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Moreau: "C'est dur"

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ParEurosport

Publié 20/07/2007 à 09:00 GMT+2

Une chute, une bordure et trois minutes perdues à l'arrivée, rien n'aura été épargné à Christophe Moreau jeudi, lors de la 11e étape du Tour de France. Le Belfortain a vécu "une journée catastrophe" selon ses propres mots. Plus fataliste qu'abattu, il ne

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Crédit: Eurosport

Christophe, vous avez vécu une journée très difficile aujourd'hui...
Christophe MOREAU: C'est vraiment une journée noire, pour moi et pour l'équipe AG2R. J'ai chuté alors que j'étais en tête de peloton en début d'étape. Grivko a accroché ma roue avant et je me retrouve par terre. Simon Gerrans est tombé lui aussi. Il a fallu faire de la chasse-patates alors que ça roulait très vite devant avant le grimpeur. Après, Sylvain Calzati a abandonné à cause d'une tendinite. Puis il y a eu cette bordure... Il y a des jours comme ça.
Que s'est-il passé au moment de la cassure?
C.M. : Dans la chute, j'ai cassé l'une de mes fixations. Je devais changer une chaussure, il fallait prendre une décision et ça c'est mal passé. Malheureusement, on peut dire qu'on n'a pas pris la bonne décision, mais il fallait faire quelque chose, je risquais de retomber. Du coup, je n'étais pas bien placé.
Vous pensez qu'Astana et Vinokourov ont voulu vous faire payer vos attaques dans les Alpes?
C.M. : C'est un grand mot de dire ça. C'est la course qui a voulu ça. Ils ont vu une opportunité. Il y a une semaine, Vino était par terre. Il est le plus complet de ce Tour, il est toujours là. Honnêtement, c'est de bonne guerre. Nous ne sommes pas là pour nous faire des cadeaux. Les comptes se règlent sur la route et c'est très bien comme ça. Malheureusement pour moi, aujourd'hui, je me suis retrouvé du mauvais côté de la barrière. C'est le sport, c'est la course.
Vous avez perdu le Tour aujourd'hui?
C.M. : Le Tour est loin d'être fini. Ca aurait pu être pire, j'aurai pu me faire une fracture. Tout serait terminé. Dans le Tour il faut encaisser ces journées, même si ce n'est pas facile. C'est peut-être un mal pour un bien, je vais peut-être avoir maintenant plus d'ouverture, plus de marge de manoeuvre.
Etes-vous abattu?
C.M. : Je ne vais pas baisser les bras. C'est une journée catastrophe comme le cyclisme et le sport peuvent en réserver. Il faut savoir l'accepter. Avec l'expérience, ça aide. Mais c'est dur. La course est belle, mais elle est parfois cruelle. J'ai été bien soutenu par mon équipe, car à un moment j'étais près de la rupture au niveau psychologique. J'ai une superbe équipe de copains.
Physiquement, vous ressentez-vous de votre chute?
C.M. : J'ai eu très mal à la hanche et dans le bas du dos pendant l'étape, mais je n'ai rien de cassé.
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