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"C'est fini pour certains"

ParAFP

Publié 08/07/2009 à 06:00 GMT+2

Pour Lance Armstrong, certains coureurs ont déjà perdu le Tour après la victoire d'Astana sur le contre-la-montre par équipes. Egal à lui-même, l'Américain continue par ailleurs d'entretenir l'ambiguité sur ses rapports avec son coéquipier, Alberto Contador.

LANCE ARMSTRONG, n'êtes-vous pas déçu d'avoir raté le maillot jaune pour quelques millièmes de seconde?
L.A. : Non, parce qu'on a fait le maximum et qu'on ne pouvait pas faire mieux. Si on avait perdu du temps sur une crevaison, une faute technique, un problème, là j'aurais été déçu. Mais l'équipe a été parfaite, tactiquement, techniquement. Donc je vais continuer à bien dormir, et me dire que la course est encore longue. Je n'ai pas de regrets.
Andy Schleck à 1 min 41 sec, Sastre à 2 min 44 sec, Evans à 2 min 59 sec. Contador et vous avez fait le ménage au classement général, avant même d'attaquer la montagne...
L.A: Il y a deux types de leaders dans une équipe. Celui qui s'impose parce qu'il est le plus fort, qui est là pour gagner la course. Et celui qui est le leader par l'expérience, par l'âge, par la confiance qu'il inspire aux autres coureurs. Ca pourrait être mon rôle. Avant le contre-la-montre, j'ai dit à Alberto (Contador): "cette étape, on va la gagner, et ce soir le Tour de France sera déjà fini pour certains coureurs." Je ne donnerai pas de noms, mais regardez le classement. Ce n'est pas un manque de respect, mais certains auront du mal à reprendre le terrain perdu.
L'ancien directeur d'ASO Patrice Clerc a dit récemment que votre retour était aussi le retour du doute sur le Tour de France. Comment réagissez-vous?
L.A: (sec et dur) Est-ce que le Tour de France s'est trouvé dans une situation idéale avec le dopage après mon départ?
Est-ce que, en annonçant votre retour en compétition, vous vous attendiez à jouer les premiers rôles comme c'est désormais le cas?
L.A: C'est une bonne question. Car je vais vous faire une confidence. Il y a 12 mois, oui, j'espérais me retrouver au plus haut niveau. Je m'attendais à ce que ce soit plus facile. Mais il y a six mois, lorsque j'ai repris la compétition, j'ai réalisé: "Oh m..., ce sera plus dur que ce que je croyais. J'avoue avoir manqué de respect pour les gars qui étaient devant sur le Tour de France l'an dernier, pour Carlos Sastre. Ce n'est pas facile, et ce ne sera pas facile pour moi. Aujourd'hui, je suis réaliste: je ne vais pas terminer dernier, mais ça va être très dur pour moi. Certainement pas comme dans les années 2002, 2003 ou 2004...
On dirait que votre retour rend le Tour de France plus intéressant...
L.A: Je ne sais pas, je ne l'ai pas suivi de près ces dernières années. Mais ce qui est passionnant, c'est ce qui est inattendu. Hier (lundi), il y a eu une surprise avec le coup de bordure. Je l'avais dit, quand il y a du vent, il faut être devant. Un coup est parti, tous les leaders ont été piégés, sauf un, moi. Mais demain ça peut être totalement le contraire. Evans peut se retrouver devant et nous tous derrière. En tout cas ce Tour va être passionnant, et je vous promets qu'il vous faudra attendre le sommet du Mont Ventoux pour en écrire le dernier chapitre.
Est-il possible pour Astana d'avoir deux leaders dans la première étape de montagne, vendredi vers Andorre?
L.A: Oui. Sur cette étape-là on peut se le permettre. Parce que la course ne sera pas décantée, et que les autres équipes auront un intérêt. On partira tous les deux avec Alberto comme coureurs protégés, et on verra ce qui se passe au sommet à Arcalis. Après cette journée là, la situation sera différente, ce sera une autre course.
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