Après France-Norvège (4-0), notre antisèche : En attaque, Deschamps aura plus d'une option

Organisés dans leur désormais traditionnel 4-3-3, les Bleus ont immédiatement profité de leur supériorité numérique dans l'axe du milieu de terrain pour imposer leur jeu face au 4-4-2 norvégien. Le pressing des Tricolores a étouffé des Scandinaves qui ont mis vingt bonnes minutes à trouver des solutions de relance sur les côtés. Ils ont gêné la défense française en trouvant des supériorités numérique sur les ailes, notamment sur le flanc gauche de leur attaque où Mathieu Debuchy a parfois été en difficulté pour défendre en première période.

L'équipe de Per-Mathias Hogmo n'a cependant pas su reproduire ces phases de jeu après la reprise, en partie parce que celle de Deschamps a mieux quadrillé le terrain. Les Français ont eu l'emprise sur le jeu durant toute la seconde période en contrôlant le milieu avant de trouver des solutions devant grâce aux mouvements de leurs attaquants.  Et ils ont su concrétiser leur domination avec beaucoup d'efficacité devant le but adverse.

Il est loin d'avoir fait sa meilleure saison à l'OM. Mais quand Mathieu Valbuena endosse le maillot de l'équipe de France, il est souvent irréprochable. C'était encore le cas face à la Norvège. Auteur de trois passes décisives, le milieu offensif marseillais a survolé les débats. Antoine Griezmann, véritable poison pour la défense norvégienne par sa vitesse et ses déplacements, ainsi qu'Olivier Giroud, par son doublé, ont complété la belle performance d'ensemble du trio d'attaque. Loïc Rémy s'est mis au diapason avec une très belle entrée en seconde période, ponctuée par un but.

Remplacé à la pause, Paul Pogba avait eu le temps de montrer tout son impact dans les duels et dans l'apport offensif. Malgré l'ampleur du score, la Norvège a montré de belles choses en première période à l'image du jeune Mats Daehli, 19 ans, très intéressant par sa qualité technique et sa faculté à faire les bons choix sur son aile gauche. Joshua King, remarquable dans sa protection du ballon, et Ruben Jenssen, très actif dans l'entrejeu, ont répondu présent.

Paul Pogba est plutôt du genre précoce. Le milieu français s'est imposé à la Juventus aussi vite qu'en équipe de France. Face à la Norvège, il est devenu, à 21 ans et 2 mois, le deuxième joueur le plus jeune à marquer un but au Stade de France sous le maillot tricolore. Seul Karim Benzema avait fait mieux en marquant son premier but en Bleu à 20 ans et 9 mois, en octobre 2008. Mais Pogba, lui, n'est pas attaquant.

C'est vrai qu'on risque d'entendre souvent parler de Paul Pogba cet été.

"Une victoire 4-0, il y a pire comme début."

42e minute : La Norvège a repris du poil de la bête après 20 premières minutes difficiles et exploite bien le flanc gauche de son attaque. Suite à une belle combinaison, King rentre dans la surface et décale Hogli dans un angle fermé. Le latéral norvégien tente de surprendre Ruffier en frappant au but, mais le portier tricolore repousse le ballon d'une main ferme. La Norvège vient de manquer l'occasion d'égaliser. Elle n'en aura pas en seconde période, subissant constamment les assauts tricolores.

Si Didier Deschamps avait des doutes sur l'état de forme de ses attaquants, ce match contre la Norvège l'a pleinement rassuré. Mathieu Valbuena a été omniprésent et directement à l'origine de trois buts. Olivier Giroud, au-delà de son doublé, a parfaitement tenu son rôle d'avant-centre dans le jeu. Antoine Griezmann n'a pas marqué, mais il a fait beaucoup de différences sur la qualité de ses appels, de ses prises de balle, et sur sa vitesse. Et Loïc Rémy a imité tout ce beau monde en marquant dès son entrée en jeu, et en se créant d'autres occasions par la suite.

Sans Ribéry et Benzema, Deschamps a utilisé quatre attaquants qui ont tous été performants. Cela pourrait l'inciter à revoir sa hiérarchie dans ce secteur, même s'il convient de relativiser leur prestation face à une nation qui pointe à la 55e place du classement FIFA. Le sélectionneur se base sur un vécu bien plus long qu'un simple match, et ne remettra pas en cause le statut de ses deux leaders d'attaque. Mais il a pu constater, au-delà de la belle forme physique de ses attaquants, la multitude d'options qu'ils lui proposent. Et compte tenu de la longue aventure qui attend son groupe, il ne peut que se réjouir de disposer d'un tel éventail de possibilités.