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Tour de France 2015 - Un oeil sur le Tour: On a retrouvé le Froome de 2013 et ça a fait mal

François-Xavier Rallet

Mis à jour 14/07/2015 à 21:47 GMT+2

TOUR DE FRANCE 2015 - Comme il y a deux ans, à Ax-3-Domaines, Froome a écrasé la première arrivée au sommet. La concurrence aura-t-elle les ressources pour relever la tête ?

Chris Froome sur le podium de la 10e étape

Crédit: AFP

L’histoire du jour

On ne soupçonnait pas de tels écarts mardi matin. On ne s’attendait pas non plus à voir sombrer en même temps autant de favoris. Tout du moins pas dès la première arrivée en haute altitude. Chris Froome a-t-il tué tout suspense ? On peut se poser la question. Vraiment. Et à 12 jours des Champs-Elysées, ce n’est pas forcément une bonne nouvelle pour l’intérêt de l’épreuve. Pour s’en rendre compte, si vous n’avez pas suivi la course, il suffit de constater les dégâts et de jeter un œil au général.
Tejay Van Garderen a conservé sa place de dauphin mais le voilà relégué à 2’52". Beaucoup voyaient Nairo Quintana succéder à Vincenzo Nibali ? Le Colombien peut encore y parvenir mais il lui faudra boucher 3’09". Les opportunités sont encore nombreuses heureusement. Quitte à tout perdre. Pour Alberto Contador (6e à 4’04") et Vincenzo Nibali (10e à 6’57"), cela semble bel et bien déjà râpé.
Sur cette montée sèche de la Pierre-Saint-Martin, Froome a fracassé la concurrence. Exactement sur le même modèle qu’en 2013, lors de l’ascension vers Ax 3 Domaines. C'était déjà avec un festival de Richie Porte. Il faudra maintenant voir s’il est capable de rééditer cette performance avec l’enchaînement de cols. Dès mercredi mais surtout dans les Alpes, où il avait rencontré quelques difficultés il y a deux ans notamment à l’Alpe-d’Huez, souvenez-vous. Comptés debout et proches du K.-O, ses adversaires ont pris un premier coup sur la tête. Une réaction est attendue. Il faudra attaquer de loin. L’intérêt, c’est qu’ils sont nombreux à ne plus avoir le choix. Ça pourrait "envoyer" de partout. Encore faut-il qu’ils aient les jambes pour le faire. Sinon, cette 102e Grande Boucle risque de paraître longue jusqu’à Paris…
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Vincenzo Nibali (Astana)

Crédit: AFP

On a aimé

La leçon de courage de Barguil. Après avoir passé avec brio la première semaine et ses nombreux écueils, le Français de Giant-Alpecin est tombé un peu "bêtement" dès la première étape de montagne lors d’un ravitaillement. Tout seul, après avoir roulé sur… une musette. Soyons honnêtes, on a eu peur de l’abandon. Allongé quelques minutes sur le bas-côté, Barguil a finalement repris la route en serrant les dents. Touché au coude droit et à la hanche, il a offert une véritable leçon de courage. Il n’a été distancé du groupe de tête qu’à 8,5km de la ligne et s'est installé dans le top 10 (9e à 6’12").

On n’a pas aimé

Le mauvais tour qu’a pris la Grande Boucle des favoris français. Bardet largué à 12,5km de l’arrivée, Pinot et Péraud lâchés dans la foulée, 800m plus loin. En gros, les trois noms qu’on voyait flirter avec le top 5 de l’épreuve sont désormais hors-course pour un accessit (Péraud 14e à 9’18", Bardet 22e à 13’38" et Pinot 27e à 18’18"). Seuls Pierre Rolland et Tony Gallopin ont tenu la distance. Le second nommé est le premier Tricolore au général (7e à 4’33"), juste devant Warren Barguil (9e à 6’12").

Juste pour savoir

Vincenzo Nibali finira-t-il dans le top 10 du général sur les Champs-Elysées ? On mise sur Jakob Fuglsang, nous.
Revenu 8e à 4’35" ? Et si Gesink était le vrai adversaire de Van Garderen pour la dernière place sur le podium ?
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Robert Gesink (Lotto Jumbo)

Crédit: AFP

Trois stats à retenir

3. Soit les points qui séparent André Greipel (225) et Peter Sagan (222) au classement du maillot vert au soir de la 10e étape. A l’avantage de l’Allemand qui a repris son bien ce mardi.
14’45". L’écart maximum entre l’échappée du jour et le peloton. Le plus grand depuis le départ d’Utrecht il y a 10 jours. Insuffisant toutefois pour Fédrigo et Vanbilsen.
2005. Voir un Français gagner un 14 juillet n’arrive pas tous les jours. Le dernier en date ? David Moncoutié en 2005 sur la montée de Digne-les-Bains.
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