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Tous les soirs, la chute

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 05/07/2012 à 23:59 GMT+2

Des chutes collectives quotidiennes ont marqué la première semaine du Tour. Peter Sagan s'en est plaint. Car l’anarchie règne dans le peloton.

Chute Cavendish

Crédit: AFP

Mercredi, Mark Cavendish a franchi la ligne avec le masque, les dents serrés et le cuissard déchiré. Jeudi, Peter Sagan et Tyler Farrar avaient la tête des mauvais jours. Ce n'est pas une nouveauté, la première semaine du Tour est souvent nerveuse et les chutes nombreuses. Routes étroites ou larges, chaussée humide ou non, les éléments extérieurs jouent peu par rapport à la tension de la course. A Rouen ou Saint-Quentin, une partie du peloton a été victime de jeux de quilles à deux kilomètres de la ligne. A Boulogne-sur-Mer, c'est dans les 500 derniers mètres qu'une chute a condamné de nombreux coureurs. "Ça s'est passé tellement vite, je n'ai pas de mots. On voit bien qu'il y a un coureur qui veut absolument passer devant les autres et il nous fait tous tomber. On n'aurait pas dû avoir une chute, a râlé Sagan à l'arrivée ce jeudi. Je suis fâché et triste, car ce sont des chutes qui ne devraient pas exister."
Sagan est allé au tapis parce que Tyler Farrar et Tom Veelers ont joué des coudes pour prendre la bonne roue et qu'Alessandro Petacchi, coupable d'un léger écart, est passé devant au mauvais moment. La suite, c'est un jeu de dominos dont Sagan fut la victime collatérale. Mercredi, c'est une vague impliquant deux autres sprinters, Mark Renshaw (Rabobank) et Robert Hunter (Garmin) qui avait condamné Mark Cavendish. Un grand classique avant l'emballage final. "On est arrivé tellement vite que dans le virage, ce n'est pas passé. Les coureurs sont arrivés derrière très vite et résultat: une vilaine chute. Tous les sprinteurs étaient là", raconte Yauheni Hutyarovitch à l'issue de la chute à Rouen.
Cancellara : "Pas de train cette année..."
Contrairement aux années précédentes, le peloton n'est pas mené tambour battant par une seule et même équipe qui dicte le tempo et dessine le train du paquet. Puisque Sky ne protège pas Mark Cavendish comme HTC le faisait les saisons précédentes, le peloton est davantage soumis aux vagues successives des différentes équipes de sprinters. L'anarchie règne désormais, provoquant davantage de remous et, donc, de chutes.  "Il n'y a pas de train cette année comme en avaient Cipollini ou Cavendish dans le passé, six ou sept coureurs qui mettent tout le monde en ligne dans le final", a ainsi témoigné Fabian Cancellara le soir de la chute massive à Rouen.
Cette année, Lotto et Orica assument une grande partie de la poursuite derrière les échappés. Mais dans les 20 derniers kilomètres, elles ne parviennent plus à se faire respecter. "Hondo travaille pour Petacchi, Eisel pour Cavendish, il y a les coureurs d'Argos et de Lotto. La lutte est plus âpre et il suffit que deux coureurs se touchent...", explique Cancellara. Ce jeudi, ce sont les formations des leaders du classement général (Sky, BMC, RadioShack) qui ont même pris les commandes du peloton jusqu'au final, esseulant les sprinters. Et un sprinter esseulé est un sprinter nerveux.
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