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Coupe du monde 2014 - Japon-Grèce (0-0) : Les deux équipes n'ont rien fait pour gagner

Geoffrey Steines

Mis à jour 20/06/2014 à 05:54 GMT+2

Un Japon peu inspiré et une Grèce très limitée ont offert jeudi l’une des purges de ce début de Coupe du monde (0-0). Un match tout sauf mémorable pour deux équipes au bord de l'élimination désormais. Notre antisèche.

La Grèce et le Japon ont produit l'un des pires matches du Mondial à Natal

Crédit: AFP

Le jeu : De l'ennui jusqu'au bout de la nuit

Une purge, tout simplement. Voilà ce qu’ont offert le Japon et la Grèce ce jeudi à l’Estadio das Dunas à Natal. L’opposition de styles avait pourtant de quoi séduire sur le papier, entre des Nippons adeptes d’un jeu offensif ambitieux et des Grecs positionnés très bas sur le terrain, avec une envie de croquer dans chaque offensive pour menacer l’adversaire. Sauf que les deux équipes se sont neutralisées. Les Japonais n’ont jamais su comment utiliser leurs 74% de possession du ballon. Trop maladroits dans la construction, ils n’ont pas réussi à changer de tempo et à imposer leur supériorité technique dans toutes les lignes.
Sans inspiration, ils ont buté sans relâche sur le bloc hellène, très accrocheur et rarement pris à défaut. Les Grecs, qui ont tout fait pour casser le rythme d’un match hâché (38 fautes au total), ont encore reculé d’un cran suite à l’expulsion de Konstatinos Katsouranis en toute fin de première période. Ils se sont contentés du strict minimum, avec deux lignes très resserrées pour contrer les offensives des Samouraïs et balancer au plus vite le ballon devant. En tout et pour tout, ils ont réussi 132 passes sur l’ensemble du match, le plus petit total depuis le début du tournoi. Un résumé de leur production minimaliste, même s’ils n’avaient probablement pas les moyens de faire mieux. Surtout à dix contre onze.

Les joueurs : Honda porté disparu, Kone hyperactif

Cette fois, Keisuke Honda n’a pas eu un éclair de génie pour sauver une prestation à nouveau très terne. Le milieu de l’AC Milan a raté tout ce qu’il a tenté, affichant le visage que les suiveurs de la Serie A ont vu de lui ces six derniers mois. Lancé par Alberto Zaccheroni pour cette deuxième rencontre, Yoshito Okubo a surnagé dans un quatuor offensif fantomatique. L’ancien attaquant de Wolfsburg a eu le mérite d’essayer, même s’il n’a pas eu la réussite au bout. Disponible et remuant sur son côté gauche, Yuto Nagatomo a trop souvent fait preuve de maladresse au moment de concrétiser ses intentions. Impeccable sur toutes ses interventions, Eiji Kawashima a diffusé sa sérénité au sein de sa défense. Yasuhito Endo a apporté sa qualité de passe vers l’avant après son entrée à la pause. Mais ses coéquipiers n’étaient que trop rarement au diapason.
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A l'image de Yoshito Okubo, le Japon n'a jamais trouvé la faille face à la Grèce

Crédit: AFP

Joueur box-to-box par excellence, Panagiotis Kone a fait étalage de son activité débordante. Indispensable à la récupération, le milieu grec s’est imposé comme l’un des seuls à pouvoir apporter le surnombre en phase offensive, même si Vasileios Torosidis l’a parfois imité sur son côté droit. Konstantinos Manolas et Sokratis Papasthopoulos ont rendu une copie quasi parfaite en défense centrale. Le défenseur du Borussia Dortmund s’est fait une énorme frayeur en seconde période, sans conséquence pour son équipe. Et quand la paire était battue, Orestis Karnezis a tout repoussé devant son but. Contraint de défendre plus qu’à l’accoutumée, Georgios Samaras a accompli sa tâche avec application. En pointe, Konstantinos Mitroglou puis Theofanis Gekas ont vécu un calvaire, sans aucun ballon à négocier. Une longue soirée pour eux.

Le tournant qui n’a pas eu lieu : Le beau gâchis d’Okubo

68e minute, les Japonais trouvent enfin une petite faille dans le bloc grec. Auteur d’une bonne entrée en jeu, Shinji Kagawa délivre une merveille d’ouverture pour Atsuto Uchida. Ce dernier, bien inspiré sur ce coup, remise en première intention devant le but et trouve Yoshito Okubo au second poteau. Mais le buteur japonais manque le plus facile en bout de course, laissant filer la meilleure occasion de la rencontre pour les Samouraïs Bleus.
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Yoshito Okubo n'en revient pas de l'occasion qu'il vient de rater, qui aurait pu donner la victoire au Japon

Crédit: AFP

La stat : 1

Konstantinos Katsouranis est tristement entré dans l’histoire de la Grèce en Coupe du monde ce jeudi. Il est devenu le premier joueur de son pays à être expulsé dans un match du Mondial. Un carton rouge plus que logique, consécutif à deux avertissements mérités. Ils étaient pourtant évitables pour le capitaine hellène, puisque concédés dans le camp adverse. Conséquence directe : il manquera le dernier match de poule de son équipe, contre la Côte d’Ivoire mardi prochain.
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Konstatinos Katsouranis ne pouvait pas contester son expulsion logique contre le Japon

Crédit: AFP

Le tweet qui nous a fait sourire

Ce résultat fait beaucoup de malheureux au Japon…

La décla : Alberto Zaccheroni, sélectionneur du Japon

Je suis déçu, nous avons raté la fin du match malgré les occasions que nous avons eues. Nous aurions dû les mettre au fond.

La question : Pourquoi les Grecs ne savent-ils pas s’exporter ?

Championne d’Europe 2004, encore quart-de-finaliste de l’Euro en 2012 : la Grèce réussit régulièrement de belles performances sur le Vieux continent. Mais la Coupe du monde est une marche bien trop haute pour elle. Elle n’a jamais passé le premier tour du Mondial, possède une seule victoire à son actif (2-1 contre le Nigeria en 2010) et n’a pas réussi à marquer dans les sept autres rencontres disputées dans la compétition. Elle a même complété jeudi le tout premier clean sheet de son histoire en phase finale, en huit matches.
Les hommes de Fernando Santos ont encore montré jeudi les limites de leur système à l’exportation. La déroute face à la Colombie samedi dernier (3-0) avait prouvé avec force les difficultés des Hellènes au moment de se frotter à des cultures différentes. Une lueur d’espoir néanmoins : la Côte d’Ivoire ressemble, sur le papier, à une opposition qui devrait leur convenir, avec son jeu basé avant tout sur le physique. Dans ce domaine, les Grecs auront du répondant. Reste à savoir s’ils en auront assez pour démentir les chiffres et les pronostics mardi prochain.
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