Ballon d'Or : Les cinq qui peuvent accompagner le carré magique

Son année 2013 : Il est l’un de six joueurs du Bayern Munich présents dans la liste et surement pas celui sur lequel on aurait parié en mars dernier. A cette époque, il végétait sur le banc, dans l’ombre du trio Müller-Ribéry-Kroos. Mais la grave blessure du dernier nommé contre la Juventus de Turin (quart de finale aller de la Ligue des champions) a incité Jupp Heynckes à relancer le Néerlandais. Et sa fin de saison a été énorme, notamment en Ligue des champions, où il a activement participé au titre de champion d’Europe (impliqué dans six des neuf buts du Bayern en demie et en finale). Champion d’Allemagne, vainqueur de la Coupe d’Allemagne et de la Supercoupe d’Europe, il est reparti sur les mêmes bases puisque Robben compte déjà huit buts et neuf passes décisives depuis le début de la saison. Il a terminé 14e du Ballon d’Or en 2010, la meilleure année de sa carrière jusque-là.

Pourquoi il peut y croire : Son palmarès 2013, son implication dans le succès du Bayern Munich en Ligue des champions et sa forme actuelle.

Ce qui joue contre lui : Il n’est pas le seul joueur du Bayern dans la liste et il n’est probablement pas le plus influent, ni le plus "bavarois".

Sa saison 2013 : 33 buts inscrits sur l’année civile, ça vous pose déjà un peu l’homme. Deuxième meilleur buteur de Bundesliga (24) et de Ligue des champions (10) l’an passé, le Polonais a réalisé la meilleure saison de sa carrière. Deuxième du championnat derrière le Bayern avec Dortmund, battu par ses mêmes Munichois en finale de Ligue des champions (2-1), Lewandowski a surtout marqué les esprits en inscrivant un quadruplé contre le Real Madrid en demi-finale aller de la C1 (4-1). Malheureusement, il a été moins en réussite en sélection et n’a pu conduire la Pologne à la Coupe du monde.

Pourquoi il peut y croire : Un attaquant marque beaucoup les esprits et Lewandowski est sans doute ce qui se fait de mieux à son poste. Il joue aussi à Dortmund, l’une des équipes qui joue le mieux au foot d’Europe et est son seul représentant.

Ce qui joue contre lui : Il n’a gagné que la Supercoupe d’Allemagne. C’est peu après le triplé de l’an passé et il ne s’est pas vraiment rattrapé avec la Pologne.

Son année 2013 : Depuis juin, Neymar a changé de dimension. Vainqueur à domicile de la Coupe des confédérations avec le Brésil, la star brésilienne a empoché au passage les trophées de meilleur joueur et meilleur buteur du tournoi. Impressionnant en 2013 avec le Brésil, Neymar a connu une fin de saison 2012-2013 difficile avec Santos, avant un départ mouvementé vers le FC Barcelone. Mais depuis son arrivée chez les Blaugrana, Neymar s’est très vite adapté au jeu européen, devenant un pion essentiel du jeu barcelonais et même un joueur décisif, à l’image du Clasico contre le Real Madrid (2-1, c’est lui qui ouvre le score). Dribbleur incroyable, le Brésilien a déjà terminé 10e (en 2011) et 13e (en 2012) du Ballon d’Or.

Pourquoi il peut y croire : Il a illuminé le Coupe des confédérations, seule compétition internationale de l’année, et s’est déjà imposé comme l’un des patrons dans le collectif barcelonais (sept passes en Liga). Son côté spectaculaire marque aussi les esprits.

Ce qui joue contre lui : Sa première partie d’année avec Santos frôle le néant absolu et il joue à Barcelone avec un certain Messi…

Son année 2013 : Comme pour Robben et Ribéry, il sort d’une année exceptionnelle. Ligue des champions, championnat, coupe d’Allemagne et Supercoupe d’Europe, les Bavarois ont tout gagné – ou presque (Supercoupe d’Allemagne perdue). Et l’orchestre de ces succès n’est autre que Schweinsteiger. Repositionné en relayeur il y a trois ans par Louis van Gaal, le milieu allemand a multiplié les blessures en 2012/2013 tout en ne manquant que douze matchs… Artisan majeur des succès bavarois, "Schweini" est l’homme de base du Bayern Munich, lui qui a été formé au club et qui a joué plus de 400 matchs avec l’équipe munichoise.

Pourquoi il peut y croire : C’est le joueur emblématique du Bayern Munich. C’est lui qui régule le jeu d’un club dont le palmarès 2013 est impressionnant. Il a été nommé footballeur allemand de l’année 2013. Ce n’est pas un joueur purement offensif et c’est le seul.

Ce qui joue contre lui : Comme pour Robben, il évolue au Bayern et donc avec Ribéry. Les nombreuses blessures et son travail dans l’ombre par rapport aux joueurs offensifs ne jouent pas pour lui.

Sa saison 2013 : Elu meilleur joueur de Premier League en 2012/2013 et troisième meilleur buteur du Royaume (20 buts), Bale a véritablement explosé avec Tottenham. Seulement cinquième en championnat, éliminé en quart de la Ligue Europa par Bâle, Bale n’aura pas connu une grande année avec son club. Il n’a pas connu une meilleure année en sélection, où il n’a pu conduire le Pays de Galles à la Coupe du monde 2014. Transféré cet été au Real Madrid pour une somme comprise entre 90 et 100 millions d’euros, le Gallois a mis un mois pour retrouver son niveau londonien. Déjà meilleur passeur des Merengue avec cinq passes décisives en Liga, Bale en est aussi à quatre réalisations avec les Madrilènes.

Pourquoi il peut y croire : Véritable feu follet, Gareth Bale a marqué de nombreux buts spectaculaires et son rendement à Tottenham n’est plus à démontrer (17e attaque de Premier League depuis son départ), tout comme son entente avec Ronaldo au Real Madrid.

Ce qui joue contre lui : Un palmarès vierge, aucune visibilité sur la scène internationale et continentale jusqu’en septembre. Un style assez comparable à Neymar et Ronaldo.

Egalement en course : Philippe Lahm, Radamel Falcao, Andres Iniesta, Xavi et Thomas Muller.