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Quand Bradley Wiggins (Sky) prend l'eau sur le Giro

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 14/05/2013 à 12:20 GMT+2

La première semaine du Giro, disputée sous la pluie, a révélé au grand jour les lacunes de Bradley Wiggins dès que la route devient glissante. D’autres champions, par le passé, ont également bu la tasse sur l’asphalte détrempé. C’est dire si le Britannique a tout intérêt à dompter sa peur s’il veut remporter ce Tour d’Italie 2013.

Bradley Wiggins, 2013 (Reuters)

Crédit: Reuters

Wiggins perd les pédales. Trois chutes en neuf étapes, ça commence à faire beaucoup pour un prétendant à la victoire finale. Et si aucune n’a entraîné de blessures physiques sérieuses, les séquelles psychologiques, elles, peuvent perdurer. Dénominateur commun à ces chutes de l’Anglais ? La pluie bien sûr. "Oui, ses jambes vont bien. Mais c'est désormais dans la tête, il a un blocage", remarque le triple champion d'Italie Giovanni Visconti, en résumant l'opinion générale. L’image du dernier vainqueur du Tour de France, debout sur les cocottes de frein dès que la pente s’accentue, est saisissante. Lui qui dégage habituellement une impression de sérénité et de sang-froid à toute épreuve, semble perdre soudainement tout son flegme britannique. Pourtant formé à l’école de la piste, "Wiggo" possède indéniablement la science des trajectoires, un atout majeur dans les descentes. En tout cas par temps sec. Car quand la pluie s’en mêle, comme c’est le cas quasiment tous les jours depuis le coup d’envoi du Giro, le leader de la Sky perd ses repères. Et sa confiance.
"Il y a des coureurs qui aiment la pluie et d’autres qui n’aiment pas. En règle générale, les coureurs du Nord de l’Europe ne sont pas trop dérangés par ce type de temps tandis que ceux du Sud, comme les Espagnols ou les Italiens, ne sont pas très fans", résume Vincent Lavenu. Le directeur sportif d’AG2R rappelle que "dans des conditions pluvieuses, il y a deux choses à prendre en compte : la capacité à endurer le froid et la gestion des risques que représente la pluie". A ce titre, Bradley Wiggins n’est pas le premier à souffrir quand l’adhérence se fait incertaine et que les muscles se pétrifient.
Eux aussi ont déchanté sous la pluie
Parmi les grands champions du passé, Jan Ullrich était également peu à son aise quand la pluie apparaissait. L’Allemand n’était déjà pas un grand descendeur par nature mais cela se corsait encore plus dès qu’il fallait jouer les équilibristes entre les gouttes. Et même sur le plat où on se souvient notamment de sa chute lors du contre-la-montre décisif du Tour de France 2003. D’autres cadors ont connu pareilles mésaventures à celles de Wiggins cette année en Italie. Mais, contrairement à Ullrich, ces derniers avaient "l’excuse" de porter des lunettes. Rares aujourd’hui sont les coureurs qui ont besoin de montures au sein du peloton mais, à l’époque, Laurent Fignon, Jan Raas ou Alex Zülle furent véritablement handicapés par leur manque de visibilité sous la pluie. Bradley Wiggins, lui non plus, ne peut se réfugier derrière ce prétexte. Il n’a de toute façon pas le choix : si les averses persistent, il lui faudra désormais affronter ses démons s’il veut triompher dans le Giro. Car un Anglais qui n’aime pas la pluie cela ne fait pas sérieux.
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