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Super Bowl: Joe Flacco (Baltimore Ravens), le nouveau roi de la NFL

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 04/02/2013 à 15:25 GMT+1

Souvent critiqué, parfois moqué, Joe Flacco a explosé au cours de ces playoffs. Sacré MVP du Super Bowl, le quarterback des Ravens a changé de dimension.

2013 Super Bowl Baltimore Ravens Joe Flacco

Crédit: AFP

Il a quelques mois, Joe Flacco a refusé une offre de contrat de Baltimore. Ses dirigeants lui proposaient un salaire d'environ 16 millions de dollars par saison. Quelle effronterie, avaient pensé beaucoup d'observateurs, de la part d'un quarterback qui avait certes montré certaines dispositions, mais jamais l'étoffe d'un maître à jouer, l'égal d'un Tom Brady, d'un Aaron Rodgers ou d'un Peyton Manning. C'est vrai, on a beaucoup ri au nez de Joe Flacco. Mais lui était convaincu d'appartenir à cette élite qu'on lui refusait.
D'ailleurs, lors du media day, quelques jours avant le Super Bowl, un journaliste lui avait demandé s'il se considérait comme un membre de cette élite. "Je m'en fous, avait-il répondu. C'est une question tellement étrange, je ne sais pas quoi répondre. Je ne me suis jamais occupé de ça. Je ne veux même pas me mettre dans la position d'avoir à me défendre parce que je considère que ce n'est pas juste." Sa réponse, Flacco (Fluko, ou Fiasco pour ses détracteurs) n'a eu de cesse de l'apporter sur le terrain ces dernières semaines. Après des playoffs d'anthologie, il a très largement contribué à la victoire des Ravens face à San Francisco dans le Super Bowl, dimanche.
Comme Montana
Flacco n'est plus le même depuis le début de l'année 2013. Lors de ces playoffs, il a totalement changé de dimension. Lors des trois rencontres qui ont précédé le Super Bowl, l'ancien pensionnaire de l'Université du Delaware avait déjà sorti le grand jeu, notamment lors de ce touchdown miraculeux de 70 yards pour arracher la prolongation à Denver. En trois matches, il avait compilé huit touchdowns pour aucune interception. Dans l'histoire, seuls six joueurs avaient réussi une telle performance avant un Super Bowl. Tous l'avaient ensuite gagné. Et tous avaient été désignés MVP. Le destin de Flacco était donc tout tracé à La Nouvelle-Orléans dimanche. Baltimore a bien gagné face à San Francisco, et Flacco a effectivement été nommé MVP du match. Il ne l'a pas volé, en ajoutant trois nouveaux touchdowns, toujours sans le moindre pick. Il boucle donc ses playoffs avec 11 TD et aucune interception, égalant le grand Joe Montana. "C'est plutôt cool", a commenté l'intéressé, qui ignorait cette statistique.
Il est comme ça, Joe Flacco. Zen. Tranquille. Il mériterait bien aussi d'emprunter à Montana son surnom, "Joe Cool". Dimanche, son calme a sidéré tout le monde. Sur le terrain, d'abord, où il a pris la mesure de la défense des 49ers d'entrée de jeu. Sa première mi-temps a tout simplement été une des plus impressionnantes de l'histoire du Super Bowl. Puis, après la pause, quand la tempête californienne s'est abattue sur Baltimore, Flacco a davantage subi les évènements. Mais il fallait le voir, sur le dernier drive des 49ers, qui auraient pu priver sur le fil les Ravens du titre. Flacco était là, assis, d'un calme absolu, alors que se jouait le destin de son équipe et, par voie de conséquence, le sien.
Birk: "Il a été victime de son succès"
L'explosion du quarterback des Ravens peut en surprendre certains. Pourtant, elle ne vient pas de nulle part. Elle est le fruit d'une progression lente mais constante depuis ses débuts dans la Ligue voilà cinq ans. Dès son année de rookie, il avait emmené son équipe en finale de conférence, perdue face à Pittsburgh. Il est ensuite devenu le premier quarterback de l'histoire à remporter au moins un match de playoffs lors de ses cinq premières saisons. Malgré tout, ça ne suffisait pas. Flacco n'était pas considéré comme un grand joueur. Les succès de Baltimore étaient d'abord ceux de la défense, de Ray Rice ou de John Harbaugh. Jamais les siens. "Combien de joueurs ont eu autant de succès pendant cinq ans en subissant autant de critiques ?, interroge le joueur de ligne offensive, Matt Birk. Il a été victime de son succès, je pense. Mais ce qui est génial avec Joe, c'est qu'il ne plie jamais devant les critiques. Maintenant, les gars, il va falloir parler de Joe Flacco, parce que c'est un crack et il l'a encore montré ce soir."
Difficile, effectivement, de trouver quelque chose à redire désormais et il est probable que plus personne n'osera jamais demander à Joe Flacco s'il se considère comme appartenant à la crème de la crème. A 28 ans, il entre dans la cour des géants. "Il est le quarterback numéro un de la Ligue maintenant", assure même le running back Ray Rice. Sur ce mois de janvier, ça ne fait pas de doute. Pour Baltimore, l'heure est maintenant venue de passer à la caisse. Le chéquier va prendre feu. "Steve Bisciotti (NDLR, le propriétaire des Ravens) m'avait dit que si ça (gagner le Super Bowl) arrivait, je pourrais venir sur son bureau pour lui dire ce que je pense valoir et c'est exactement ce que je vais faire", sourit Flacco. Baltimore ne peut plus rien lui refuser.
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2013 Super Bowl Baltimore Joe Flacco

Crédit: AFP

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