PSG – Le casse-tête de Blanc : gérer l’effectif pour battre Monaco, Lens et Chelsea… en une semaine

Laurent Blanc doit avoir une impression de déjà-vu. L'entraîneur parisien est dans la même situation qu'il y a trois semaines. Son équipe vient de disputer un choc en Ligue 1 à l'extérieur, et il doit désormais gérer son effectif pour une série de trois matches en une semaine. En pensant particulièrement au troisième, le match retour face à Chelsea en Ligue des champions. Et la nécessité d'avoir ses meilleurs éléments au top de leur forme pour la bataille de Stamford Bridge.

Blanc peut appréhender ce triptyque qui verra Paris recevoir Monaco mercredi en Coupe de France, puis Lens samedi en L1, avant le déplacement à Londres dans huit jours. Et craindre le scénario catastrophe du match contre Caen, où le PSG avait concédé un nul (2-2) au Parc à neuf contre onze après avoir déploré cinq blessures au cours de la rencontre (Cabaye, Marquinhos, Matuidi, Aurier, Lucas). Ce qui avait considérablement réduit sa marge de manœuvre pour la réception des Blues en C1.

Voir une telle hécatombe se reproduire est hautement improbable. Mais pour l'avoir vécue, Blanc a des raisons d'envisager cette hypothèse parmi ses critères de choix au moment de décider de son onze de départ pour les deux prochains matches. Mais ce n'est pas le premier. L'entraîneur parisien a certainement déjà en tête le onze qu'il souhaite aligner face à Chelsea. Et ce paramètre définira en grande partie les compositions du PSG face à Monaco et face à Lens.

Si Chelsea est l'échéance la plus attendue, le PSG ne peut pas se permettre de négliger les rencontres face à Monaco et Lens. Il a clairement affiché ses ambitions en Coupe de France, et sa deuxième place derrière Lyon en L1 ne l'autorise pas vraiment à faire l'impasse sur la réception du club artésien en championnat. Blanc était dans la même situation il y a trois semaines pour aborder les rencontres face à Nantes (2-0), en Coupe, et Caen (2-2), en L1, avant la réception de Chelsea.

L'entraîneur parisien avait privilégié le championnat, même s'il avait composé deux équipes "mixtes" pour ces rencontres. Contre Nantes, il avait aligné quatre éléments de son "équipe-type" du début de saison parmi les dix joueurs de champ (van der Wiel, David Luiz, Thiago Motta et Cavani). Et les six autres avaient débuté trois jours plus tard face à Caen (Thiago Silva, Maxwell, Matuidi, Verratti, Ibrahimovic, Lucas).

Cela témoignait de la volonté de Blanc d'opérer la rotation la plus large possible pour préparer le choc face à Chelsea, sans se retrouver avec un onze totalement remanié pour un match de Coupe ou de championnat. Après la victoire face à Nantes (2-0), son plan aurait certainement fonctionné à la perfection si le PSG n'avait pas été victime de cette improbable hécatombe qui avait permis à Caen de prendre un point au Parc avec deux buts dans les deux dernières minutes (2-2). L'entraîneur parisien a des raisons d'employer une gestion d'effectif similaire pour affronter Monaco et Lens.

Blanc a une autre option pour faire tourner son effectif. Mais elle reviendrait à négliger le match face à Lens. A une semaine du rendez-vous de Stamford Bridge, l'entraîneur parisien pourrait profiter de la venue de Monaco au Parc pour faire une répétition générale en alignant le onze qu'il a en tête pour le déplacement à Londres. A l'exception de Zlatan Ibrahimovic, qui purgera son deuxième match de suspension contre les Monégasques. Et éventuellement de Thiago Motta si celui-ci est encore trop juste. Et si Blanc a en tête de le faire débuter face aux Blues.

Dans cette hypothèse, le coach parisien pourrait procéder à une rotation plus massive face à Lens samedi, afin de maintenir un état de fraîcheur optimal pour le onze qu'il prévoit face à Chelsea, et s'épargner la situation qu'il a connue face à Caen. Une équipe "bis" ou presque, puisque Zlatan Ibrahimovic sera sûrement aligné face aux Nordistes pour reprendre un peu de rythme après avoir manqué deux matches. Et éventuellement Thiago Motta, pour des raisons similaires, s'il n'était pas rétabli trois jours plus tôt face à Monaco. Le pari n'est pas sans risque, même si Paris garde une profondeur d'effectif importante malgré les blessés. Et il peut aussi s'avérer payant.