"On a fait le spectacle"

Andy SCHLECK : Ce matin j'étais nerveux, j'avais beaucoup de respect pour cette étape. Je savais que si je voulais être sur le podium, c'était aujourd'hui qu'il fallait que je fasse la différence. Frank n'avait pas d'objectif personnel, il voulait travailler 100% pour moi, c'est ce qu'il a fait. On n'a pas eu besoin de se parler trop, d'ailleurs le micro de Frank était en panne.

A.S. : Je savais qu'il était bien dans le col de Romme, j'ai vu comment il marchait, comment il attaquait. J'ai mis un coup d'accélérateur, j'ai vu que ça ne suivait pas derrière, je l'ai attendu un peu, et après on a fait le spectacle en roulant ensemble. Personnellement, j'ai fait une très bonne opération.

A.S. : Quand Alberto a attaqué, on n'a pas pris sa roue tout de suite, on se serait tués. On est revenus au train sur lui. A Verbier et à Arcalis, on n'avait pas pu lui répondre, mais aujourd'hui on pouvait. Si on regarde l'étape, je pense qu'on était plus forts que lui, on a roulé devant les 40 derniers kilomètres. Pour lui, je ne dirais pas que c'était une étape facile, mais disons qu'il n'avait que moi à surveiller. Parce qu'après lui, c'est moi qui grimpe le mieux.

A.S. : On est maintenant deuxième et troisième au classement général. Demain c'est le contre-la-montre, on n'est pas des super spécialistes, mais je n'ai pas peur, on connaît l'étape, on a la même motivation que pour aujourd'hui (mercredi). Et le temps perdu demain (jeudi), on le rattrapera au Ventoux. On verra bien après le chrono dans quelle situation on est. De toute façon, le Tour sera scellé en haut du Mont Ventoux. Pas avant...

A.S. : Je dis respect, chapeau pour lui. Il marche très fort et le Tour n'est pas encore fini pour lui. Depuis le début du Tour, on le voyait parfois en difficulté, mais on ne savait pas trop comment il était. Je crois que lui-même ne savait pas. Aujourd'hui (mercredi), c'était le grand test pour lui, il n'a pas réussi à nous suivre, mais il marche bien.

A.S. : Je suis content de l'avoir mais l'an prochain il faut que j'aie une autre couleur.