Thibaut Pinot et les Pyrénées, une histoire d'amour qui commence mal en général

Il y avait deux courses en une ce vendredi. Celle qui a vu le maître tacticien Steve Cummings lever les bras pour la deuxième fois en deux ans sur le Tour et celle qui mettait en scène le peloton des groupes des favoris. Si le premier nommé a fait parler sa science de la course, le second n'a pas voulu prendre le moindre risque dans le premier vrai col de cette édition 2016. Seul Thibaut Pinot a été décramponné sur les rampes d'Aspin.

Cette défaillance, on aurait pu la voir venir à vrai dire. A chaque fois que le Tour débute son périple montagneux par les Pyrénées, Thibaut Pinot se liquéfie. Cette 103e édition n'a pas dérogé à la mauvaise habitude prise par le leader de la FDJ. A l'arrivée, le Français n'a pas cherché la moindre excuse. Il n'est pas au niveau des meilleurs, selon lui. Point. Presque final. Le général va désormais se jouer sans lui. Comme en 2013 et en 2015. Il lui reste maintenant l'opportunité de proposer autre chose. Gagner dimanche à Andorre-Arcalis par exemple. A moins qu'il attende les Alpes pour se refaire une santé et montrer ses nombreuses qualités.

L'image est rare. Pas exceptionnelle. Mais rare. Voir un maillot jaune se glisser dans une échappée, cela n'arrive pas tous les jours. Greg Van Avermaet a eu l'audace de tenter le coup ce vendredi. Et celui-ci a été parfait. Au soir de cette 7e étape, voilà le Belge avec 6'35" d'avance sur son premier poursuivant et nouveau dauphin, Adam Yates. C'est donc 1'24" de plus que la veille, quand Julian Alaphilippe le suivait au général. Son panache et sa prise de risques ont été récompensés.

S'il était resté tranquillement au sein du peloton, aurait-il dû faire plus d'efforts? C'est possible. Maillot jaune en sursis avant les Pyrénées, le coureur de la BMC s'attaque à une mission compliquée désormais : conserver sa casaque dorée tout le week-end jusqu'à la sortie des Pyrénées. Quelques monstres s'avancent samedi et dimanche.

La flamme rouge qui s'écroule sur le paletot d'Adam Yates. Un "incident majeur" selon Thierry Gouvenou, le directeur de course, qui aurait pu être beaucoup plus grave. Le Britannique a expliqué qu'il roulait à près de 50km/h quand la structure gonflable du dernier kilomètre lui est tombée sur la tête. Résultat : un beau soleil, des points de suture au menton et des éraflures à une épaule, sur les mains et aux genoux. Rien que ça. Pour ne pas perdre la face, l'organisation a décidé de reclasser le coureur Orica BikeExchange et de lui décerner le maillot blanc, après l'avoir mis (un temps) sur les épaules de Julian Alaphilippe lors du protocole. C'était le minimum qu'elle puisse faire…

Où peut-on acheter ce gilet à bidons ? C'est assez pratique, reconnaissez-le…

Chris Froome sera-t-il le troisième Britannique à remporter une étape sur le Tour 2016 ? Dès samedi ? Ou plutôt dimanche ?

Si on comprend bien, Sebastien Reichenbach est le nouveau leader de la FDJ. C'est bien ça ?

4. Dimension Data est "on fire" depuis le départ en Normandie. Trois succès du Britannique Mark Cavendish ont précédé celui de son compatriote Steve Cummings. Avec quatre bouquets sur 7 étapes, l'équipe africaine est évidemment la plus victorieuse sur ce Tour 2016.

6. Comme le nombre de coureurs présents dans l'échappée à avoir déjà porté le maillot jaune sur le Tour. Fabian Cancellara, Vincenzo Nibali, Sylvain Chavanel, Tony Martin, Jan Bakelants et Daryl Impey ont tous été leaders sur la Grande Boucle.

27. Comme le nombre d'étapes remportées sur le Tour par les coureurs présents dans l'échappée du jour : Cancellara en a gagné 8, Nibali et Martin 5, Chavanel 3, Van Avermaet 2 alors que les quatre autres (Vuillermoz, Bakelants, Geschke et Cummings) en ont remporté une.