Toulouse, le coup d'arrêt

Terrible fin de saison pour le TFC. Quatre jours après avoir été battu sur la pelouse de Grenoble lors de la 32e journée de Ligue 1 (0-1), Toulouse n'a pas été en mesure de stopper l'euphorie de l'En Avant Guingamp en demi-finale de la Coupe de France (1-2). Après un match à rebondissements que les pensionnaires de Ligue 1 n'ont jamais véritablement maîtrisé malgré un arbitrage qui leur souvent a souri, les Toulousains ont été contraints de laisser la place en finale de la Coupe au club de Ligue 2. Et ce, sans que cela ne soit remis en cause tant les Bretons, pourtant réduits à dix, ont dominé cette rencontre... au Stadium. Sur une pelouse où les victoires sont pourtant nombeuses cette saison.

Une contre-performance pour les hommes d'Alain Casanova qui n'avaient perdu qu'une rencontre sur leur pelouse toutes compétitions confondues lors de cet exercice 2008-2009 (1-0 face à Caen lors de la 12e journée de L1). Là même où Bordeaux, 2e de Ligue 1, a encaissé un sévère 3-0 (27e journée) et où le Paris SG (4e) n'a guère fait fait mieux (4-1 lors de la 29e journée). Et pourtant, c'est bien un club 11e de Ligue 2 qui a terrassé un TFC à bout de souffle. L'entraîneur toulousain l'a reconnu sans se dérober en conférence de presse d'après-match : "J'ai senti mes joueurs fatigués physiquement, mais aussi mentalement. Nous n'avons même pas été capables de maîtriser Eduardo qui nous a posés beaucoup de problèmes. On n'a pas su faire ce qu'il fallait après être revenus au score. Guingamp a mérité sa victoire, cela ne souffre d'aucune contestation."

Un bien triste visage pour Toulouse qui jouait sa première demi-finale de Coupe de France depuis 1985, lui qui n'a disputé qu'une finale... en 1957, remportée face à Angers (6-3). "Au niveau agressivité, l'équipe adverse a été très performante. C'est d'habitude un de nos points forts. Ça nous a surpris, car très peu d'équipes, même en L1, ont su nous infliger une telle pression collective." Et d'insister : "Nous n'avons pas su y répondre." Pierre-André Gignac, son buteur providentiel en tête du classement de L1 (avec 19 réalisations), a montré la voie : si le néo-international français n'a pas réussi à qualifier son équipe, faute d'avoir eu beaucoup d'occasions à se mettre sous la dent, il a tout de même permis à Toulouse d'espérer en égalisant à la 74e minute de jeu.

Alors qu'il reste six journées de Championnat pour attraper une place en Ligue des Champions, Toulouse ne compte donc plus sur la Coupe de France pour assurer une place européenne à l'issue d'une saison pourtant prometteuse. Et ce, alors que les Toulousains ont déjà pointé à la 2e place du classement de Ligue 1 cette saison (7e journée). Logé à la 5e place du Championnat à trois de Paris (4e), à quatre de Lyon (3e) et 8 de Marseille (1er), le TFC semble avoir tiré un trait sur le titre de champion. Mais il en est tout autre pour l'Europe. Alors de l'OL et le PSG s'affrontent lors de la 33e journée de Ligue 1, la réception de Lorient dimanche prochain sera une occasion à ne pas manquer pour remonter au classement, avant d'aller à Marseille la semaine suivante et de recevoir Lille et Lyon en fin d'exercice. Toulouse a de quoi voir encore son avenir en rose en Europe, comme il avait su le faire en 2007.