Tour de France 2013 - Victoire de Cavendish, Froome distancé, Valverdé largué: Le Tour devient fou

Jusqu’ici, le Tour de France 2013, monotone au possible, avait ressemblé à une procession. La procession de la Sky et de Chris Froome. Et puis, sur la route menant le peloton de Tours à Saint-Amant-Montrond, l’équipe Omega-Pharma a tout fait péter. A son bénéfice puisque c'est son sprinter, Mark Cavendish, qui a décroché la victoire, sa 25e sur le Tour. Mais ce n’est pas ce que l’on retiendra de cette journée.

Parce que le coup de bordure de la troupe du Cav’, relayée par la Saxo de Contador à trente kilomètres du terme, a fait très mal et écrit l’histoire de cette 13e étape du Tour de France qui hantera les nuits d’Alejandro Valverde (Movistar). L’Espagnol, 2e du général ce matin, a perdu très gros aujourd’hui : 9'54'' ! Il est désormais 16e. Elle pourrait également empêcher Christopher Froome (Sky) de dormir sereinement. Le maillot jaune a laissé filer 1'09'' sur une étape pas loin d'être plate comme la paume de la main.

Quand Omega-Pharma a lancé les hostilités, à un peu plus de cent kilomètres de l'arrivée, Christopher Froome (Sky) était encore dans le bon wagon. Alejandro Valverde aussi (Movistar). Mais l'Espagnol, victime d'une crevaison, s'est retrouvé distancé et, malgré l'aide d'une partie de son équipe, n'a pu revenir sur le groupe de tête, mené par l'équipe Belkin et Bauke Mollema, alors troisième du général. Valverde a perdu pied, comme l'essentiel du peloton, éparpillé sur la chaussée façon puzzle.

On pensait avoir tout vu. Il n'en était rien. La Saxo-Tinkoff en a remis une couche et, cette fois, Christopher Froome (Sky) n'a pas suivi. L'Anglais s'est retrouvé esseulé et a paru soucieux. A raison. Si les BMC, Katusha ou autre AG2R n'avaient pas décidé de prendre la tête de ce deuxième groupe, les dégâts auraient été plus importants pour le leader de la formation Sky. A l'arrivée, Albert Contador a repris 1'09''. Suffisant pour monter sur le podium (3e à 2'45'' de Froome). Et pour instiller le doute dans la tête d'un Christopher Froome dont la route vers les Champs-Elysées n'est plus aussi dégagée qu'on ne l'imaginait. Pas de procession ? Personne ne s'en plaindra.