Colombie - Japon (4-1): La Colombie a fait parler son réalisme pour poursuivre son sans-faute

Un sans-faute pour la Colombie. Déjà qualifiés pour les huitièmes de finale et quasiment assurés de la première place du groupe C avant même la dernière journée, les Cafeteros ont eu le goût du travail bien fait. Ils ont conclu leur premier tour de Coupe du monde par un succès contre le Japon (4-1). Juan Cuadrado sur penalty (17e), un doublé de Jackson Martinez (55e, 82e) et James Rodriguez (90e) ont donné une troisième victoire en autant de rencontres au Tri, qui imite ainsi les Pays-Bas, seule autre nation à avoir réalisé le carton plein pour l’instant. José Pekerman en a profité pour faire entrer à la place de David Ospina en fin de rencontre Faryd Mondragon, devenu le plus vieux joueur de l’histoire à disputer un Mondial, en dépossédant Roger Milla de son record, à 43 ans et 3 jours.

Les Japonais pourront, eux, nourrir de gros regrets après avoir rendu leur plus belle copie au Brésil, et de loin. D'autant que la victoire de la Grèce contre la Côte d'Ivoire (2-1) dans l'autre rencontre était idéale pour eux. Mais Shinji Okazaki, qui avait égalisé juste avant la pause (45e+1), n’a pas suffi à masquer l’inefficacité chronique des Nippons dans ce tournoi. Les Samouraïs bleus quittent le tournoi sur une défaite à l’ampleur très sévère au vu de la physionomie des débats et à la dernière place de leur poule. Ils ont multiplié les mouvements offensifs d’envergure et ont séduit dans le jeu, se créant des opportunités à foison. Mais Shinji Kagawa (26e, 58e), Keisuke Honda (33e, 54e) ou Yoshito Okubo (36e, 65e) ont fait preuve de maladresse, quand David Ospina n’était pas là pour repousser leurs frappes cadrées.

Avec une équipe largement remaniée (huit changements par rapport à la victoire contre la Côte d’Ivoire), la Colombie n’a pas produit son meilleur football. Elle a fait preuve d’un réalisme à toute épreuve pour s’offrir déjà un troisième succès, alors même qu’elle n’avait jamais gagné plus d’un match dans une même édition du Mondial. James Rodriguez a complètement métamorphosé des Cafeteros moribonds avant son entrée à la pause. Il a délivré deux passes décisives à Martinez, qui n’avait plus marqué en match de compétition avec sa sélection depuis octobre 2009. Le Monégasque a ensuite réussi un numéro de soliste exceptionnel pour couronner la prestation colombienne. Il est bien l’homme plus de cette Colombie, qui affrontera l’Uruguay samedi en huitièmes de la Coupe du monde. Pour un duel 100% sud-américain qui sentira le soufre.