Tour d'Espagne - 15e étape : Victoire de Przemyslaw Niemec, Alberto Contador cède un peu de terrain

L'étape des Lacs de Covadonga, mythe du Tour d’Espagne, a tenu toutes ses promesses ce dimanche. Même si les écarts ont, une fois encore, été  minimes. Juste derrière le vainqueur Przemyslaw Niemec (Lampre-Merida), parti dans l’échappée du jour, les favoris de cette Vuelta n’ont cessé dans la dernière montée de s’attaquer tout à tour. Comme en 2012. Toujours maillot rouge, Alberto Contador (Tinkoff-Saxo) a perdu du temps sur Alejandro Valverde (Movistar) et Joaquim Rodriguez (Katusha). Ses nombreuses attaques ont toutefois mis à mal Chris Froome (Sky), encore en difficulté dans l’ascension asturienne. Comme souvent depuis le départ de cette Vuelta.

Décidément, cette Vuelta ne cesse de se répéter. Avec elle-même comme avec celle de 2012. Depuis plusieurs étapes, le trio espagnol Contador-Valverde-Rodriguez est en l’acteur majeur. Vers les Lacs de Covadonga, un autre coureur a tenté de s’immiscer : Warren Barguil (Giant-Shimano). En jambes, le Français a tenté à plusieurs reprises de s’échapper mais on ne l’a pas laissé partir. Comme si les favoris n’attendaient qu’un mouvement de sa part pour se lancer à l’assaut de la pente. D’ailleurs, c’est après une ultime accélération du Tricolore - nouveau 10e du général – que la grande bagarre a commencé. Et, étonnamment, c’est Alberto Contador (Tinkoff-Saxo) qui s’est montré le plus virulent.

Froome toujours lâché, jamais distancé

Une fois, deux fois, trois fois. Le Pistolero a tenté d’estoquer ses adversaires à plusieurs reprises mais jamais il n’est parvenu à distancer Joaquim Rodriguez (Katusha) et Alejandro Valverde (Movistar). Ce dernier, visiblement le plus fort ce dimanche, avait retenu les leçons de sa déconvenue d’hier et a suivi chaque attaque du Madrilène avant de le distancer dans les derniers mètres. Avec le peu d’écart qui le sépare au général de Contador, le gain de onze secondes (bonifications comprises) de cette 15e étape apparaît comme une vraie victoire. Et conforte le Murcien comme le principal adversaire du Pistolero, sur lequel il ne compte plus que 31 secondes de déficit.

Car, derrière, Chris Froome (Sky) a perdu du temps. Certes, sept secondes seulement, mais il a encore affiché des limites inquiétantes. Celles-ci étaient de toute façon bien trop réelles pour pouvoir les cacher sur une ascension aussi longue. Lâché très tôt, le Britannique n’a dû qu’à l’attentisme entre les Espagnols de ne pas avoir perdu plus d’une minute dans cette étape dominicale. Lundi, sur les routes de la Farrapona où la succession de cols ne permettra aucune faiblesse, le vainqueur du Tour 2013 pourrait bien perdre définitivement cette Vuelta. Le classement général, Przemyslaw Niemec (Lampre-Merida) avait fait une croix dessus depuis longtemps. Mais ce dimanche, le Polonais a sauvé son Tour d’Espagne en s’imposant en solitaire aux Lacs de Covadonga. Une victoire de prestige, sa première depuis 2010.