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L'histoire sans fin

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ParEurosport

Publié 19/05/2010 à 23:52 GMT+2

Anthony Réveillère et l'équipe de France, c'est une longue histoire riche en rebondissements. Abonné à la sélection chez les jeunes, le défenseur lyonnais est de retour chez les Bleus pour le Mondial 2010, cinq ans après son dernier match sous le maillot tricolore. Pour lui, c'est une revanche.

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Crédit: Eurosport

En bon défenseur, Anthony Réveillère connait l'importance du timing. Le Lyonnais l'a prouvé cette saison. Joueur le plus régulier de l'OL selon Sidney Govou, l'ancien Rennais a surtout eu le mérite de se montrer dans les grandes occasions. Face au Real notamment. Et face à Kakà et Cristiano Ronaldo en particulier. Ses performances contre ces deux anciens détenteurs du Ballon d'Or ne sont pas passées inaperçues. Elles ont probablement joué un rôle sur sa présence dans la liste des 24 de Raymond Domenech pour la Coupe du monde. Le sélectionneur n'a pas hésité à bousculer sa hiérarchie au détriment de Rod Fanni. S'il n'a plus été appelé depuis le match amical des A' contre le Congo en 2008, s'il n'a plus porté le maillot bleu depuis une rencontre face à l'Allemagne en 2005 (0-0), Réveillère sera quand même de l'aventure sud-africaine, sauf accident. Un retour en grâce qui symbolise son histoire singulière avec les Tricolores.
Avec le recul, on peine à croire que le latéral lyonnais ne compte que cinq sélections chez les Bleus. Car cela fait déjà bien longtemps qu'il fréquente l'équipe de France. Vice-champion d'Europe avec les moins de 16 ans en 1996, à nouveau vice-champion d'Europe avec les Espoirs en 2002, le joueur formé à Angers portait déjà le maillot bleu à seulement quinze ans. Avec un tel parcours, son expérience aurait dû être un atout. Elle l'a peut-être handicapé finalement. Avec l'équipe de France, Réveillère a souvent donné l'impression d'une certaine distance. Comme si son habitude de porter le maillot bleu par le passé lui suffisait déjà amplement. Un manque d'ambition ? Pas vraiment. Mais plutôt que de voir l'équipe de France comme un objectif, le Lyonnais la prend davantage comme une simple récompense. "J'avais plus prévu de me retrouver à Tignes pour la reprise avec Lyon. Maintenant, dans la presse, on parlait de tel ou tel nom et tout le monde faisait ses pronostics. Pour moi, c'était toujours dans un coin de ma tête", déclarait-il mercredi. Les Bleus, le Lyonnais y pense toujours. Mais il n'en rêve jamais.
"Une belle revanche"
Depuis sa dernière apparition, Réveillère a traversé des périodes délicates. Blessé en janvier 2006, puis confronté à la concurrence de François Clerc, il n'avait pu revenir à temps pour intégrer le groupe de Raymond Domenech pour la Coupe du monde en Allemagne. En novembre 2008, après un Euro offert à Sagnol et Clerc, une nouvelle blessure aurait pu lui être fatale. Victime d'une rupture d'un ligament croisé au genou gauche, il aurait dû manquer la fin de la saison 2008/2009 s'il s'était rangé derrière l'avis des médecins de l'OL, qui prônaient l'opération. Mais l'ancien Rennais a refusé cette option. Son retour sur les terrains en avril 2009 ne s'est pas fait sans le scepticisme du club rhodanien, et notamment de Claude Puel. Son choix a été critiqué, et il aurait pu lui coûter cher. Mais aujourd'hui, Réveillère en sort grandi. "C'est une belle revanche puis une belle récompense. J'ai pris cette décision, je l'ai assumée. La meilleure réponse, c'était sur le terrain pour montrer que ça tient. Les mauvaises langues disaient que je n'allais pas retrouver mon niveau. La page est tournée mais c'est bien de revenir là-dessus pour dire d'où je reviens", reconnait le défenseur lyonnais.
Cette revanche s'inscrit encore en pointillé, à l'image de son passé en équipe de France. Car la sélection de Raymond Domenech doit encore perdre un élément avant de s'envoler pour l'Afrique du Sud. Il devrait s'agir d'un défenseur central. William Gallas, s'il n'est pas apte, ou Marc Planus, si le joueur d'Arsenal est rétabli à temps, ont les "faveurs" des pronostics. Mais Réveillère ne s'estime pas déjà assuré d'avoir sa place pour autant. "Tout peut arriver. Il y'en a un qui devra partir, ce sera douloureux. Donc, j'évite d'y penser", a-t-il expliqué. Le Lyonnais se souvient peut-être que Domenech l'avait qualifié à une époque de "bon touriste". Un touriste qui sait s'accrocher, visiblement.
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