Tour d'Espagne 2014 : Les 10 étapes où va se jouer la Vuelta

Soyons réalistes, le sort du porteur final du maillot rouge ne va pas se jouer dans les rues de Jerez de la Frontera. Mais dans les rues de la ville andalouse, qui accueille pour la première fois le départ et l'arrivée d'une étape de la Vuelta, la tension sera à son comble. Grand départ oblige. Sur un circuit urbain et excessivement technique, les premiers écarts entre cadors auront lieux. A la clé, certes, que quelques secondes, sésame dérisoire comparé aux écarts à venir des étapes de montagnes, mais à l'heure où tout le monde de comparera, se jaugera, ces petits bonus (ou malus) auront leur importance.

Les coureurs ne seront pas encore dans les hauts pourcentages de la Vuelta, mais cette étape de moyenne montagne donnera sans aucun doute lieu aux premières explications entre grimpeurs. L'arrivée inédite à la Zubia, sera aussi la première des huit arrivées en altitude de cette édition. Classé en 1ere catégorie, le col des Cumbres Verdes, au sommet duquel sera dessinée la ligne d'arrivée, n'est pas très long (seulement 4.6km), mais possède des pourcentages qui feront mal aux jambes (12.78%). En somme, à l'arrivée, pas de gros écarts mais les prétendants à la victoire finale se dévoileront.

Cette première étape de montagne se terminera elle aussi par une arrivée au sommet. Assez longue, cette journée pourra réserver bons nombres de surprises. Mais avant de passer la ville de Teruel, le peloton ne devra pas surmonter de difficultés. Mis à part celle de contrôler l'échappée qui pourrait sur cette journée aller au bout. En revanche, les choses sérieuses commenceront à 83km du but avec l'enchaînement du Puerto de Cabigordo (3eme catégorie), l'Alto de San Rafael (2eme catégorie) et l'ascension finale vers Aramón Valdelinares (1ere catégorie). Avec des passages à 8.5% à 1.5km de la ligne, quelques roues risquent de rester collées au bitume.

Au lendemain d'une bonne étape de montagne, quoi de mieux qu'un contre-la-montre ? Sur ce parcours technique, ce sera à coup sûr un coureur qui saura faire parler sa puissance qui lèvera les bras. Tout comme l'avait fait Fabian Cancellara l'an dernier à Tarazona sur un parcours totalement similaire. Sur cet exercice chronométré, deux principales difficultés. La première, l'Alto de Moncayo, un col de 3e catégorie dans le premier tiers de l'étape. La seconde, la technicité du parcours, avec beaucoup de virages et de relances à effectuer.

Difficile de reprendre la route après un contre-la-montre. Surtout pour une étape aussi compliquée ! Tout comme la 9e étape, cette journée ne débutera réellement qu'à environ 70km de l'arrivée. Mais vu ce qui attend les coureurs, la première partie servira d'échauffement. La première difficulté répertoriée est le Puerto de Lizarraga, un col de 3e catégorie. Puis les coureurs replongeront dans la vallée avant d'escalader les pentes finales de l'Alto de San Miguel de Aralar. Long de près de 10km, ce col de 1ere catégorie verra naître à coups sûrs un enchaînement d'attaques jusqu'à 2.5km de la ligne. A ce moment là, la pente sera de 14% et seuls les meilleurs pourront se livrer bataille.

Ca y est, le peloton entre dans le dernier gros bloc de course. Et les étapes qui les attendent font peur. Très peur même. A commencer par celle-là. Le premier col, l'Alto de la Collada de la Hoz rappellera de bons souvenirs à Alberto Contador. C'était sur ces mêmes pentes qu'en 2012, lors de la 17e étape il avait placé son attaque pour s'imposer à Fuente Dé et revêtir la tunique de leader. Mais après cette première difficulté, les coureurs attaqueront le Puerto de San Glorio (2e catégorie, 20km avec des passages à 11,67%). Mais les hostilités ne feront que débuter à ce moment là. Enfin, cette étape clé de la Vuelta se terminera sur les pentes inédites (et à 19.5%) de La Camperona. Si ce jour là un favori ne répond pas présent, il sera à coup sûr écarté du classement général. Pour ceux qui seront dans le coup, l'aventure sera loin d'être terminée, car les jours suivants seront sans pitié.

Depuis 1983 et la victoire de Marino Lejarreta, les lacs de Covadonga sont devenus un des hauts lieux de la Vuelta. Après une première ascension d'un col de 2eme catégorie, les coureurs se dirigeront donc vers ces points d'eau, pour ce qui s'annonce être une course de côtes. Mais avant de lever les bras, le héros du jour devra gravir les 12.2km de ce final majestueux et escalader les 17% du dernier kilomètre. Ce jour là, le classement général de la Vuelta commencera à être bien dessiné.

Ce sera à coup sûr l'étape reine de cette Vuelta 2014. Au programme, 5 cols de prévus dont 4 de première catégorie. Pour ceux qui étaient morts, cette étape va les achever. Sur les principales difficultés, la pente oscille entre 12 et 16%. Avec un parcours court et hyper sélectif, la journée sera sous haute tension. Si personne n'a fait la différence avant, tout se jouera sur cette étape. Et une fois la ligne franchie, le nom du vainqueur de la Vuelta se fera peut-être connaître. Et heureusement, le lendemain est un jour de repos.

Ça commence à sentir la fin. Et ceux qui n'auront pas encore brillé se livreront dans une bataille de longue haleine pour aller décrocher un ultime succès en altitude sur cette avant-dernière étape. Avec deux cols de 3eme catégorie, un de 2eme catégorie, un autre de 1ere catégorie et enfin une ascension finale hors catégorie avec des passages à 18%, chaque détail aura son importance. Et si jamais les écarts ne sont pas si importants que ça au classement général, un retournement de situation sera encore possible. En tous cas, du suspens il y en aura jusqu'au bout.

Comme en 1993, le finale de la Vuelta aura lieu dans les rues de Saint Jacques de Compostelle. Cette 69eme édition se terminera par un contre-la-montre d'un peu moins de 10km. Court et rapide, mais malgré tout technique, ce chrono ne laissera par beaucoup d'écart entre les favoris. A moins que le podium se tienne dans un mouchoir de poche, le vainqueur de ce Tour d'Espagne pourra rouler "tranquille" pour une ultime parade avec la tunique rouge.