Rien n'est joué

Avec cinq cols au programme, l'avant-dernière étape de la Vuelta offrait à Santiago Perez et Alejandro Valverde une occasion idéale d'empêcher Roberto Heras de remporter son troisième Tour d'Espagne consécutif.

Perez avait d'ailleurs annoncé qu'il tenterait un dernier gros coup. Le coureur de la Phonak, spécialiste de la montagne, ne s'estimait pas assez performant en contre-la-montre pour pouvoir combler la totalité de son retard lors de l'ultime étape de dimanche.

Il aura pourtant fallu attendre jusqu'à trois kilomètres de l'arrivée pour voir Heras en difficulté. Pendant la quasi-totalité de l'étape, tous les hommes de tête roulèrent ainsi côte à côte.

Dès le dixième kilomètre de course, un groupe de douze hommes se détacha, avec notamment José Enrique Gutierrez (Phonak) et le Français Cédric Vasseur (Cofidis). Malgré un écart qui excéda dix minutes, le peloton semblait compter sur la dernière montée du jour, le terrible col de Puerto de Navacerrada.

La course s'anima comme prévu dans les sept derniers kilomètres d'ascension. Pendant que Gutierrez s'échappait en solitaire, à l'arrière, Perez laissait subitement Heras sur place, tout à coup bien fébrile. Mais en lançant son attaque à seulement trois kilomètres de l'arrivée, Perez ne pouvait pas espérer créer un écart conséquent.

Au final, alors que Gutierrez remportait sa première étape dans un grand Tour, trente secondes séparaient les deux favoris à la victoire finale. Même si tout reste possible, Perez aura bien du mal à rattraper 43 secondes, dimanche, dans l'ultime contre-la-montre.