Vuelta: Chris Horner, introuvable pour un contrôle antidopage, était dans son bon droit

20h21 : Horner blanchi. Un porte-parole de l'Usada nous affirme que l'agence américaine antidopage reconnaît que Chris Horner a suivi la procédure et ne sera pas inquiété. "M.Horner a bien changé ses informations de localisation mais l'information ayant été reçue aux Etats-Unis, le contrôleur de l'Agence espagnole antidopage n'était pas aucourant avant d'arriver à l'hôtel (où le vainqueur de la Vuelta devait se trouver dans un premier temps, ndlr). Ce n'est pas considéré comme un contrôle manqué." Devant les menaces de RadioShack, l'Usada précise par ailleurs qu' "aucune des agences antidopage n'a fourni d'informations à la presse sur ce sujet". Fin du #Hornergate.

16h15 : Pour Alain Gallopin, "il n'y a pas d'histoire". Ami de Chris Horner, qu'il a repéré aux Etats-Unis en 1996, Alain Gallopin défend son poulain. Contacté par nos soins, le directeur sportif de RadioShack estime que "chacun doit faire son boulot. Si l'agence vient à un mauvais endroit, le coureur ne sera pas là." Gallopin accuse les instances antidopage de "s'acharner sur les coureurs qui gagnent. Là, il n'y a pas d'histoire. On ne va pas mettre un no-show à un coureur en règle." La formation américaine nous précise que Chris Horner n'a jamais eu ce type de problème. Il ne s'agirait donc pas d'un troisième no-show, synonyme d'infraction aux règlements.

14h20: Selon l'AEPSAD, Horner n'ayant pu être localisé, l'Usada doit désormais faire une nouvelle demande si elle entend procéder à un contrôle. "L'Usada ne nous communique pas pourquoi elle sollicite le contrôle, mais elle nous l'avait demandé et nous l'avons informée de ce qui s'est passé. Nous attendons un rapport des agents de contrôle qui n'ont pas pu localiser Horner pour le remettre à l'Usada, qui a la possibilité désormais d'ordonner quelque procédure que ce soit", a expliqué l'agence espagnole.

13h15: RadioShack passe à l'attaque. L'équipe vient de publier un communiqué destiné à prouver la bonne foi de son coureur: "Chris Horner a actualisé sa localisation auprès de l'USADA avant le départ de la dernière étape, en donnant à l'Agence le nom de son hôtel pour la nuit, le numéro de sa chambre et le numéro de téléphone de sa chambre. Chris Horner a reçu un mail de confirmation".

RadioShack a pris soin de publier dans son communiqué une copie de cet e-mail. Le voici ci-dessous. RadioShack estime par ailleurs que les informations ayant circulé dans les médias espagnols constituent une "violation de la vie privée" et l'équipe se réserve le droit de poursuivre les agences antidopage concernées.

13h: L'Agence antidopage espagnole a réagi à son tour. Elle indique s'être rendu à l'hôtel communiquée lundi matin par l'USADA, qui avait diligenté le contrôle. Mais elle se refuse pour l'heure à avancer l'hypothèse d'une faute de Chris Horner. "Nous ne voulons pas préjuger s'il s'agit d'une violation des règles ou non car nous ne possédons pas encore tous les éléments", a expliqué le porte-parole de l'Agence espagnole. Les éléments en question sont simples: Horner a-t-il, oui ou non, modifié sa localisation dès dimanche matin comme l'assure RadioShack.

12h: Horner à Valence? Selon Cyclingnews, Chris Horner doit rentrer aux Etats-Unis en compagnie de son épouse, dès aujourd'hui, via Valence, où il pourrait se trouver actuellement.

11h50: "Aucun problème" selon RadioShack. L'équipe de Chris Horner a réagi via son chef de presse, Philippe Maertens. Selon ce dernier, Chris Horner avait décidé de résider dans un autre hôtel avec son épouse et il avait modifié sa localisation dans le système ADAMS avant la dernière étape, dimanche. "Il n'y a aucun problème, a-t-il déclaré à nos confrères de Cyclingnews. L'USADA est juste allée au mauvais hôtel. Chris l'avait mentionné dans son ADAMS."

11h30 Chris Horner introuvable selon AS. Mais où est passé Chris Horner? Au lendemain de sa victoire historique sur la Vuelta, qui a fait de lui le plus vieux vainqueur d'un grand tour dans l'histoire du cyclisme à près de 42 ans, le coureur américain est introuvable. En tout cas pour les contrôleurs de l'Agence espagnole antidopage. Mandatée par sa consœur américaine l'Usada, l'AEA souhaitait procéder à un contrôle antidopage sanguin sur Horner ce lundi, selon le quotidien espagnol As.

Ses membres se sont donc présentés à l'hôtel Princesa de Alcorcon, situé dans la banlieue de Madrid, où était basée l'équipe RadioShack. Mais aucune trace de Chris Horner. Pas plus de réussite dans un autre hôtel de la région. Qu'il soit parti rouler ou qu'il se remette quelque part d'une fête trop arrosée, Horner était tenu de signaler où il allait. Or, du côté de RadioShack, on a été incapables de produire une explication à cette absence ni un lieu.

Horner risque donc un "no show". La question est maintenant de savoir s'il a déjà connu ce type de problèmes. Rappelons qu'au bout de trois incartades de ce type en matière de réglementation de localisation (le fameux système ADAMS), le coureur peut être suspendu de la même manière que s'il avait été contrôlé positif. Ce fut dans un passé récent le cas, par exemple, du Français Yoann Offredo.

C'est donc l’Agence américaine antidopage qui avait commandité ce test, afin de contrôler le taux d’hématocrite du coureur. Rappelons que pendant la Vuelta, les contrôles étaient gérés uniquement par l'Union Cycliste Internationale. L'Usada souhaitait obtenir ses propres mesures afin de comparer notamment le taux hématocrite de Chris Horner avec ses précédentes données en possession de l'Usada. C'est raté pour cette fois… Quoi qu'il en soit, cette histoire fait mauvais genre pour Horner, dont la performance a déjà suscité pas mal de questions ces trois dernières semaines. A moins qu'il ne puisse démontrer qu'il a bel et bien donné toutes les informations nécessaire,s auquel cas c'est l'Agence antidopage espagnole qui aurait déclenché cette tempête matinale pour rien.