"Fier d’avoir joué avec un joueur comme Zlatan", dit Matuidi après le dernier match d'Ibrahimovic

Cette fois, c’était la der des ders. L’ultime sortie de celui qui a fait entrer le PSG dans une nouvelle ère et mis la L1 à ses genoux durant quatre saisons. Zlatan Ibrahimovic a disputé son dernier match avec le PSG samedi en finale de Coupe de France (4-2) et amassé son 12e trophée avec Paris. Une moisson prodigieuse. Cette fois, le match ne s’est pas arrêté à la 10e minute, ses enfants ne sont pas rentrés sur le terrain. Non, Ibrahimovic a simplement fait ce qu’il préfère : martyriser les défenses et récolter les lauriers. Sans cérémonial mais avec une efficacité redoutable.

Il ne pouvait pas partir sur une prestation anonyme et sans saveur. Alors, après une première période quelconque, il a signé ses derniers instants en France par un doublé et une passe décisive. Un épilogue à la hauteur du personnage après une saison riche de 52 buts et 20 caviars (!), à la hauteur aussi de la trace qu’il laissera dans l’histoire du club parisien. Blanc lui a offert une dernière ovation magistrale à la 89e minute lors de son remplacement par Kurzawa. La moitié rouge et bleue du Stade de France l’a salué et les sifflets marseillais n’ont pas pesé bien lourd. Zlatan est parti, pour de bon cette fois.

"Il méritait que la fin de l’histoire s’écrive comme ça", a témoigné un Blaise Matuidi rayonnant en fin de rencontre. Seul Parisien à s’arrêter devant les micros malgré le triomphe, le milieu du PSG n’a pas masqué son admiration pour le Suédois : "On est heureux d’avoir joué avec lui. Personnellement, je suis très fier d’avoir joué avec un joueur comme ça."

Paris sait déjà qu’il sera impossible de remplacer celui qui a reçu la médaille de la Ville de Paris ce samedi des mains d'Anne Hidalgo. Avec 156 buts en 180 matches, le meilleur buteur de l’histoire va laisser un vide immense. "On perd les joueurs que vous connaissez qui ont été phénoménaux pour le projet du PSG ", a reconnu Laurent Blanc après la rencontre. "Mais il faut oser repartir sur autre chose, c'est ce que l'on va faire la saison prochaine. Il faut tenter de faire mieux au niveau européen avec d'autres joueurs et mettre l'accent sur le collectif et l'équipe".

Le message du coach est clair : Paris ne va pas chercher un Ibrahimovic bis. Le salut de PSG ne passera pas par un nom ronflant mais par une progression du collectif. Il ne faut pas s’attendre à voir débarquer un Neymar ou un Ronaldo cet été en L1. "On entre dans un univers où la concurrence est féroce et c'est dur d'être compétitif avec les plus grands clubs européens", a continué Blanc. Ibrahimovic restera un personnage unique à Paris. Parce qu’il a fait passer le projet parisien dans une autre dimension. Ce samedi, c’est une page fondamentale du PSG qui se tourne. Se reconstruire sans Zlatan ne sera pas le plus simple de ses défis.