L'antisèche d'Allemagne - France | Une bonne note pour finir et tout à construire pour les Bleus
Mis à jour 08/06/2025 à 18:40 GMT+2
Battre l’Allemagne chez elle, comme l’équipe de France l’a fait ce dimanche (2-0) pour décrocher la troisième place de la Ligue des Nations n’est pas suffisamment banal pour faire la fine bouche. Mais à un an de la Coupe du monde 2026, dernière grande compétition de l’ère Didier Deschamps, les Bleus ont encore beaucoup de certitudes à trouver.
"C'est injuste mais un but de Yamal, ça vaut cinq buts de Dembélé"
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Le jeu : deux visages et deux buts
Face à l’Espagne, les Bleus avaient réussi leur entame avant de prendre deux buts coup sur coup. Face à l’Allemagne, une toute autre équipe de France – seuls trois titulaires de la demie ont été reconduits – a d’abord beaucoup subi. Encore fragiles défensivement, dominés dans l’entrejeu, les hommes de Didier Deschamps n’ont pas non plus montré grand-chose offensivement, jusqu’à un éclair de Kylian Mbappé avant la pause. Dans le second acte, les Tricolores ont été moins exposés et ont su trouver des espaces, sans que Marcus Thuram ou Randal Kolo Muani ne parviennent à les exploiter. Il aura fallu une boulette défensive allemande et un contre mené par Mbappé pour que Michael Olise boucle l’affaire.
Les joueurs : deux tauliers pour guider les Bleus
Pour la première fois depuis un an, Kylian Mbappé a marqué dans le jeu et fait complètement basculer le rapport de force face à l’Allemagne. Avant le réveil du Madrilène, c’est Mike Maignan, en difficulté contre l’Espagne, qui a multiplié les parades. Ce fut beaucoup plus compliqué pour Lucas Hernandez et Lucas Digne, toujours à la limite face à Karim Adeyemi.
Le facteur X : Maignan… et ter Stegen
Peu nombreux sont les joueurs qui ont évolué à leur niveau ce dimanche après-midi. Mais Mike Maignan et Marc-André ter Stegen, eux, ont tenu leur rang. Le premier a permis aux Bleus de ne pas prendre l’eau à l’espagnole en première période, durant laquelle les Allemands ont frappé dix fois. Le second a tenu la baraque lorsque sa défense l’a abandonné et que Mbappé, Thuram ou Doué ont allumé plusieurs mèches dans le deuxième acte.
La stat’ : 50
Jeudi, Kylian Mbappé était devenu le meilleur passeur de l’histoire de l'équipe de France. Dimanche, l’attaquant du Real Madrid a porté son nombre de buts en Bleus à un compte rond. Avec 50 réalisations en sélection, le capitaine tricolore n’est plus qu’à une unité de Thierry Henry, ancien recordman en équipe de France, et à sept d’Olivier Giroud.
La décla : Kylian Mbappé
Il y a énormément d’enseignements à tirer de ces deux matches, qu’ils soient positifs ou négatifs. Au moins, on ne s’est pas ennuyé. Il y a pas mal de matière à analyser sur ces deux matches. On voulait réagir après la défaite contre l’Espagne, c’est ce qu’on a fait et on est très content. Battre l’Allemagne à domicile, ce n’est jamais facile.
Sur TF1
La question : Que retenir de cette fenêtre internationale ?
Que le réservoir est riche sur le plan offensif… et qu’il l’est un peu moins ailleurs. Privé de trois de ses quatre habituels titulaires (Koundé, Saliba, Upamecano), les Bleus ont été complètement débordés face à l’Espagne et l’auraient sans doute été, aussi, face à l’Allemagne sans un bon Mike Maignan et avec une Mannschaft un peu plus létale. A l’exception de Malo Gusto, plutôt intéressant ce dimanche après-midi, aucun second couteau n’a réellement profité du contexte et certains, comme Lucas Hernandez ou Clément Lenglet, partiront sans doute d’encore plus loin à partir de septembre prochain.
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"Ce que Cherki a apporté, c'est ce qui manque à l'équipe de France depuis des années"
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Ailleurs, c’est différent. Certains habitués comme Marcus Thuram ou Randal Kolo Muani, alignés d’entrée face à l’Allemagne, ont un peu plus souffert de l’émergence d’un nouveau vivier. Même sans avoir réussi tout ce qu’ils ont entrepris, Désiré Doué et Rayan Cherki – bien moins juste ce dimanche que jeudi – ont démontré qu’ils pouvaient apporter beaucoup plus de spontanéité et de vivacité à une attaque qui avait manqué de tout lors de sa dernière grande compétition internationale. A un an de la Coupe du monde, ceux-là et quelques autres ont des places à prendre… et tout à prouver.
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