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Rodriguez s'en souviendra

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 29/09/2012 à 20:37 GMT+2

Triomphant sous le déluge lombard, Joaquim Rodriguez estime avoir signé sa plus grande victoire. Le point d'orgue d'une très belle année.

2012 Tour de Lombardie Podium Sanchez Rodriguez Uran

Crédit: From Official Website

Le cyclisme n'est jamais aussi beau que lorsqu'il est dantesque. Jamais ce sport ne donne la plénitude de son pouvoir d'attraction que lorsque le ciel se déchaine. Voir Joaquim Rodriguez débouler sous des hallebardes, presque de nuit, donne une dimension supplémentaire à sa victoire samedi. Gagner un Tour de Lombardie, c'est quelque chose. Mais le faire par un tel temps, c'est plus beau et plus grand encore. "C'est la victoire de ma vie, a-t-il d'ailleurs confié après l'arrivée. J'ai vécu une journée extraordinaire. J'ai senti dès ce matin que ce serait une grande journée." Au vu du numéro qu'il a réalisé dans le final, ses jambes n'ont pas trahi son impression matinale, c'est le moins que l'on puisse dire.
Jamais le Catalan n'avait donné l'impression de maîtriser à ce point son sujet. D'une certaine manière, il a vécu une forme d'état de grâce en Lombardie. "Je suis comblé même si j'ai encore du mal à réaliser ce que j'ai fait, explique-t-il. L'équipe a travaillé de façon optimale. Losada, Moreno et tous mes coéquipiers ont travaillé pour moi, ils m'ont transmis l'énergie pour aller jusqu'à ce succès." "Purito a vraiment mérité sa victoire. Je suis content pour lui", a lancé Alberto Contador, beau joueur. Ce Contador qui l'avait privé de la victoire lors du Tour d'Espagne. On pensait qu'il aurait du mal à rebondir après sa frustration légitime de la Vuelta, puis de sn Championnat du monde en demi-teinte. "Je voulais me racheter du Mondial où tout ne s'était pas bien passé", a-t-il admis.
"Une année parfaite"
Avec cette victoire, Joaquim Rodriguez s'offre au passage la place de numéro un mondial. D'un strict point de vue comptable, pour l'UCI, il est l'homme de l'année. Sa victoire lui permet de déboulonner Bradley Wiggins. "C'était l'un des objectifs, ça contribuer à rendre cette journée magnifique", explique l'intéressé. C'est vrai que le puncheur de Katusha a livré une remarquable campagne 2012. "Une année parfaite", comme il le dit. Et encore, elle n'est pas passée loin d'être plus exceptionnelle encore. Rodriguez a décroché dix victoires, dont la Flèche Wallonne et, donc, le Tour de Lombardie. Mais il n'est pas passé loin d'un phénoménal doublé puisqu'il a terminé deuxième du Tour d'Italie et troisième du Tour d'Espagne. A chaque fois, il a fait le show (cinq étapes gagnées au total). A chaque fois, il a trôné au sommet de la hiérarchie: il a porté le maillot rose dix jours et le maillot rouge trois de plus.
Voilà aussi pourquoi son triomphe lombard possède une saveur particulière. Rodriguez ne voulait pas finir sur une nouvelle place d'honneur. Longtemps considéré comme le Poulidor des classiques, il a tourné le dos à cette étiquette. Son succès au sommet du Mur de Huy avait constitué une première étape. Mais la Lombardie, c'est un des cinq monuments du cyclisme. La pointure au-dessus. Plus fort que jamais à 33 ans, Purito voudrait maintenant s'attaquer à un défi supérieur encore: remporter un grand Tour. Il en était tout près cette année. En 2013, ce sera à lui de faire le bon choix. L'impasse sur le Tour, comme cette année, pour mieux se focaliser sur le Giro et la Vuelta? Rien n'est encore décidé. "Bien sûr, je voudrais revenir sur le Giro, a-t-il répondu aux journalistes italiens samedi. On m'a dit que le parcours serait apparemment très dur, celui du Tour de France aussi d'ailleurs. Mais c'est l'équipe qui décidera. On verra." Pour l'instant, Purito savoure. A juste titre.
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