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Astana, sale journée

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ParEurosport

Publié 12/07/2007 à 20:15 GMT+2

Journée noire pour Astana. La formation suisse a vu successivement Andreas Klöden et Alexandre Vinokourov chuter. Ils pourraient être sérieusement touchés. Le Kazakh a même perdu 1'20" sur le peloton des favoris. C'est le premier tournant de cette Grande

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Crédit: Eurosport

A 200m de la ligne d'arrivée, Alexandre Vinokourov se lève de sa selle et se lance dans un sprint final. Pas de victoire en vue au terme des derniers mètres, mais l'envie de limiter la casse. Le peloton a déjà franchi la ligne depuis 1'20" lorsque le Kazakh déboule à Autun. Ce dernier coup de rein met un terme à une journée qui s'est terminée en eau de boudin pour le leader d'Astana. Des ultimes kilomètres qui se sont apparentés à un contre-la-montre par équipes pour la formation suisse.
A un endroit anodin, un long faux plat descendant depuis le sommet du Haut-Folin, la principale difficulté du jour, Vino s'est pourtant retrouvé à terre. Une lourde chute qui le laisse le cuissard déchiré, un bel et large hématome visible à la cuisse droite. La souffrance est immédiatement visible sur le visage du vainqueur de la dernière Vulta, mais il reprend la route, épaulé par Antonio Colom, puis six autres équipiers venus à sa rescousse. Seuls Andreas Klöden et Andrey Kashechkin ont été dispensés de la poursuite.
Journée noire pour Astana
L'Allemand avait déjà connu son moment de galère un peu plus tôt en terminant dans le bas-côté au KM 107. Le natif de Mittweida souffre d'une fissure au coccyx, selon les radios effectuées après la course. Une chute survenue à un moment moins délicat pour Klöden qui a néanmoins pu réintégrer rapidement le peloton avec l'aide de Daniele Navarro et Paolo Savoldelli, tandis que Vino a dû mobiliser les forces vives de son équipe pour remonter vers l'avant de la course où la Liquigas avait mis le turbo. L'organisation y est allée aussi de son coup de pouce à l'un des favoris en demandant aux voitures des équipes de se ranger pour dégager la route...
Malgré la douleur, le Slave avalait seul les 10 derniers kilomètres en zigzagant au milieu des voitures. "Dans le final, on l'a encouragé, on lui a donné les écarts. On a fait rouler six coéquipiers sur 15 kilomètres. Puis, ils ont tous lâché. Après, il a continué tout seul", explique Marc Biver, le manager d'Astana. Au soir de la 5e étape, Vino (81e) se retrouve cependant relégué à 2'10" du maillot jaune Cancellara au général et à 1'37" de Klöden.
Un retard déjà conséquent et le pire scénario possible pour le favori de la cuvée 2007 avant même les principales difficultés. "On nous désignés comme les favoris. Moi, j'ai toujours dit que le Tour de France durait trois semaines et qu'il pouvait se passer beaucoup de choses, constate le responsable d'Astana. Aujourd'hui, nous avons eu deux chutes, de nos deux leaders."
Du panache et du suspense
Reste qu'il en faut plus que cela pour abattre Vinokourov. Mais tout dépendra également de sa forme physique. A la vue de son hématome, le Kazakh s'apprête à vivre des soirées difficiles au niveau des soins à sa jambe droite. Il souffre également de plaies profondes au genou droit. "On va faire le point avec nos médecins ce soir, annonce Biver. Visuellement, la blessure de Vino avait l'air beaucoup plus impressionnante, mais je ne peux pas en dire plus pour le moment. Klöden se plaint des vertèbres et de la hanche."
Cette chute aura donc forcément des conséquences sur le plan de route du Kazakh. Lui qui avait prévu de choisir les étapes où il attaquerait afin de s'économiser le plus possible. Chassez le naturel, il finit toujours pas revenir au galop: Pour se remettre en selle, Vino va finalement être obligé de faire du Vino, avec ses coups de panache et ses coups de folie. Pour le plus grand plaisir des spectateurs, du Tour de France... et surtout pour le suspense.
La traversée des Alpes s'annonce donc imprévisible pour l'équipe Astana. Au sortir du premier massif de la Grande Boucle, la donne pourrait bien être changée au niveau du leadership de la formation suisse. Si tant est que Klöden et Vinokourov soient aptes au service. "Il est trop tôt pour faire des suppositions, savoir si l'on a perdu le Tour, prévient Biver. Il faut rester humble en toutes circonstances. Si les chutent nous empêchent de lutter pour la victoire dans ce Tour de France, c'est le destin. Demain, c'est vendredi 13, ce sera un autre-jour (sourire)".
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