus celle de la souffrance.
Qu'avez-vous ressenti quand Armstrong a remporté son sixième Tour de France?
Rien de spécial, en vérité. Sa victoire était logique. Tout au long de ces dernières années Armstrong a tout fait pour être au top sur le Tour. Certains disent qu'il n'a pas eu de rivaux à sa mesure, mais je ne crois pas que ce soit juste de dire cela. Quant à moi, j'ai essayé de remporter un sixième Tour, mais je n'y suis pas arrivé. Armstrong, lui, l' a fait.
A votre avis, comment les gens se souviennent de vous?
Je ne sais pas. Sans doute comme d'un bon coureur, complet, très régulier. Comme d'un grand rouleur. Je voudrais aussi qu'ils n'oublient pas que je me défendais plutôt bien en montagne malgré ma grande taille et ma corpulence !
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité