Vannuchi (Auxerre) : "On n'a pas peur de prendre une valise"

Jean-Luc Vannuchi : C'est la possibilité d'écrire l'histoire de ce groupe. Si ce soir il y a un miracle, on marquera non seulement l'histoire du football français mais mondial. On s'est préparé, on va en baver mais on va essayer de rendre la meilleure copie possible.

JL.V. : On travaille depuis un moment sur une idée simple que vous verrez ce soir. On sait qu'on va souffrir, qu'on n'aura pas la possession et que le PSG aura des occasions. Mais on aura un fil conducteur. On n'a pas de pression particulière ou la peur de prendre une valise. Guingamp en a pris six donc si on en prend six, ça paraitra logique. L'idée c'est de contrecarrer cette logique.

JL.V. : Toutes les équipes qui sont allées les chercher sont souvent passées à travers. On ne s'est pas préparé à cela mais plus à attendre. Ce ne sera pas joli au niveau esthétique mais ce n'est qu'un match. On est là pour essayer de ramener quelque chose. On sera discipliné et rigoureux. La possession sera parisienne mais on aura quelques opportunités sur coups de pied arrêtés. C'est tout ce qu'ils vont nous laisser. Après, il faudra être réaliste et opportuniste. Pour qu'Ibra batte le record (de buts pour le PSG, ndlr), il faudra qu'il en marque 4, c'est ça ? Je souhaite à Pauleta de garder son record.

JL.V. : Ça représente beaucoup. J'en ai perdu une avec Guingamp aux tirs au but (en 1997, ndlr), c'est resté gravé dans ma mémoire. C'est un événement particulier. A coup sûr, on va gagner en maturité à vitesse grand V, ça nous apportera pour la saison prochaine en championnat. C'est le match d'une vie. Ce ne sera pas un aboutissement mais une étape.

JL.V. : Soit on est complètement inconscient, ce qui est possible, soit, non pas que l'on croit en nous, mais on croit au football, à la magie de ce sport. Il y a eu d'autres événements sportifs où des trucs inimaginables se sont passés. Si on commence à se dire: "à 7 ou 8 buts, on arrête tout"... Il y a aussi une solution, c'est de faire des changements et d'avoir des blessés pour qu'on finisse à sept et qu'on arrête. C'est la règle. Donc on peut arrêter l'échéance avant l'heure mais on n'est pas parti là-dedans, sincèrement. En tout cas, ça ne m'empêche pas de dormir. Un match de football reste un match de football, on ne peut pas savoir ce qui va se passer. On est prêt à aller au bout de nos idées, à représenter un club, une ville. L'AJA est en progression, avec ses qualités et ses défauts et on sera là pour le démontrer. On n'a aucune chance mais on a quand même la chance d'y être, et il faut la prendre. En fait, on fait la finale de la Champions League, ça leur fera plaisir. Il nous faut un adversaire quand même (rires).